Les maladies dont un médecin suspecte qu'un patient est atteint et contre lesquelles il lui prescrit des médicaments, ainsi que les raisons qui le conduisent à interrompre un traitement, constituent les notes personnelles du médecin. La Loi du 6 février 2024 modifiant la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient a donné à ce dernier le droit de les consulter.

Les représentants des pharmaciens, de la plate-forme eHealth, de l'Inami, du ministère de la Santé et du cabinet du ministre affirment que connaître la maladie contre laquelle chaque médicament est prescrit par un médecin permettrait aux pharmaciens et aux autres professionnels des soins de santé de renforcer leur fidélité à leur traitement et d'éviter un grand nombre de complications, d'hospitalisations, voire de décès résultant d'allergies, d'intolérances, d'interactions ou de contre-indications.

Et ce de trois façons :

1. Encourager le patient à ne pas interrompre un médicament prescrit contre une maladie que ces professionnels jugeraient plus importante que les autres ;

2. Conseiller au patient de ne plus prendre un médicament dont l'indication ne leur semble pas appropriée ;

3. Conseiller au patient de poursuivre la prise d'un médicament dont ils estiment que le médecin a erronément conseillé l'arrêt.

La plus grande prudence est de mise.

Ces conseils seraient prodigués sans réelle compétence clinique, diagnostique, thérapeutique, ni maîtrise des interactions de plusieurs maladies entre elles. Ceci risque de conduire des patients à interrompre des traitements indispensables voire vitaux ou d'en poursuivre d'autres qui leur sont nuisibles voire fatals.

Il est pourtant prévu que le pharmacien, l'infirmier, le kinésithérapeute et le dentiste consultés par le patient accèdent dans un proche avenir au dossier médical électronique résumé du patient (le sumehr). Celui-ci contient précisément ces allergies, intolérances, contre-indications et traitements responsables des complications, hospitalisations et décès dénoncés par les représentants des pharmaciens.

Le tollé qu'avait suscité pendant la pandémie l'autorisation donnée à Farmaflux de traiter les données personnelles concernant l'état vaccinal des patients afin de les convaincre d'accepter la vaccination devrait inspirer la plus grande prudence aux représentants de la plate-forme eHealth, de l'Inami, du ministère de la Santé et du cabinet du ministre à l'égard des revendications des organisations représentatives des pharmaciens. Celles-ci ne se limitent plus à la vaccination contre le coronavirus mais visent toutes les maladies contre lesquelles un médicament est prescrit, en d'autres termes les notes personnelles du médecin qu'à ce jour seuls le médecin et le patient ont le droit de consulter.

Pour toutes ces raisons, l'association belge des syndicats médicaux considère que ni la maladie pour laquelle un médicament est prescrit, ni la raison pour laquelle il est interrompu, ne doivent être portés à la connaissance des pharmaciens, des infirmiers, des kinésithérapeutes ni des dentistes que consultent les citoyens de notre pays.

Dr Johan Blanckaert, président de l'Absym, et Dr David Simon, expert eHealth de l'Absym

Les maladies dont un médecin suspecte qu'un patient est atteint et contre lesquelles il lui prescrit des médicaments, ainsi que les raisons qui le conduisent à interrompre un traitement, constituent les notes personnelles du médecin. La Loi du 6 février 2024 modifiant la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient a donné à ce dernier le droit de les consulter.Les représentants des pharmaciens, de la plate-forme eHealth, de l'Inami, du ministère de la Santé et du cabinet du ministre affirment que connaître la maladie contre laquelle chaque médicament est prescrit par un médecin permettrait aux pharmaciens et aux autres professionnels des soins de santé de renforcer leur fidélité à leur traitement et d'éviter un grand nombre de complications, d'hospitalisations, voire de décès résultant d'allergies, d'intolérances, d'interactions ou de contre-indications.Et ce de trois façons :1. Encourager le patient à ne pas interrompre un médicament prescrit contre une maladie que ces professionnels jugeraient plus importante que les autres ;2. Conseiller au patient de ne plus prendre un médicament dont l'indication ne leur semble pas appropriée ;3. Conseiller au patient de poursuivre la prise d'un médicament dont ils estiment que le médecin a erronément conseillé l'arrêt.Ces conseils seraient prodigués sans réelle compétence clinique, diagnostique, thérapeutique, ni maîtrise des interactions de plusieurs maladies entre elles. Ceci risque de conduire des patients à interrompre des traitements indispensables voire vitaux ou d'en poursuivre d'autres qui leur sont nuisibles voire fatals.Il est pourtant prévu que le pharmacien, l'infirmier, le kinésithérapeute et le dentiste consultés par le patient accèdent dans un proche avenir au dossier médical électronique résumé du patient (le sumehr). Celui-ci contient précisément ces allergies, intolérances, contre-indications et traitements responsables des complications, hospitalisations et décès dénoncés par les représentants des pharmaciens.Le tollé qu'avait suscité pendant la pandémie l'autorisation donnée à Farmaflux de traiter les données personnelles concernant l'état vaccinal des patients afin de les convaincre d'accepter la vaccination devrait inspirer la plus grande prudence aux représentants de la plate-forme eHealth, de l'Inami, du ministère de la Santé et du cabinet du ministre à l'égard des revendications des organisations représentatives des pharmaciens. Celles-ci ne se limitent plus à la vaccination contre le coronavirus mais visent toutes les maladies contre lesquelles un médicament est prescrit, en d'autres termes les notes personnelles du médecin qu'à ce jour seuls le médecin et le patient ont le droit de consulter.Pour toutes ces raisons, l'association belge des syndicats médicaux considère que ni la maladie pour laquelle un médicament est prescrit, ni la raison pour laquelle il est interrompu, ne doivent être portés à la connaissance des pharmaciens, des infirmiers, des kinésithérapeutes ni des dentistes que consultent les citoyens de notre pays.Dr Johan Blanckaert, président de l'Absym, et Dr David Simon, expert eHealth de l'Absym