...

Pour appuyer sa demande, la mutuelle renvoie à la Constitution, qui stipule que les questions personnelles relèvent de la compétence des communautés. "Et qu'y a-t-il de plus spécifique à la personne que l'aide sociale et la santé ?", demande la VNZ dans une question rhétorique. "La dernière réforme de l'État a entraîné une énorme fragmentation des compétences qui a fait perdre toute efficacité et il est plus que jamais nécessaire de disposer de compétences homogènes et claires. "La VNZ voit trois raisons évidentes pour lesquelles la Flandre devrait avoir la possibilité d'élaborer sa propre " politique flamande et durable en matière de santé ". D'abord, en mettant l'accent sur ses propres priorités, il est possible de réintégrer un plus grand nombre de malades de longue durée. "L'impasse dans laquelle se trouve actuellement la réforme structurelle de l'assurance maladie et invalidité est due au modèle sociétal totalement différent entre les Flamands et les francophones", explique ensuite la VNZ. "Les différents niveaux de politique rendent la bonne gouvernance impossible et presque contre-productive. " Une troisième raison se situe au niveau financier. "La dette nationale plombée et les abus existants au sein de la sécurité sociale ne laissent pas suffisamment de place pour répondre aux nouveaux besoins. " Pour la VNZ, la solution réside dans la responsabilité personnelle.Une enquête menée par la VNZ au début de cette année auprès de 2.000 Flamands a montré que près de la moitié d'entre eux (46,8 %) souhaitent que les flux d'argent du nord vers le sud cessent, tandis que 37,1 % estiment que cette solidarité est justifiée. "Outre les énormes flux financiers de la Flandre vers la Wallonie, il est scandaleux que le ministre en charge des quotas de médecins ait déjà cédé. Les jeunes Flamands se retrouvent ainsi avec une lourde facture. La promesse de travailler à la poursuite de la défédéralisation des soins de santé - deux ministres en étaient responsables - s'est avérée être une promesse vide de sens." La VNZ fait notamment référence au départ du spécialiste en droit constitutionnel Jürgen Vanpraet du cabinet de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V). La raison : les partis francophones refusaient d'avancer au niveau des réformes institutionnelles.La VNZ se défend également des allégations selon lesquelles la mutuelle prônerait la privatisation de la sécurité sociale et de l'assurance maladie. Elle s'appuie pour cela sur sa propre enquête qui démontre que plus des trois quarts des répondants (76,1 %) sont contre la privatisation, tandis que seulement 8,6 % y sont favorables. La VNZ estime également que les soins aux moins privilégiés doivent rester du ressort de l'État. "C'est le seul moyen de maintenir l'accessibilité à des soins médicaux de qualité, la solidarité entre les jeunes et les personnes âgées, les citoyens en bonne santé et les malades, ainsi que le caractère abordable des coûts médicaux. "