Un livre de témoignages sort de presse ces jours-ci sur la situation des prisons en général et en particulier celle des soins de santé délivrés dans l'univers carcéral. Des temps d'attente inhumains (plusieurs semaines après une fracture), des pathologies bénignes à l'extérieur (comme les dermatites) qui évoluent en problèmes dermatologiques chroniques, une hygiène déplorable propice aux infections, encore aggravée par des cafards en nombre et des rats de grande taille, une médecine à deux vitesses entre ceux qui peuvent accéder à des thérapeutes externes et les autres, et un suivi insuffisant voire inexistant.
Sans oublier bien sûr le scandale des maux de l'âme et de ces annexes psychiatriques dans lesquelles des criminels reconnus irresponsables sont sous camisole chimique, faute d'accompagnement psychiatrique digne de ce nom.
Pourtant, les détenus sont égaux en droit (notamment face aux soins) avec leurs compatriotes à l'extérieur, à l'exception de la privation de liberté et la déchéance, dans certains cas, des droits civiques. Plusieurs textes légaux le confirment, tandis que la Belgique a été condamnée cette année dans ce dossier par le Cour européenne des Droits de l'homme.
Bien sûr, quelques milliers de détenus précarisés ne font pas une élection , et il n'est pas très populaire politiquement de dénoncer cette insupportable situation. Maggie De Block et Koen Geens ont certes annoncé la création de nouvelles places pour les internés dans les institutions psychiatriques (560 nouvelles unités dans le cadre du Masterplan) mais la situation de la médecine carcérale n'est pas près de s'améliorer à court terme, malgré une majorité de médecins consciencieux qui font ce qu'ils peuvent.
Il faudrait en premier lieu et urgemment faire dépendre les soins des détenus de la Santé publique comme c'est le cas aux Pays-Bas et non plus du département de la Justice. La Scandinavie va plus loin en se fixant pour but de réduire le nombre de places en prison et non les augmenter, une vision que Koens Geens partage puisqu'il prévoit certes des nouvelles prisons mais une diminution graduelle à 10.500 détenus.
Sera-ce suffisant ? Les commissions de surveillance des prisons faites de citoyens chargés de collecter les plaintes dans l'univers carcéral l'ont répété ces jours-ci : le suivi psychosocial et sanitaire des personnes détenues, essentiel à la réinsertion sociale, est en péril. C'est la porte ouverte à la récidive.
Sans oublier bien sûr le scandale des maux de l'âme et de ces annexes psychiatriques dans lesquelles des criminels reconnus irresponsables sont sous camisole chimique, faute d'accompagnement psychiatrique digne de ce nom.Pourtant, les détenus sont égaux en droit (notamment face aux soins) avec leurs compatriotes à l'extérieur, à l'exception de la privation de liberté et la déchéance, dans certains cas, des droits civiques. Plusieurs textes légaux le confirment, tandis que la Belgique a été condamnée cette année dans ce dossier par le Cour européenne des Droits de l'homme.Bien sûr, quelques milliers de détenus précarisés ne font pas une élection , et il n'est pas très populaire politiquement de dénoncer cette insupportable situation. Maggie De Block et Koen Geens ont certes annoncé la création de nouvelles places pour les internés dans les institutions psychiatriques (560 nouvelles unités dans le cadre du Masterplan) mais la situation de la médecine carcérale n'est pas près de s'améliorer à court terme, malgré une majorité de médecins consciencieux qui font ce qu'ils peuvent.Il faudrait en premier lieu et urgemment faire dépendre les soins des détenus de la Santé publique comme c'est le cas aux Pays-Bas et non plus du département de la Justice. La Scandinavie va plus loin en se fixant pour but de réduire le nombre de places en prison et non les augmenter, une vision que Koens Geens partage puisqu'il prévoit certes des nouvelles prisons mais une diminution graduelle à 10.500 détenus. Sera-ce suffisant ? Les commissions de surveillance des prisons faites de citoyens chargés de collecter les plaintes dans l'univers carcéral l'ont répété ces jours-ci : le suivi psychosocial et sanitaire des personnes détenues, essentiel à la réinsertion sociale, est en péril. C'est la porte ouverte à la récidive.