"Dans votre DPR, vous souhaitez avoir une prise en charge plus souple du vieillissement des aînés, les maintenir plus longuement à domicile. C'est une ambition positive. Maintenant, ce que nous ne connaissons pas, c'est la façon d'y parvenir", souligne Valérie Dejardin. Elle pointe notamment les difficultés rencontrées par les Safa (services d'aide aux familles et aux aînés), en matière de recrutement, de financement et de conditions de travail : "Ce sont bien ces services qui aident les personnes à rester à domicile. Comment allez-vous aider les Safa à continuer leur mission ?"

"Le gouvernement wallon a entamé une réforme très ambitieuse du bien-vieillir (...), un chantier considérable dans lequel je vais présenter une note au gouvernement d'ici 15 jours ou trois semaines", répond Yves Coppieters, qui confirme qu'un vaste chantier est en cours pour la période 2025-2029. Ce plan s'articulera autour de plusieurs axes, intégrés dans une stratégie dite de "mieux-vieillir".

Trois piliers

Parmi les priorités affichées, le rééquilibrage entre les investissements en collectivité et ceux destinés à l'aide à domicile. "On doit beaucoup plus investir dans la prise en charge à domicile. Cela nécessite bien sûr de travailler sur les aménagements des logements, les aides familiaux, les aides-soignants", précise le ministre.

Le deuxième axe repose sur le développement de solutions alternatives entre le domicile et la maison de repos, jugées plus innovantes. "Ce sont les logements intergénérationnels, les logements groupés, les centres de jour ou les centres de nuit. Il faut innover", insiste le ministre.

Troisième pilier de la réforme : la coordination territoriale. Le ministre rappelle que "l'offre va augmenter" en raison du vieillissement démographique. Il faudra donc veiller à une répartition cohérente des ressources et des structures, notamment en lien avec la réforme de la première ligne de soins : "Il faut que les patients avec peu de perte d'autonomie soient à la maison et que les autres soient dans les structures alternatives."

Quid de l'assurance autonomie ?

Projet cher aux Engagés, la création de l'assurance autonomie prend du temps. Yves Coppieters se borne à dire pour l'heure qu'elle devrait être "mise en place à la fin de la législature", et qu'elle vise à "mettre en place un mécanisme pour toutes celles et tous ceux qui sont en perte d'autonomie".

Mais sur ce dernier point, le consensus politique reste fragile. Valérie Dejardin exprime les réserves du PS quant à la forme que pourrait prendre cette assurance : "Pour nous, ce réinvestissement doit se faire au niveau des services publics et ne pas taxer une nouvelle fois le citoyen pour des services auxquels ils ont déjà droit aujourd'hui."

"Dans votre DPR, vous souhaitez avoir une prise en charge plus souple du vieillissement des aînés, les maintenir plus longuement à domicile. C'est une ambition positive. Maintenant, ce que nous ne connaissons pas, c'est la façon d'y parvenir", souligne Valérie Dejardin. Elle pointe notamment les difficultés rencontrées par les Safa (services d'aide aux familles et aux aînés), en matière de recrutement, de financement et de conditions de travail : "Ce sont bien ces services qui aident les personnes à rester à domicile. Comment allez-vous aider les Safa à continuer leur mission ?""Le gouvernement wallon a entamé une réforme très ambitieuse du bien-vieillir (...), un chantier considérable dans lequel je vais présenter une note au gouvernement d'ici 15 jours ou trois semaines", répond Yves Coppieters, qui confirme qu'un vaste chantier est en cours pour la période 2025-2029. Ce plan s'articulera autour de plusieurs axes, intégrés dans une stratégie dite de "mieux-vieillir".Parmi les priorités affichées, le rééquilibrage entre les investissements en collectivité et ceux destinés à l'aide à domicile. "On doit beaucoup plus investir dans la prise en charge à domicile. Cela nécessite bien sûr de travailler sur les aménagements des logements, les aides familiaux, les aides-soignants", précise le ministre.Le deuxième axe repose sur le développement de solutions alternatives entre le domicile et la maison de repos, jugées plus innovantes. "Ce sont les logements intergénérationnels, les logements groupés, les centres de jour ou les centres de nuit. Il faut innover", insiste le ministre.Troisième pilier de la réforme : la coordination territoriale. Le ministre rappelle que "l'offre va augmenter" en raison du vieillissement démographique. Il faudra donc veiller à une répartition cohérente des ressources et des structures, notamment en lien avec la réforme de la première ligne de soins : "Il faut que les patients avec peu de perte d'autonomie soient à la maison et que les autres soient dans les structures alternatives."Projet cher aux Engagés, la création de l'assurance autonomie prend du temps. Yves Coppieters se borne à dire pour l'heure qu'elle devrait être "mise en place à la fin de la législature", et qu'elle vise à "mettre en place un mécanisme pour toutes celles et tous ceux qui sont en perte d'autonomie".Mais sur ce dernier point, le consensus politique reste fragile. Valérie Dejardin exprime les réserves du PS quant à la forme que pourrait prendre cette assurance : "Pour nous, ce réinvestissement doit se faire au niveau des services publics et ne pas taxer une nouvelle fois le citoyen pour des services auxquels ils ont déjà droit aujourd'hui."