C'est sous ce thème que s'est déroulée la 4e MED-G Day organisé par l'ULB. " Un rendez-vous d'information et d'orientation pour les étudiantes et étudiants de la Faculté destiné à mettre en lumière la diversité et la richesse des parcours professionnels du médecin généraliste. " En espérant qu'ils nourriront nombreux les sous-quotas de MG...
...
En préambule de la séance d'explication focalisée sur les masters et les masters complémentaires, plusieurs stands d'organismes sociaux et d'ONG tels que l'ONE, Médecins du monde, le Réseau d'aide aux toxicomanes, la Fédération des maisons médicales et quelques autres étaient proposés aux étudiants.Après une introduction "maternelle" du Dr Nadine Kacelenbogen, Pierre-Joël Schellens, médecin généraliste, chargé de cours, animateur du Séminaire interdisciplinaire au Pôle Santé de l'ULB et qui travaille en cabinet et en polyclinique a expliqué aux étudiants, essentiellement de 6e, ce qui les attendait. En ambassadeur de sa spécialité, il a rappelé que "le MG met en valeur des capacités psychologiques et émotionnelles, son métier a du sens, son patient lui renvoie beaucoup de gratitude..."Véritable avocat de son université, le Dr Schellens a ensuite expliqué à quel point la médecine générale avait une présence forte au sein de la Faculté de médecine de l'ULB. Dès le Bac3, elle propose un cours d'introduction à la MG. Entre le Bac3 et le Master1, l'étudiant se voit proposer un stage d'une semaine en MG puis d'un mois avec un maître de stage. Le futur médecin suivra également un programme pédagogique de suivi du patient chronique et un séminaire de debriefing sur " comment remplir un DMI ".L'étudiant étudiera ensuite l'hématologie et la cancérologie à travers un regard de MG sur ces spécialités. Il apprendra à communiquer une mauvaise nouvelle, résoudra des problèmes cliniques et suivra un séminaire d'apprentissage à la collaboration avec d'autres professionnels de santé. Le dernier Master propose aussi un enseignement dit " transversal " avec notamment un séminaire d'apprentissage clinique pour lequel il sera confronté à cinq examinateurs spécialistes et un MG lors de l'examen de compétence clinique.De janvier à juin de la 6e année, il sera demandé aux futurs généralistes deux stages dont un dans un cabinet de MG ou une maison médicale.Ensuite, place aux trois ans de masters complémentaires avec un passage par l'asbl qui règle les problèmes financiers entre stagiaires et maîtres de stage et qui veille à éviter les horaires de travail insoutenables, le fameux CCFFMG (Centre de coordination francophone pour la formation en médecine générale - www.ccffmg.be). C'est là que, via l'application Fordoc, le candidat MG et le maître de stage identifient leurs données, préparent les conventions de coordination, de maîtrise de stage, de formation, encodent les états de prestations et suivent les paiements des salaires.Après de " longues vacances " (si l'impétrant a réussi sa première session), le futur MG démarre sa spécialité autour du 15 septembre. On lui offre une " boîte à outil " pour être plus performant avant la 1ère année d'assistanat. Au cours de ces trois ans, il passera de six mois à un an dans un hôpital (si deux fois six mois, dans deux hôpitaux différents). Il suivra théoriquement 14 séminaires sur les 17 organisés soit l'équivalent de 40 heures de séminaire à 15 étudiants avec un ou deux spécialistes séminaristes ainsi qu'une offre de cours le samedi (six fois un demi-jour).La cote finale dépendra de l'évaluation relative à cette formation pratique et aux séminaires ainsi qu'au Travail de fin d'étude (TFE). Sa défense se fera devant un jury de trois profs représentant les trois Facultés de médecine complètes du pays (le TFE débouche également sur la possibilité d'être sélectionné pour le prix du Généraliste du journal du Médecin). Enfin, un examen de compétence clinique permet d'évacuer les " cas désespérés " qu'il vaut mieux ne pas destiner à la médecine générale...