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En outre, il manie la langue de Voltaire (voire de Rabelais parfois) avec une aisance remarquable. Après une interview, le journaliste n'est jamais déçu. À lui de ne pas décevoir le lecteur.Ses adversaires lui reconnaissent de nombreux talents, entre autres, celui d'habile négociateur. Adepte de l' " entrisme " emprunté à Trotsky, - stratégie politique révolutionnaire qui consiste à faire entrer de manière concertée des membres d'une organisation militante dans une autre organisation rivale - le Dr de Toeuf a présidé de nombreux organismes (entre autres le CTM) et commissions. Au fil des années, il a lié des relations étroites, parfois amicales, avec de nombreux représentants des "autres camps".Jacques de Toeuf incarne le syndicalisme médical fait de refus, de consensus et de pragmatisme " belge ". À l'instar de Marc Moens, sa connaissance des particularités communautaires a permis à l'Absym de comprendre les attentes des francophones et des néerlandophones et d'essayer de garder une cohérence nationale malgré l'impact des réformes successives de l'État sur les soins de santé. Une voie que leurs successeurs auront plus de difficultés à suivre. À l'occasion de son retrait de quatre décennies de syndicalisme médical, le jdM tenait à lui rendre hommage (lire en pages 2 à 4 et en 30) pour les nombreux combats menés, ceux remportés et ceux perdus, à la tête de l'Absym, avec son " co-maître à penser ", le Dr Marc Moens. Le Dr de Toeuf ne veut pas laisser " d'héritage " aux nouveaux syndicalistes. À eux d'inventer la défense professionnelle la plus en phase avec la société actuelle.Vincent Claes, Rédacteur en chef