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Depuis dix ans, le Commissaire québécois à la santé et au bien-être publie une enquête comparant la perception de la population sur les politiques de santé. Cette enquête internationale est menée par le Commonwealth Fund, organisation américaine à but non lucratif. Le sondage a été réalisé auprès de la population de 18 ans et plus auprès de 27.000 personnes, dans 11 pays, parmis lesquels l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas ou encore les États-Unis. Où se place le Québec par rapport au reste du Canada ? Souvent un peu en retrait. Sur la qualité des soins par exemple. Malgré tout, les résultats de la belle province sont somme toute comparable avec les 11 pays sondés. Côté positif, on retiendra donc que près de 70% des Québecois jugent la qualité des soins reçus très bonne à excellente. Le médecin de famille se réjouira également d'apprendre que leurs patients estiment avoir une bonne relation avec eux, meilleure qu'auparavant. C'est d'ailleurs au niveau de sa première ligne que le Québec obtient ses meilleurs résultats.Le point noir, déjà souligné: l'accessibilité aux soins. Tant pour la médecine de famille que pour la médecine spécialisée, les Québecois ont de la misère - pour reprendre une expression locale - à trouver un praticien. Ce n'est pas une question d'argent, puisqu'en l'occurrence le Canada obtient de très bonnes notes dans ce domaine. En se limitant aux chiffres de la première ligne, l'enquête rapporte qu'un Québecois sur quatre n'a pas de médecin de famille (contre15% dans le reste du pays), et quatre sur dix seulement peuvent accéder à la première ligne le jour même ou le lendemain. Aux Pays-Bas, c'est tout simplement le double. Résultat des courses : un encombrement des urgences. Les chiffres évoluent malheureusement peu malgré les mesures prises. " C'est le plus grand défi du Québec ", estime même le rapport.Sources :Perceptions et expériences de la population : le Québec comparé - Résultats de l'enquête internationale sur les politiques de santé du Commonwealth Fund de 2016, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2017