Le ministre a présenté à ses partenaire de la majorité la vaccination contre la grippe par les pharmaciens comme une économie de dépenses de santé, l'honoraire du pharmacien pour l'injection étant légèrement inférieur à celui du médecin.
Le ministre a totalement occulté le fait incontestable que la vaccination contre la grippe par le médecin est pour de nombreux patients, surtout les plus précaires, la seule occasion chaque année de :
1. réaliser un bilan de santé;
2. dépister les cancers et les maladies chroniques;
3. reprendre une mise au point interrompue;
4. réévaluer un traitement chronique déstabilisé;
5. reprendre un traitement chronique abandonné;
6. découvrir de graves problèmes de santé ignorés;
7. exprimer une détresse refoulée.
Cette loi si elle est votée par le Parlement pose donc un énorme problème de santé publique.
Plutôt que de la confier aux pharmaciens, il serait préférable que le médecin puisse prescrire l'injection des vaccins aux infirmiers dont c'est le métier. Contrairement aux pharmaciens, ceux-ci possèdent de vraies compétences cliniques qui leur permettent d'évaluer l'état général du patient et de détecter des problèmes de santé que ce dernier ne suspecte pas. Ces compétences sont acquises au terme d'une longue formation théorique et pratique.
Mais cet acte ne doit leur être autorisé que sur prescription du médecin généraliste. Cette prescription peut être délivrée par voie électronique sur simple demande de l'infirmier au médecin. Ce dernier connaît le patient et peut s'assurer qu'il n'a manqué aucune échéance de dépistage, de mise au point, de suivi ou de traitement.
En outre, les médecins et les infirmiers doivent être autorisés à délivrer les vaccins. En supprimant l'obligation de délivrance par le pharmacien, des économies seront réalisées qui permettront la suppression du ticket modérateur pour tous les vaccins essentiels voire vitaux et évidemment pas uniquement celui contre la grippe.
Il est évident qu'un nombre croissant de patients renoncent aux vaccination en raison de leur coût. J'en suis quotidiennement témoin dans ma pratique à Colfontaine. C'est pour cette raison que j'ai décidé depuis bientôt dix ans de renoncer à percevoir l'euro du ticket modérateur aux patients bénéficiaires de l'intervention majorée (BIM). Cette décision m'a permis de constater avec effarement que 15% d'entre eux renonçaient jusque-là à me consulter sans oser me dire qu'ils ne pouvaient se permettre cette dépense... par honte de leur extrême pauvreté.
Le ticket modérateur est un obstacle infranchissable pour la majorité des patients économiquement précarisés. Rarissimes par exemple sont les bénéficiaires de l'intervention majorée en insuffisance respiratoire chronique qui ont reçu les deux vaccins contre les pneumocoques pourtant scientifiquement considérés comme indispensables. Ces deux vaccins ne sont pas remboursés et représentent à eux deux une dépense de plus de cent euros. Il ne faut pas être porteur d'un " doctorat de l'Université d'Oxford sur les fondement moraux de l' État-providence " pour comprendre que cette dépense est inconciliable avec les revenus d'un patient bénéficiaires de l'intervention majorée.
Le ministre a totalement occulté le fait incontestable que la vaccination contre la grippe par le médecin est pour de nombreux patients, surtout les plus précaires, la seule occasion chaque année de : 1. réaliser un bilan de santé;2. dépister les cancers et les maladies chroniques;3. reprendre une mise au point interrompue;4. réévaluer un traitement chronique déstabilisé;5. reprendre un traitement chronique abandonné; 6. découvrir de graves problèmes de santé ignorés;7. exprimer une détresse refoulée.Cette loi si elle est votée par le Parlement pose donc un énorme problème de santé publique.Plutôt que de la confier aux pharmaciens, il serait préférable que le médecin puisse prescrire l'injection des vaccins aux infirmiers dont c'est le métier. Contrairement aux pharmaciens, ceux-ci possèdent de vraies compétences cliniques qui leur permettent d'évaluer l'état général du patient et de détecter des problèmes de santé que ce dernier ne suspecte pas. Ces compétences sont acquises au terme d'une longue formation théorique et pratique. Mais cet acte ne doit leur être autorisé que sur prescription du médecin généraliste. Cette prescription peut être délivrée par voie électronique sur simple demande de l'infirmier au médecin. Ce dernier connaît le patient et peut s'assurer qu'il n'a manqué aucune échéance de dépistage, de mise au point, de suivi ou de traitement. En outre, les médecins et les infirmiers doivent être autorisés à délivrer les vaccins. En supprimant l'obligation de délivrance par le pharmacien, des économies seront réalisées qui permettront la suppression du ticket modérateur pour tous les vaccins essentiels voire vitaux et évidemment pas uniquement celui contre la grippe. Il est évident qu'un nombre croissant de patients renoncent aux vaccination en raison de leur coût. J'en suis quotidiennement témoin dans ma pratique à Colfontaine. C'est pour cette raison que j'ai décidé depuis bientôt dix ans de renoncer à percevoir l'euro du ticket modérateur aux patients bénéficiaires de l'intervention majorée (BIM). Cette décision m'a permis de constater avec effarement que 15% d'entre eux renonçaient jusque-là à me consulter sans oser me dire qu'ils ne pouvaient se permettre cette dépense... par honte de leur extrême pauvreté. Le ticket modérateur est un obstacle infranchissable pour la majorité des patients économiquement précarisés. Rarissimes par exemple sont les bénéficiaires de l'intervention majorée en insuffisance respiratoire chronique qui ont reçu les deux vaccins contre les pneumocoques pourtant scientifiquement considérés comme indispensables. Ces deux vaccins ne sont pas remboursés et représentent à eux deux une dépense de plus de cent euros. Il ne faut pas être porteur d'un " doctorat de l'Université d'Oxford sur les fondement moraux de l' État-providence " pour comprendre que cette dépense est inconciliable avec les revenus d'un patient bénéficiaires de l'intervention majorée.