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Le jury était entré en délibérations jeudi vers 18h, après dix jours de procès. Il a rendu son verdict peu avant 1h du matin.La décision d'euthanasier Tine Nys le 27 avril 2010 avait été prise sur la base des souffrances psychiques que celle-ci connaissait. Selon le ministère public, les conditions posées par la loi sur l'euthanasie n'avaient pourtant pas été respectées, ce qui avait amené les trois médecins impliqués à répondre d'un empoisonnement devant la justice.Concernant le médecin généraliste de Tine Nys, l'accusation avait requis l'acquittement. Le ministère public et la partie civile demandaient néanmoins la condamnation du médecin exécutant et du psychiatre pour empoisonnement (article 397: l'empoisonnement est appelé homicide volontaire commis au moyen de substances qui peuvent plus ou moins rapidement causer la mort, quelle que soit la manière dont ces substances ont été utilisées ou administrées. La peine encourue est la perpétuité).La défense des trois médecins avait requis l'acquittement.Seul un appel à la Cour de cassation est possible pour contrer l'arrêt de la cour d'assises. Le public a répondu au verdict avec des applaudissements soutenus, ce que le président Martin Minnaert a qualifié de "réaction inappropriée". Les amis et la famille des accusés se sont pris dans les bras. Le psychiatre a également reçu une accolade du président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, Wim Distelmans. "Le verdict prouve que la loi, bien qu'elle ne soit pas parfaite, est solide", a déclaré M. Distelmans dans une première réaction.