Maggie De Block a décidé de réallouer 25 millions d'euros du total des frais administratifs des mutuelles (1,053 milliard) pour la réintégration au travail. Ces 25 millions seront répartis entre organisme assureur sur la base des " efforts " que les mutualités font pour aider les malades de longue durée à se réintégrer sur le marché du travail. Les mutualités chrétiennes approuvent mais pas Solidaris.
Depuis le début de son mandat, Maggie De Block s'est promise de rendre plus transparente la clé de répartition des frais administratifs entre mutuelles suite à certaines constatations de la Cour des Comptes.
L'idée est de mettre en place, ce que la ministre appelle un système " plus dynamique et non plus un système purement statique qui est basé sur le nombre et le type de membres ".
L'occasion lui en est donnée par la réintégration au travail des malades de longue durée dont le nombre continue d'augmenter. Un premier pas pour une répartition des frais des mutualités plus basés sur le " mérite " et sur le profil sanitaire des membres. Ainsi, la ministre " introduit un nouveau facteur qui est plus fiable pour évaluer si un membre a besoin de beaucoup de soins (un " poids " relativement plus lourd peut donc être justifié dans la répartition des coûts administratifs), notamment le maximum à facturer ". Par ailleurs, dans le budget total des frais administratifs, elle isole 25 millions, qu'elle répartit " non plus uniquement sur la base du nombre et du type de membres, mais sur la base des efforts des organismes assureurs pour aider les membres malades de longue durée à retrouver du travail ".
Tout le monde sur le pont
Ce budget de 25 millions d'euros sera réparti comme suit : 25% proportionnellement au nombre de trajets de réintégration entamés, 50% proportionnellement au nombre de membres qui ont repris le travail avec l'autorisation d'un médecin-conseil et 25 % proportionnellement au nombre d'examens cliniques effectués par le médecin conseil (réévaluation ciblée).
Raisons invoquées : le nombre de personnes en incapacité de travail continue d'augmenter. Il ne faut pas les radier du marché du travail mais les aider à reprendre le travail. " Les mutuelles ont un rôle à jouer dans cette histoire. Elles sont bien placées pour aider ces personnes à réintégrer le monde du travail. L'augmentation du nombre de malades de longue durée ne peut être ralentie et inversée que par des efforts conjoints. "
Les mutualités ont elles-mêmes approuvé cette mesure en février dernier, précisent les mutualités chrétiennes. Leurs efforts sont d'ailleurs déjà récompensés de manière similaire si elles paient rapidement les patients, récupèrent correctement les indus ou évitent les gaspillages. Le retour au travail des malades de longue durée, une mesure jugée valorisante pour la personne, ne se fait d'ailleurs que dans les meilleures conditions, souvent de manière progressive et encadrée, en tenant compte de l'état de santé du patient et en veillant à valoriser les compétences restantes, souligne-t-on.
Solidaris pas d'accord
Le son de cloche est toutefois différent chez Solidaris. Les Mutualités socialistes dénoncent "une attaque directe" contre leurs organismes. Elles estiment en effet que ce travail de remise en activité est déjà effectué par les mutualités et que leurs organismes seront les seuls à être pénalisés financièrement par ce projet d'arrêté royal.
Le cabinet de la ministre De Block conteste toutefois les arguments des mutualités socialistes. "Le système actuel est dépassé. Il n'est plus efficace pour offrir une correction sociale ou tenir compte de la charge de travail liées aux personnes qui ont une santé plus fragile", réagit-il. "Notre réforme va dans le sens d'une correction sociale claire via le maximum à facturer, qui représente en même temps un indicateur de la charge de travail pour les maladies chroniques ou les personnes dont la santé est fragile. Nous opérons également une correction concernant les personnes âgées car les plus gros problèmes de santé viennent généralement avec l'âge."
Depuis le début de son mandat, Maggie De Block s'est promise de rendre plus transparente la clé de répartition des frais administratifs entre mutuelles suite à certaines constatations de la Cour des Comptes.L'idée est de mettre en place, ce que la ministre appelle un système " plus dynamique et non plus un système purement statique qui est basé sur le nombre et le type de membres ".L'occasion lui en est donnée par la réintégration au travail des malades de longue durée dont le nombre continue d'augmenter. Un premier pas pour une répartition des frais des mutualités plus basés sur le " mérite " et sur le profil sanitaire des membres. Ainsi, la ministre " introduit un nouveau facteur qui est plus fiable pour évaluer si un membre a besoin de beaucoup de soins (un " poids " relativement plus lourd peut donc être justifié dans la répartition des coûts administratifs), notamment le maximum à facturer ". Par ailleurs, dans le budget total des frais administratifs, elle isole 25 millions, qu'elle répartit " non plus uniquement sur la base du nombre et du type de membres, mais sur la base des efforts des organismes assureurs pour aider les membres malades de longue durée à retrouver du travail ".Ce budget de 25 millions d'euros sera réparti comme suit : 25% proportionnellement au nombre de trajets de réintégration entamés, 50% proportionnellement au nombre de membres qui ont repris le travail avec l'autorisation d'un médecin-conseil et 25 % proportionnellement au nombre d'examens cliniques effectués par le médecin conseil (réévaluation ciblée).Raisons invoquées : le nombre de personnes en incapacité de travail continue d'augmenter. Il ne faut pas les radier du marché du travail mais les aider à reprendre le travail. " Les mutuelles ont un rôle à jouer dans cette histoire. Elles sont bien placées pour aider ces personnes à réintégrer le monde du travail. L'augmentation du nombre de malades de longue durée ne peut être ralentie et inversée que par des efforts conjoints. "Les mutualités ont elles-mêmes approuvé cette mesure en février dernier, précisent les mutualités chrétiennes. Leurs efforts sont d'ailleurs déjà récompensés de manière similaire si elles paient rapidement les patients, récupèrent correctement les indus ou évitent les gaspillages. Le retour au travail des malades de longue durée, une mesure jugée valorisante pour la personne, ne se fait d'ailleurs que dans les meilleures conditions, souvent de manière progressive et encadrée, en tenant compte de l'état de santé du patient et en veillant à valoriser les compétences restantes, souligne-t-on.Le son de cloche est toutefois différent chez Solidaris. Les Mutualités socialistes dénoncent "une attaque directe" contre leurs organismes. Elles estiment en effet que ce travail de remise en activité est déjà effectué par les mutualités et que leurs organismes seront les seuls à être pénalisés financièrement par ce projet d'arrêté royal. Le cabinet de la ministre De Block conteste toutefois les arguments des mutualités socialistes. "Le système actuel est dépassé. Il n'est plus efficace pour offrir une correction sociale ou tenir compte de la charge de travail liées aux personnes qui ont une santé plus fragile", réagit-il. "Notre réforme va dans le sens d'une correction sociale claire via le maximum à facturer, qui représente en même temps un indicateur de la charge de travail pour les maladies chroniques ou les personnes dont la santé est fragile. Nous opérons également une correction concernant les personnes âgées car les plus gros problèmes de santé viennent généralement avec l'âge."