Le médicament injectable de la firme Novo Nordisc dans sa version anti-obésité (et non "diabète de type 2" réservée à son cousin Ozempic) est commercialisé en France en officine depuis ce 8 octobre. De strictes conditions entourent cependant la délivrance de cette forme de sémaglutide, à commencer par une obligation de prescription médicale.

Le comité scientifique de l'ANSM (l'équivalent français de l'AFMPS belge) s'est réuni en septembre, notamment avec des représentants d'associations de patients, pour décider de l'encadrement autour des aGLP-1 dans la lutte contre l'obésité. "Les cas de mésusages sont avérés, notamment le détournement à des fins esthétiques par des personnes pour qui ce traitement n'est pas indiqué (c'est-à-dire des personnes n'étant pas en situation d'obésité ou de surpoids, qui n'ont pas de problème de santé liés au poids)", tient à souligner l'Agence. "Ces mésusages peuvent entraîner des effets indésirable parfois graves."

BMI supérieur ou égal à 35

Le comité scientifique de l'ANSM a dès lors décidé de suivre les recommandations de la HAS (Haute autorité de santé). Ainsi, la prescription initiale des aGLP-1 indiqués dans le traitement de l'obésité doit être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou titulaire de la formation spécialisée transversale 'Nutrition appliquée'. Les renouvellements, par contre, peuvent être réalisés par les médecins généralistes. La HAS stipule en outre de prescrire les aGLP-1 indiqués dans le traitement de l'obésité aux patients ayant un indice de masse corporel (IMC) initial supérieure ou égale à 35 kg/m2, âgés de moins de 65 ans. Enfin, le médicament doit être utilisé uniquement en deuxième intention, en cas d'échec de la prise en charge nutritionnelle et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique.

Non remboursé

Le Wegovy n'est pas remboursé pour le moment (des négociations seraient toujours en cours). La HAS avait émis, fin 2022 (année où l'EMA a autorisé sa mise sur le marché), un avis favorable à son remboursement, dans le cadre des conditions énumérées ci-dessus, et en complément d'un régime hypocalorique et d'une augmentation de l'activité physique pour la gestion du poids - avis conditionné à la réévaluation du produit sur base des résultats de l'étude de phase III SELECT sur l'efficacité contre les maladies cardiovasculaires (-20% de risques).

Selon les médias français, le prix - libre - du produit tourne autour de 250 à 350 euros par mois (à raison d'une injection hebdomadaire, en dosage progressif, dosage légèrement supérieur à la version Ozempic). Le Wegovy ne sera pas accessible à tous, mais sa commercialisation pourrait permettre de limiter le détournement de son cousin Ozempic dont les patients diabétiques ont absolument besoin.

Une quinzaine de pays disposent déjà du produit phare de la firme pharmaceutique danoise. Chez nous, l'AFMPS nous indique que "la date du début de la commercialisation n'est pas encore connue".

Le médicament injectable de la firme Novo Nordisc dans sa version anti-obésité (et non "diabète de type 2" réservée à son cousin Ozempic) est commercialisé en France en officine depuis ce 8 octobre. De strictes conditions entourent cependant la délivrance de cette forme de sémaglutide, à commencer par une obligation de prescription médicale.Le comité scientifique de l'ANSM (l'équivalent français de l'AFMPS belge) s'est réuni en septembre, notamment avec des représentants d'associations de patients, pour décider de l'encadrement autour des aGLP-1 dans la lutte contre l'obésité. "Les cas de mésusages sont avérés, notamment le détournement à des fins esthétiques par des personnes pour qui ce traitement n'est pas indiqué (c'est-à-dire des personnes n'étant pas en situation d'obésité ou de surpoids, qui n'ont pas de problème de santé liés au poids)", tient à souligner l'Agence. "Ces mésusages peuvent entraîner des effets indésirable parfois graves." Le comité scientifique de l'ANSM a dès lors décidé de suivre les recommandations de la HAS (Haute autorité de santé). Ainsi, la prescription initiale des aGLP-1 indiqués dans le traitement de l'obésité doit être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou titulaire de la formation spécialisée transversale 'Nutrition appliquée'. Les renouvellements, par contre, peuvent être réalisés par les médecins généralistes. La HAS stipule en outre de prescrire les aGLP-1 indiqués dans le traitement de l'obésité aux patients ayant un indice de masse corporel (IMC) initial supérieure ou égale à 35 kg/m2, âgés de moins de 65 ans. Enfin, le médicament doit être utilisé uniquement en deuxième intention, en cas d'échec de la prise en charge nutritionnelle et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique. Le Wegovy n'est pas remboursé pour le moment (des négociations seraient toujours en cours). La HAS avait émis, fin 2022 (année où l'EMA a autorisé sa mise sur le marché), un avis favorable à son remboursement, dans le cadre des conditions énumérées ci-dessus, et en complément d'un régime hypocalorique et d'une augmentation de l'activité physique pour la gestion du poids - avis conditionné à la réévaluation du produit sur base des résultats de l'étude de phase III SELECT sur l'efficacité contre les maladies cardiovasculaires (-20% de risques).Selon les médias français, le prix - libre - du produit tourne autour de 250 à 350 euros par mois (à raison d'une injection hebdomadaire, en dosage progressif, dosage légèrement supérieur à la version Ozempic). Le Wegovy ne sera pas accessible à tous, mais sa commercialisation pourrait permettre de limiter le détournement de son cousin Ozempic dont les patients diabétiques ont absolument besoin.Une quinzaine de pays disposent déjà du produit phare de la firme pharmaceutique danoise. Chez nous, l'AFMPS nous indique que "la date du début de la commercialisation n'est pas encore connue".