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Accélération de la réforme du paysage hospitalier"Cette réforme, qui est l'une des plus importantes et des plus grandes réformes que nous réalisons, doit faire en sorte que nos soins de santé soient de qualité et accessibles ou abordables, également à l'avenir, commente la ministre de la Santé. Nous devons garantir les meilleurs soins possibles aux patients. Nous procédons de manière scientifiquement fondée en nous basant sur des études menées, entre autres, par le Centre fédéral d'expertise. Une réforme s'impose. Il ressort de l'étude Maha 2015 de Belfius que sur 90 hôpitaux, 32 étaient encore dans le rouge fin 2014, que certains services sont sous-exploités et qu'il y a donc une offre excédentaire."Réduction des litsMaggie De Block a reçu un mandat spécial du gouvernement afin d'accélérer la mise en oeuvre de la réforme du paysage hospitalier. "Un montant de quatre millions d'euros a été libéré pour la consultance destinée à soutenir cette réforme ainsi que celle de la nomenclature. Cette mise en oeuvre anticipée est également rendue possible grâce à la large plateforme dont cette réforme bénéficie sur le terrain", communique le Cabinet. Outre piste d'économie : le fonctionnement en réseau et la planification des besoins pour les hôpitaux. La réglementation ad hoc est en préparation.Des mesures concrètes sont prévues. Elles devraient rapporter 92 millions en 2017:Moins d'imagerie médicale et de biologie cliniqueDes mesures vont être prises dans le secteur de l'imagerie médicale et de la biologie clinique afin de compenser les dépassements budgétaires. Saut d'index partiel pour les prestataires en 2017En 2017, les honoraires de l'ensemble des prestataires de soins ne seront indexés que d'un tiers. Le gouvernement prévoit un saut d'index pour les deux tiers restants. Un saut qui devrait rapporter 247 millions d'euros au budget de l'État. "Je me rends bien compte qu'il s'agit là d'un effort considérable attendu de la part des prestataires de soins", concède la ministre. Faute avouée, à moitié pardonnée? Augmentation du ticket modérateur des antibiotiquesLe ticket modérateur applicable aux antibiotiques augmente en faisant passer les antibiotiques de la catégorie de remboursement B à C. 14,8 millions d'euros en 2017.Prescrire le moins cherEn 2017, les médecins et dentistes devront dans 60 % des cas prescrire le médicament le moins cher. Jusqu'à présent, le quota requis s'élevait à 50 %. 20 millions d'euros d'économie.Indexation du MàF du ticket modérateurLe maximum à facturer ou le montant maximum que le patient paie pour le ticket modérateur ou pour certaines autres quotes-parts personnelles, a été instauré en 2002 sans jamais avoir été indexé. Le montant maximal dépend des revenus ; le seuil de revenus a quant à lui bien été indexé. Le montant maximal du ticket modérateur sera désormais également indexé afin de correspondre au montant des revenus. Cette mesure permet au gouvernement d'économiser 14,8 millions d'euros en 2017.Application plus rapide du régime préférentielLorsqu'une personne faisant partie d'un ménage bénéficiant du régime préférentiel trouve du travail ou déménage, ce qui implique un changement dans la composition de ménage, le régime préférentiel n'est supprimé qu'après deux trimestres. À l'avenir, des processus accélérés permettront de supprimer le régime préférentiel après un trimestre. Cette mesure génèrera 9,5 millions d'économies en 2017. La Sécurité sociale doit également fournir des efforts. Nous reprenons ici seulement les mesures qui concernent directement les patients. Adaptation du système d'écartement du travailL'écartement du travail (à ne pas confondre avec le congé de maternité) est un régime spécifique consistant à protéger la femme enceinte contre certains risques sur le lieu de travail, tels que la présence de certaines substances chimiques. À l'avenir, l'employeur devra payer 10 % des indemnités. Le but est d'inciter les employeurs à examiner quelles tâches la femme enceinte est encore en mesure d'exécuter au sein de l'entreprise. 25 millions d'euros d'économies seront générées ainsi en 2017.Période de maladie : adaptation du système d'indemnisationLorsqu'un travailleur tombe malade et qu'il souhaite travailler quelques jours par semaine, il touche en partie son salaire et en partie une indemnité de maladie. La partie des indemnités est calculée sur la base de la tranche de revenus du travailleur. De plus, le médecin-conseil doit marquer son accord pour l'autoriser à aller travailler. La ministre De Block réforme le système afin que les travailleurs puissent désormais prester le premier jour de la semaine sans perdre une partie de leur indemnité.Ensuite, les indemnités ne baisseront plus en fonction de la tranche de revenus du travailleur, mais bien selon le nombre d'heures prestées. Pour chaque heure de travail supplémentaire, le salaire augmente et l'indemnité diminue. Ce système permet d'éviter que les indemnités ne chutent trop brutalement. "Le but de cette adaptation est d'inciter davantage de personnes à aller travailler. Nous souhaitons que le travail devienne plus attractif", souligne la ministre. Cette mesure rapportera 18 millions d'euros à l'État en 2017.V.C.