De manière générale, dans les zones de conflit, l'accès aux besoins de base est limité, dû à une destruction des services, à la diminution de personnel qualifié, à la raréfaction des équipements, l'insécurité et les difficultés financières. Ceci augmente notablement le niveau de vulnérabilité des personnes affectées.
Handicap International est une organisation de solidarité internationale indépendante et impartiale, qui intervient dans les situations de pauvreté et d'exclusion, de conflits et de catastrophes. OEuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables, elle agit et témoigne, pour répondre à leurs besoins essentiels, pour améliorer leurs conditions de vie et promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.
Intervenant dans des contextes de développement de services à la demande des partenaires/ gouvernements locaux comme des contextes d'urgence, notamment au Moyen-Orient et en Afrique centrale, les programmes et leur personnel sont confrontés aux multiples problématiques avant de pouvoir atteindre ou assurer un accès aux soins et services pour les personnes vulnérables ayant des besoins.
Le conflit armé et ses conséquences sur les civils
Dans les contextes de conflits armés, outre la perte de vie et blessés parmi les civils, les lancements de missiles et explosions de bombes qui ont lieu, cela entraîne également la destruction massive de maisons, d'infrastructures (comme des centres de santé, immeubles, écoles,...) et de voies de transports (routes, ponts). Les voies de communication sont également touchées. Ce contexte entraîne un climat de peur, des milliers de personnes se déplacent dans des camps ou des lieux qu'ils croient sûrs. De plus, les centres de santé sont surchargés, une grande partie du personnel qualifié aura tendance à fuir le pays, et le personnel n'est pas toujours capable de gérer l'afflux massif de nouveaux patients ayant souvent des blessures complexes à traiter afin de maintenir un accès équitable aux besoins de protection/positionnement et accès aux soins pour les personnes impactées.
Trop souvent, les membres combattants blessés dans les zones proches des combats ont la priorité concernant l'accès aux soins, avant les civils. Il est essentiel cependant que tous aient un accès équitable aux soins de santé sans devoir faire la distinction entre combattants et civils. Les programmes mis en place par Handicap International apportent des soins de réadaptation à toute personne blessée, désarmée, sans tenir compte de son appartenance politique. Malheureusement, ces principes, parmi d'autres, sont mis à rude épreuve pour nos équipes, actives dans la fourniture de soins de santé, notamment, suite aux attaques et destructions de centres de santé causées par les parties du conflit. Depuis plus d'un an, les hôpitaux de prise en charge de blessés dans les zones de combat en Syrie , Afghanistan et Yémen ont été pris pour cible par les différents parties combattantes dans le conflit , laissant un vide sanitaire successif, une fuite (et perte de vie) constante de personnel de Santé et conduit les personnes blessées à prendre des risques considérables afin d'accéder à a un droit humanitaire fondamental dans une crise : le droit de se faire soigner.
Les kinés sollicités
A côté du risque de ciblage des centres de Santé, les types de risques pour les populations sur le plan de l'accès à la santé, se situent d'abord dans l'utilisation de munitions menant à des explosions de bombes, de projectiles ou à l'effondrement des bâtiments. Dans ce cas de figure, le nombre de personnes victimes de brûlures, de fractures ou d'atteintes aux tissus mous est particulièrement important. Si elles ne sont pas rapidement prises en charge, les blessures peuvent conduire à des amputations, des lésions nerveuses ou des lésions de la moelle épinière, qui engendrent des paralysies.
C'est la raison pour laquelle nous mobilisons régulièrement des kinésithérapeutes qui peuvent assurer la prise en charge post opératoire des chirurgiens dans les hôpitaux et mener des séances de réadaptation précoces auprès des personnes blessées, afin de limiter les séquelles invalidantes ainsi que les infections post-opératoires. Intervenir dans les premières heures est donc crucial.
L'afflux important de blessés dans les hôpitaux a un impact sur le fonctionnement des autres systèmes de santé. Par exemple, les médecins prenant en charge le suivi de blessés pourraient interrompre leur travail de Santé Publique préventif (comme les campagnes de vaccinations) ce qui peut diminuer les taux de couverture de vaccinations conduisant à des manifestations d'épidémies contrôlables avant de le conflit (comme la polio, par exemple). Assez rapidement, on observe également une diminution du suivi et de la surveillance des complications possibles autour des grossesses et des accouchements, mais aussi pour les diabétiques, les malades souffrant de maladies chroniques, et autres patients vulnérables.
Surmonter les traumatismes
Les conséquences sur du court et long terme dues au conflit peuvent donc être physiques (blessures), impactant les capacités physiques de la personne et sa fonctionnalité (capacités à réaliser les activités de la vie quotidienne (se déplacer, manger, s'habiller...)) nécessitant des services spécialisés et psychologiques impactant aussi la fonctionnalité affective, cognitive, sociale, etc.). Suite à ce contexte de conflit, un climat de stress et de terreur de crée, les victimes du conflit doivent apprendre à surmonter leurs traumatismes. Il est essentiel qu'ils puissent exprimer leur ressenti, notamment grâce à des groupes de paroles, d'expression et d'écoute.
La dimension sociale dans cette situation conduit à moins de lien, voire rupture/ destruction du lien social pour les personnes isolées dû au conflit souvent lié à la perte de proches aussi. Les conditions matérielles rendent la vie précaire dans les camps de réfugiés ou le logement se fait en tente avec peu de confort, de la promiscuité et de l'insécurité...
De manière générale, l'accès aux besoins de base (soins, nourriture, eau, abri...) est limité, dû à une destruction des services, à la diminution de personnel qualifié, à la raréfaction des équipements, l'insécurité et les difficultés financières. Ceci augmente notablement le niveau de vulnérabilité des personnes affectées.
Le parcours du blessé du lieu du sinistre vers le transfert au centre de triage ou soins sera la première étape, laissant présager que les cas avec un potentiel de survie supérieur seront pris en charge d'abord. La prise en charge dans un hôpital disposant de soins chirurgicaux et/ou médicaux avec éventuellement des premiers soins de rééducation et de soutien psychosocial sera la seconde étape.
Cette étape peut être suivie d'un centre de soins dans lequel le blessé séjourne et reçoit des soins médicaux de suivi en infirmerie et en rééducation pour les cas ne pouvant pas rentrer chez eux. Au domicile du patient du moment (maison ou tente), une prise en charge par des équipes mobiles est aussi possible, cependant, mais dans un contexte social et sanitaire qui sera assez caduque pour la personne et sa qualité de vie future.
Les medias relayant ces situations les présentent trop souvent comme des cas isolés, étant pris en charge instamment, mais ne prennent pas en compte le long chemin difficile que ces personnes devront parcourir dans un environnement peu préparé à faire face aux besoins des conséquences physiques et psychologiques des blessés graves et leur perspectives futures.
Handicap International est une organisation de solidarité internationale indépendante et impartiale, qui intervient dans les situations de pauvreté et d'exclusion, de conflits et de catastrophes. OEuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables, elle agit et témoigne, pour répondre à leurs besoins essentiels, pour améliorer leurs conditions de vie et promouvoir le respect de leur dignité et de leurs droits fondamentaux.Intervenant dans des contextes de développement de services à la demande des partenaires/ gouvernements locaux comme des contextes d'urgence, notamment au Moyen-Orient et en Afrique centrale, les programmes et leur personnel sont confrontés aux multiples problématiques avant de pouvoir atteindre ou assurer un accès aux soins et services pour les personnes vulnérables ayant des besoins. Dans les contextes de conflits armés, outre la perte de vie et blessés parmi les civils, les lancements de missiles et explosions de bombes qui ont lieu, cela entraîne également la destruction massive de maisons, d'infrastructures (comme des centres de santé, immeubles, écoles,...) et de voies de transports (routes, ponts). Les voies de communication sont également touchées. Ce contexte entraîne un climat de peur, des milliers de personnes se déplacent dans des camps ou des lieux qu'ils croient sûrs. De plus, les centres de santé sont surchargés, une grande partie du personnel qualifié aura tendance à fuir le pays, et le personnel n'est pas toujours capable de gérer l'afflux massif de nouveaux patients ayant souvent des blessures complexes à traiter afin de maintenir un accès équitable aux besoins de protection/positionnement et accès aux soins pour les personnes impactées.Trop souvent, les membres combattants blessés dans les zones proches des combats ont la priorité concernant l'accès aux soins, avant les civils. Il est essentiel cependant que tous aient un accès équitable aux soins de santé sans devoir faire la distinction entre combattants et civils. Les programmes mis en place par Handicap International apportent des soins de réadaptation à toute personne blessée, désarmée, sans tenir compte de son appartenance politique. Malheureusement, ces principes, parmi d'autres, sont mis à rude épreuve pour nos équipes, actives dans la fourniture de soins de santé, notamment, suite aux attaques et destructions de centres de santé causées par les parties du conflit. Depuis plus d'un an, les hôpitaux de prise en charge de blessés dans les zones de combat en Syrie , Afghanistan et Yémen ont été pris pour cible par les différents parties combattantes dans le conflit , laissant un vide sanitaire successif, une fuite (et perte de vie) constante de personnel de Santé et conduit les personnes blessées à prendre des risques considérables afin d'accéder à a un droit humanitaire fondamental dans une crise : le droit de se faire soigner.A côté du risque de ciblage des centres de Santé, les types de risques pour les populations sur le plan de l'accès à la santé, se situent d'abord dans l'utilisation de munitions menant à des explosions de bombes, de projectiles ou à l'effondrement des bâtiments. Dans ce cas de figure, le nombre de personnes victimes de brûlures, de fractures ou d'atteintes aux tissus mous est particulièrement important. Si elles ne sont pas rapidement prises en charge, les blessures peuvent conduire à des amputations, des lésions nerveuses ou des lésions de la moelle épinière, qui engendrent des paralysies.C'est la raison pour laquelle nous mobilisons régulièrement des kinésithérapeutes qui peuvent assurer la prise en charge post opératoire des chirurgiens dans les hôpitaux et mener des séances de réadaptation précoces auprès des personnes blessées, afin de limiter les séquelles invalidantes ainsi que les infections post-opératoires. Intervenir dans les premières heures est donc crucial.L'afflux important de blessés dans les hôpitaux a un impact sur le fonctionnement des autres systèmes de santé. Par exemple, les médecins prenant en charge le suivi de blessés pourraient interrompre leur travail de Santé Publique préventif (comme les campagnes de vaccinations) ce qui peut diminuer les taux de couverture de vaccinations conduisant à des manifestations d'épidémies contrôlables avant de le conflit (comme la polio, par exemple). Assez rapidement, on observe également une diminution du suivi et de la surveillance des complications possibles autour des grossesses et des accouchements, mais aussi pour les diabétiques, les malades souffrant de maladies chroniques, et autres patients vulnérables. Les conséquences sur du court et long terme dues au conflit peuvent donc être physiques (blessures), impactant les capacités physiques de la personne et sa fonctionnalité (capacités à réaliser les activités de la vie quotidienne (se déplacer, manger, s'habiller...)) nécessitant des services spécialisés et psychologiques impactant aussi la fonctionnalité affective, cognitive, sociale, etc.). Suite à ce contexte de conflit, un climat de stress et de terreur de crée, les victimes du conflit doivent apprendre à surmonter leurs traumatismes. Il est essentiel qu'ils puissent exprimer leur ressenti, notamment grâce à des groupes de paroles, d'expression et d'écoute. La dimension sociale dans cette situation conduit à moins de lien, voire rupture/ destruction du lien social pour les personnes isolées dû au conflit souvent lié à la perte de proches aussi. Les conditions matérielles rendent la vie précaire dans les camps de réfugiés ou le logement se fait en tente avec peu de confort, de la promiscuité et de l'insécurité...De manière générale, l'accès aux besoins de base (soins, nourriture, eau, abri...) est limité, dû à une destruction des services, à la diminution de personnel qualifié, à la raréfaction des équipements, l'insécurité et les difficultés financières. Ceci augmente notablement le niveau de vulnérabilité des personnes affectées. Le parcours du blessé du lieu du sinistre vers le transfert au centre de triage ou soins sera la première étape, laissant présager que les cas avec un potentiel de survie supérieur seront pris en charge d'abord. La prise en charge dans un hôpital disposant de soins chirurgicaux et/ou médicaux avec éventuellement des premiers soins de rééducation et de soutien psychosocial sera la seconde étape. Cette étape peut être suivie d'un centre de soins dans lequel le blessé séjourne et reçoit des soins médicaux de suivi en infirmerie et en rééducation pour les cas ne pouvant pas rentrer chez eux. Au domicile du patient du moment (maison ou tente), une prise en charge par des équipes mobiles est aussi possible, cependant, mais dans un contexte social et sanitaire qui sera assez caduque pour la personne et sa qualité de vie future.Les medias relayant ces situations les présentent trop souvent comme des cas isolés, étant pris en charge instamment, mais ne prennent pas en compte le long chemin difficile que ces personnes devront parcourir dans un environnement peu préparé à faire face aux besoins des conséquences physiques et psychologiques des blessés graves et leur perspectives futures.