En décembre 2022, la Belgique s'est dotée d'une stratégie interfédérale 2022-2028 pour une "génération sans tabac". Une des actions de cette stratégie prévoit qu'un encart soit ajouté dans les unités de conditionnement des produits à base de tabac et produits à fumer à base de plantes. L'objectif est d'informer le consommateur des risques liés à l'utilisation de ces produits et d'y reprendre des informations liées au sevrage tabagique.

À la demande du SPF Santé publique, le CSS s'est penché sur l'utilisation de ces encarts. Or, constate le Conseil supérieur de la Santé, les avertissements sanitaires et les informations relatives au sevrage qui sont actuellement imprimés sur les paquets sont succincts et ne permettent pas de mettre en garde le consommateur contre les risques liés à l'utilisation de ces produits. De plus, les consommateurs ne sont pas suffisamment informés quant aux possibilités d'aide au sevrage tabagique.

"Il est donc primordial de mieux les outiller et de les accompagner dans leur réflexion sur le sevrage tabagique. Par ailleurs, plusieurs mesures de la stratégie interfédérale pour une génération sans tabac ont déjà été adoptées mais celles-ci ressortent plutôt de l'interdiction de fumer dans certains espaces, or il est crucial d'également soutenir et encourager les personnes qui fument dans une réflexion par rapport à leur consommation", pointe le CSS.

Dans son avis, le Conseil supérieur de la Santé émet des lignes directrices concernant le contenu et la forme de cet encart. L'accent y est mis sur la lisibilité, la compréhension et l'influence positive sur les fumeurs.

Le Conseil préconise dès lors des messages mettant en avant les avantages de l'arrêt du tabac, qui motivent le changement de comportement et orientent vers des ressources pratiques. "Combien gagneriez-vous par an en vous libérant de moi ?", 'Et si c'était votre dernière ? Des aides existent pour retrouver votre liberté", "Fier de commencer, encore plus fier de m'en détacher !", "Et si vous preniez du temps pour vous autrement ?", "Des conseils personnalisés avec un tabacologue, c'est 3x plus de chances d'y arriver. Parlez-en à votre médecin ou pharmacien" sont quelques-unes des propositions du CSS.

Pour le Conseil, on doit nécessairement voir ces encarts quand on veut accéder aux produits et ils ne doivent pas rester bloqués au fond de l'emballage.

Afin de pouvoir donner davantage d'informations aux personnes, l'encart devrait en outre renvoyer à un site web, via la mention du nom complet du site web ainsi qu'un code QR, préconise le CSS.

Selon une étude menée au Canada, seul pays où les encarts avec messages sanitaires dans les paquets de cigarettes sont obligatoires, la lecture de tels messages quelques fois ou plus au cours du dernier mois est significativement associée à une probabilité accrue de faire une tentative d'abandon du tabac. Pour le CSS, les encarts seraient donc efficaces pour aider les personnes qui fument à cesser de fumer. Autre conclusion encourageante de cette étude : il n'y a aucune preuve d'usure de l'attention portée aux notices d'emballage, ce qui suggère que leur impact peut être durable dans le temps (l'effet s'est maintenu pendant 2 ans).

Le CSS a aussi désiré mettre l'accent sur d'autres possibilités à explorer et qui permettent de voir le message en toute occasion, même si on a emprunté une cigarette à quelqu'un par exemple. Le produit lui-même (la cigarette, le cigare, etc.) peut alors être utilisé comme support, en y imprimant une phrase courte ("La cigarette cause le cancer", "La fumée du tabac nuit aux enfants", etc.) comme c'est le cas au Canada. Afin de rester sur une invitation à arrêter et un message positif, le CSS privilégie alors plutôt d'indiquer des phrases "déclics" comme "Et si c'était votre dernière ?".

Ces messages doivent être testés auprès du public cible aussi rapidement que possible, exhorte le Conseil supérieur de la Santé, qui plus est compte tenu du lancement d'autres mesures de la Stratégie interfédérale 2022-2028 pour une génération sans tabac, telles que des droits d'accises plus élevés ou des environnements non-fumeurs supplémentaires.

En décembre 2022, la Belgique s'est dotée d'une stratégie interfédérale 2022-2028 pour une "génération sans tabac". Une des actions de cette stratégie prévoit qu'un encart soit ajouté dans les unités de conditionnement des produits à base de tabac et produits à fumer à base de plantes. L'objectif est d'informer le consommateur des risques liés à l'utilisation de ces produits et d'y reprendre des informations liées au sevrage tabagique.À la demande du SPF Santé publique, le CSS s'est penché sur l'utilisation de ces encarts. Or, constate le Conseil supérieur de la Santé, les avertissements sanitaires et les informations relatives au sevrage qui sont actuellement imprimés sur les paquets sont succincts et ne permettent pas de mettre en garde le consommateur contre les risques liés à l'utilisation de ces produits. De plus, les consommateurs ne sont pas suffisamment informés quant aux possibilités d'aide au sevrage tabagique."Il est donc primordial de mieux les outiller et de les accompagner dans leur réflexion sur le sevrage tabagique. Par ailleurs, plusieurs mesures de la stratégie interfédérale pour une génération sans tabac ont déjà été adoptées mais celles-ci ressortent plutôt de l'interdiction de fumer dans certains espaces, or il est crucial d'également soutenir et encourager les personnes qui fument dans une réflexion par rapport à leur consommation", pointe le CSS.Dans son avis, le Conseil supérieur de la Santé émet des lignes directrices concernant le contenu et la forme de cet encart. L'accent y est mis sur la lisibilité, la compréhension et l'influence positive sur les fumeurs.Le Conseil préconise dès lors des messages mettant en avant les avantages de l'arrêt du tabac, qui motivent le changement de comportement et orientent vers des ressources pratiques. "Combien gagneriez-vous par an en vous libérant de moi ?", 'Et si c'était votre dernière ? Des aides existent pour retrouver votre liberté", "Fier de commencer, encore plus fier de m'en détacher !", "Et si vous preniez du temps pour vous autrement ?", "Des conseils personnalisés avec un tabacologue, c'est 3x plus de chances d'y arriver. Parlez-en à votre médecin ou pharmacien" sont quelques-unes des propositions du CSS.Pour le Conseil, on doit nécessairement voir ces encarts quand on veut accéder aux produits et ils ne doivent pas rester bloqués au fond de l'emballage.Afin de pouvoir donner davantage d'informations aux personnes, l'encart devrait en outre renvoyer à un site web, via la mention du nom complet du site web ainsi qu'un code QR, préconise le CSS.Selon une étude menée au Canada, seul pays où les encarts avec messages sanitaires dans les paquets de cigarettes sont obligatoires, la lecture de tels messages quelques fois ou plus au cours du dernier mois est significativement associée à une probabilité accrue de faire une tentative d'abandon du tabac. Pour le CSS, les encarts seraient donc efficaces pour aider les personnes qui fument à cesser de fumer. Autre conclusion encourageante de cette étude : il n'y a aucune preuve d'usure de l'attention portée aux notices d'emballage, ce qui suggère que leur impact peut être durable dans le temps (l'effet s'est maintenu pendant 2 ans).Le CSS a aussi désiré mettre l'accent sur d'autres possibilités à explorer et qui permettent de voir le message en toute occasion, même si on a emprunté une cigarette à quelqu'un par exemple. Le produit lui-même (la cigarette, le cigare, etc.) peut alors être utilisé comme support, en y imprimant une phrase courte ("La cigarette cause le cancer", "La fumée du tabac nuit aux enfants", etc.) comme c'est le cas au Canada. Afin de rester sur une invitation à arrêter et un message positif, le CSS privilégie alors plutôt d'indiquer des phrases "déclics" comme "Et si c'était votre dernière ?".Ces messages doivent être testés auprès du public cible aussi rapidement que possible, exhorte le Conseil supérieur de la Santé, qui plus est compte tenu du lancement d'autres mesures de la Stratégie interfédérale 2022-2028 pour une génération sans tabac, telles que des droits d'accises plus élevés ou des environnements non-fumeurs supplémentaires.