Vouloir un Tsunami du système de santé belge pour consolider des réformes " modestes " mais stratégiques, donne à Madame De Block de l'espoir pour contourner un système qui s'effrite et s'enlise dans des procédures et conflits entre les soignants, les financiers, mutuelles ou autres.
Comme l'an dernier le GBS s'est joint à l'initiative du journal du Médecin pour le Prix du Spécialiste de l'année. A cette occasion un symposium concernant la qualité de la formation des médecins spécialiste était organisé.
Madame De Block, ministre de la santé, a accepté notre invitation à remettre personnellement le prix aux deux lauréats. Le GBS était très honoré par sa présence. Le GBS a également souligné que notre consoeur est le premier ministre fédéral de la santé qui depuis Jean-Luc Dehaene a eu le courage et la persévérance pour amener des réformes dans le secteur de la santé. Les autres ministres ont eu le courage de maintenir le système, de rechercher l'équilibre budgétaire, voire de réaliser des économies sur les honoraires des médecins. Si Jean-Luc Dehaene a utilisé les " pouvoirs spéciaux " pour réaliser ses réformes, la ministre actuelle doit respecter le jeu démocratique et les lourdeurs des processus parlementaires. Ce n'est pas évident mais c'est le prix à payer pour assurer une vision et un avenir pour les soins de santé en Belgique. Assez surprenant fut la réaction de l'auditoire qui a applaudi la ministre, chose assez rare que pour être soulignée. A ma connaissance, ni le Journal du Médecin qui relata son prix en dernière page, ni la presse médicale n'a relaté ce fait.
Tsunami du système
Et pourtant, le courage des décisions est peu remarqué. En ces jours de crise, les paroles données se perdent en silence ou se traduisent en dénonciation et refus. Elles menacent la survie d'un gouvernement mais cherchent le succès électoral ou la destruction du système étatique. Vouloir un Tsunami du système de santé belge pour consolider des réformes " modestes " mais stratégiques, donne à madame De Block de l'espoir pour contourner un système qui s'effrite et s'enlise dans des procédures et conflits entre les soignants, les financiers, mutuelles ou autres. Mais tout est en tout. Les résistances se créent. Les réseaux de soins autour du patient sont détournés par certains, si on comprend le compte-rendu de la commission santé du parlement concernant les réseaux de soins, vers des réseaux historiques, philosophiques, ou universitaires. L'establishment des soins de santé, avec 26 hôpitaux sur 92 qui n'ont plus assez de cash-flow pour payer les dettes de l'année et 36 hôpitaux qui sont dans le rouge va se rebiffer contre les réformes.
Soyons réaliste, l'asphyxie financière des petites institutions finira par les tuer et fermer ces petits hôpitaux. La concentration des activités lourdes et techniques dans les grands hôpitaux tuera les petits. Mais au nom de la qualité, valeur innée aux institutions académiques, on risque aussi de concentrer les activités rentables et pas nécessairement académiques dans les hôpitaux académiques. C'est la création de l'hôpital de seconde zone, mais de proximité où le patient sera peu enclin à se rendre sauf bobologie réservée à cette médecine de seconde zone, avec des médecins de seconde zone incapables de soigner des cas complexes réservés au centre de référence.
Applaudissements spontanés
La ministre a donc reçu les applaudissements spontanés des médecins présents, elle a ensuite remis les prix des spécialistes de l'année. Pour la deuxième fois, en francophonie, le prix fut attribué à un anesthésiste syndicaliste reconnu et affirmé. Pour la deuxième fois, en Flandre, le prix fut attribué à un médecin avec un projet humanitaire en Afrique. De mauvaises langues, dénoncent le vote électronique et les réseaux sociaux qui influencent ou mobilisent les médecins. Je m'interroge. En Wallonie, on perçoit mieux les difficultés et on recherche plus des solutions d'avenir. L'Absym apporte une sécurisation. Il y a un réseau de " solidarité syndicale ". En Flandre on est plus divisé (AADM, Cartel...) et on regarde le mérite du spécialiste loin des disputes syndicales. Les projets humanitaires gagnent, les spécialistes méritants et nominées n'ont pas la cote, les projets en Afrique emportent le suffrage du prix du spécialiste de l'année. Curieux, mais intéressant. Je ne suis pas psy ou sociologue pour interpréter ces résultats, mais je constate que pour la deuxième fois, la sélection et le vote sont différents : Nord, Sud.
Le symposium concernant la qualité de la formation n'a reçu que peu ou pas d'écho. Eh oui, le GBS voulait un avenir de la profession de médecin spécialiste par une formation de qualité et une médecine de qualité. La presse vous aura séduit par son silence (Article en page 8 du Journal du médecin du 30 novembre 2018 : L'Ivresse chez les jeunes... ?). La qualité de la formation a le crédit que l'opinion et la presse lui accordent. La chape du silence la plombe et l'emprise des réseaux universitaires se profile... Mais c'est une autre histoire. En attendant, bravo au Pr Greta Dereymaker et Dr Bejjani. Un nominé est une exception, un vainqueur est un élu.
Comme l'an dernier le GBS s'est joint à l'initiative du journal du Médecin pour le Prix du Spécialiste de l'année. A cette occasion un symposium concernant la qualité de la formation des médecins spécialiste était organisé.Madame De Block, ministre de la santé, a accepté notre invitation à remettre personnellement le prix aux deux lauréats. Le GBS était très honoré par sa présence. Le GBS a également souligné que notre consoeur est le premier ministre fédéral de la santé qui depuis Jean-Luc Dehaene a eu le courage et la persévérance pour amener des réformes dans le secteur de la santé. Les autres ministres ont eu le courage de maintenir le système, de rechercher l'équilibre budgétaire, voire de réaliser des économies sur les honoraires des médecins. Si Jean-Luc Dehaene a utilisé les " pouvoirs spéciaux " pour réaliser ses réformes, la ministre actuelle doit respecter le jeu démocratique et les lourdeurs des processus parlementaires. Ce n'est pas évident mais c'est le prix à payer pour assurer une vision et un avenir pour les soins de santé en Belgique. Assez surprenant fut la réaction de l'auditoire qui a applaudi la ministre, chose assez rare que pour être soulignée. A ma connaissance, ni le Journal du Médecin qui relata son prix en dernière page, ni la presse médicale n'a relaté ce fait.Et pourtant, le courage des décisions est peu remarqué. En ces jours de crise, les paroles données se perdent en silence ou se traduisent en dénonciation et refus. Elles menacent la survie d'un gouvernement mais cherchent le succès électoral ou la destruction du système étatique. Vouloir un Tsunami du système de santé belge pour consolider des réformes " modestes " mais stratégiques, donne à madame De Block de l'espoir pour contourner un système qui s'effrite et s'enlise dans des procédures et conflits entre les soignants, les financiers, mutuelles ou autres. Mais tout est en tout. Les résistances se créent. Les réseaux de soins autour du patient sont détournés par certains, si on comprend le compte-rendu de la commission santé du parlement concernant les réseaux de soins, vers des réseaux historiques, philosophiques, ou universitaires. L'establishment des soins de santé, avec 26 hôpitaux sur 92 qui n'ont plus assez de cash-flow pour payer les dettes de l'année et 36 hôpitaux qui sont dans le rouge va se rebiffer contre les réformes. Soyons réaliste, l'asphyxie financière des petites institutions finira par les tuer et fermer ces petits hôpitaux. La concentration des activités lourdes et techniques dans les grands hôpitaux tuera les petits. Mais au nom de la qualité, valeur innée aux institutions académiques, on risque aussi de concentrer les activités rentables et pas nécessairement académiques dans les hôpitaux académiques. C'est la création de l'hôpital de seconde zone, mais de proximité où le patient sera peu enclin à se rendre sauf bobologie réservée à cette médecine de seconde zone, avec des médecins de seconde zone incapables de soigner des cas complexes réservés au centre de référence.La ministre a donc reçu les applaudissements spontanés des médecins présents, elle a ensuite remis les prix des spécialistes de l'année. Pour la deuxième fois, en francophonie, le prix fut attribué à un anesthésiste syndicaliste reconnu et affirmé. Pour la deuxième fois, en Flandre, le prix fut attribué à un médecin avec un projet humanitaire en Afrique. De mauvaises langues, dénoncent le vote électronique et les réseaux sociaux qui influencent ou mobilisent les médecins. Je m'interroge. En Wallonie, on perçoit mieux les difficultés et on recherche plus des solutions d'avenir. L'Absym apporte une sécurisation. Il y a un réseau de " solidarité syndicale ". En Flandre on est plus divisé (AADM, Cartel...) et on regarde le mérite du spécialiste loin des disputes syndicales. Les projets humanitaires gagnent, les spécialistes méritants et nominées n'ont pas la cote, les projets en Afrique emportent le suffrage du prix du spécialiste de l'année. Curieux, mais intéressant. Je ne suis pas psy ou sociologue pour interpréter ces résultats, mais je constate que pour la deuxième fois, la sélection et le vote sont différents : Nord, Sud.Le symposium concernant la qualité de la formation n'a reçu que peu ou pas d'écho. Eh oui, le GBS voulait un avenir de la profession de médecin spécialiste par une formation de qualité et une médecine de qualité. La presse vous aura séduit par son silence (Article en page 8 du Journal du médecin du 30 novembre 2018 : L'Ivresse chez les jeunes... ?). La qualité de la formation a le crédit que l'opinion et la presse lui accordent. La chape du silence la plombe et l'emprise des réseaux universitaires se profile... Mais c'est une autre histoire. En attendant, bravo au Pr Greta Dereymaker et Dr Bejjani. Un nominé est une exception, un vainqueur est un élu.