Les lecteurs du jdM en Islande

Première escale à Isafjordur, petite ville nichée entre de grandes montagnes vertes peu boisées. Les passagers de l'Astoria ont eu l'occasion de visiter plusieurs villages typiques, d'écouter un chanteur d'opéra islandais dans une église ancienne, de rencontrer un pêcheur dans ses habits traditionnels, de visiter le musée et de découvrir une jolie cascade. D'autres passagers ont pu se rendre sur une petite île pour observer les oiseaux typiques de la région. Le soir Delphine Haidan, Nicolas Cavallier, Jean-François Vinciguerra, accompagnés au piano par Thomas Palmer, ont transporté les lecteurs du jdM et du Pharmacien dans un voyage musical et littéraire sur les traces de Don Quichotte.A Akureyri, deuxième ville du pays (+/_ 18.000 habitants), trois excursions attendaient nos lecteurs : les visages du volcanisme, l'observation des baleines et le hameau de Laufas. L'Islande est une terre volcanique qui offre aux amateurs de volcans des sites géologiques impressionnants et contrastés. De temps en temps, un volcan se réveille. En 2016, un volcan a craché 1,3 km3 de magma. Il se dit là-bas que la Révolution française de 1789 a été provoquée indirectement par l'éruption d'un volcan islandais qui en projetant 15 km3 de matière dans l'atmosphère a causé une forte dérégulation climatique dans le nord de l'Europe. Les récoltes de céréales ont été affectées par ce phénomène, créant la disette dans de nombreux pays, dont la France.L'Islande est également riche en source d'eau chaude. 95% des Islandais bénéficient d'une eau chaude à 80° et de l'électricité produite par géothermie. Certains passagers de l'Astoria ont d'ailleurs pu contempler les fumerolles de souffre à proximité d'Akureyri et l'impressionnante cascade de Godafoss. Nos lecteurs n'oublieront pas de sitôt la presqu'île volcanique de la région de Grundarfjordur : un paysage grandiose, des champs de lave jaune à perte de vue, des plages parsemées de grands blocs volcaniques noirs ou de cailloux volcaniques polis par la mer. Sur une de ces plages, se dressent encore les ferrailles du chalutier anglais Epine GY7 qui s'y est échoué le 13 mars 1948 lors d'une tempête. 12 marins sur 19 sont morts sur place. Au pied du Kirkjufell, une superbe montagne surmontant le fjord menant à Grundarfjordur, une prison a été construite pour héberger les banquiers qui ont provoqué la crise financière de 2008. Ils sont obligés de vivre là, à l'écart de tout, mais peuvent jouer au golf, pêcher, se balader... La vieille du départ vers la Belgique, les passagers du Victoria ont pu lors de la visite du Cercle d'or entrer dans une usine géothermique proche de Reykjavik, contempler les geysers en activité à Geysir et admirer les chutes d'eau du Gullfoss. Cette chute appartenait il y a quelques années à un fermier dont la fille aurait menacé de se jeter dedans s'il la vendait à une entreprise électrique qui voulait exploiter la cascade. Pour notre grand bonheur, le propriétaire a gardé sa fille chérie et perdu le gros chèque... Le soir avant ou après le souper, préparé avec beaucoup de soins comme d'habitude par le chef de l'Astoria et son équipe - applaudis chaleureusement par les convives le dernier jour de la croisière - de nombreux passagers ont visité la capitale de l'Islande. Près de deux tiers des Islandais, qui sont au total 340.000, vivent à Reykjavik. La capitale s'est énormément développée en quelques années. Le centre-ville est charmant. On peut visiter le Harpa, magnifique salle de concert, dont la construction avait été arrêtée à cause de la crise bancaire. Ce bâtiment - recouvert de panneaux de verre de formes irrégulières et de différentes couleurs - a remporté le Prix Mies van der Rohe décerné par l'Union européenne et la Fondation Mies van der Rohe. Les rues du centre, rejoignant l'impressionnante cathédrale luthérienne néo-gothique de Hallgrímur, regorgent de bistros, restaurants et boutiques typiques et sympathiques. Le denier soir, les passagers de l'Astoria ont eu de la chance de pouvoir dormir à quai à une centaine de mètres du centre historique pour pouvoir découvrir la capitale islandaise à pied. Sur le chemin de retour vers Zaventem, plusieurs de nos lecteurs envisageaient déjà de repartir explorer les magnifiques campagnes islandaises ou de nous accompagner pour une prochaine croisière "travel & learn".