L'Huderf a décroché une certification qualité " Or " auprès d'Accréditation Canada. Une étape de franchie pour l'hôpital pédiatrique qui profite à l'occasion du rayonnement international d'Accréditation Canada - 7.000 institutions de santé réparties sur les cinq continents - pour comparer ses pratiques avec d'autres hôpitaux pédiatriques à travers le monde.
Pas moins de 1.973 critères ont été analysés durant la visite de juin 2019. L'Hôpital des enfants a obtenu un score global de 97,2 %. " L'accréditation est un gage de qualité pour l'institution ", explique le Dr Chantal Lerminiaux, responsable de la Cellule qualité et sécurité de l'Huderf. " Le fait que l'évaluation soit réalisée par des experts indépendants selon des normes internationalement reconnues ajoute de la crédibilité à la démarche. C'est une récompense pour le travail fourni par l'ensemble des équipes depuis fin 2015. Et, évidemment, un bénéfice pour le patient. "
Vérifier l'identité du patient à chaque étape est indissociable d'une bonne démarche qualité mais pour certains médecins, il s'agit surtout d'une démarche redondante, rébarbative.
" La démarche nous a également confortés dans le fait que nous faisions déjà beaucoup de bonnes choses ", poursuit le Pr Nicolas Deconinck, directeur médical de l'hôpital depuis neuf mois. " De nombreux protocoles existaient déjà, mais l'hôpital passe d'une tradition orale à une formalisation par écrit de procédures, de processus de décisions, du fonctionnement des organes de décision, etc., dans le domaine des soins aux patients, mais également dans celui de l'organisation de l'hôpital. "
Outre l'image de qualité que l'accréditation renvoie aux patients, elle permet surtout à l'hôpital pédiatrique - unique en Belgique - de pouvoir comparer ses pratiques avec celles d'autres institutions. " Nous avons désormais des points de comparaison objectifs par rapport à d'autres hôpitaux pédiatriques dans le monde ", acquiesce le Pr Deconinck. " Accréditation Canada regroupe quelques hôpitaux pédiatriques, dont certains francophones, comme Sainte-Justine au Québec par exemple. "
Des points d'attention
De nombreux défis subsistent néanmoins et l'hôpital connaît ses " points faibles ". " On connaît tous l'enjeu de l'informatisation qui touche évidemment le secteur hospitalier. C'est un point à travailler, même si l'accréditation ne s'y intéresse pas ", note le directeur médical. Autre défi : l'identito-vigilance. Un défiqui touche par ailleurs tous les hôpitaux : si les erreurs d'identification du patient sont moins fréquentes, elles existent toujours. Une grande affiche à l'entrée, des rappels au niveau des ascenseurs...Quand on déambule dans l'hôpital, on remarque d'ailleurs le soin qu'a apporté l'hôpital à la thématique tant à l'attention du patient que du personnel administratif et médical.
Gérer ce personnel médical, justement, est une gageure dans un projet de cette ampleur. " Impliquer les médecins n'a pas été compliqué en soi, puisque beaucoup de participants se déclaraient volontaires, y compris les jeunes médecins, pour participer aux groupes de travail constitués dans chaque service pour concrétiser les plans d'action et implémenter de nouvelles procédures et modes de fonctionnement ", explique Chantal Lerminiaux, visiblement satisfaite de l'implication du corps médical. " Mais il est vrai que l'adhésion a posé quelques problèmes ", réagit Nicolas Deconick, conscient de l'étiquette du médecin arc-bouté sur ses principes, notamment au niveau de l'identito-vigilance. " Il a fallu faire comprendre le bien-fondé de la démarche. Vérifier l'identité du patient à chaque étape est indissociable d'une bonne démarche qualité mais pour certains médecins, il s'agit surtout d'une démarche redondante, rébarbative. "
Le futur
L'accréditation en poche depuis juillet, l'hôpital ne compte pas se reposer sur ses lauriers. " La démarche de qualité ne se limite pas à l'accréditation. Il faut continuer d'optimiser les processus de l'hôpital ", confirme le Dr Lerminiaux. " Il faudra aussi veiller à stabiliser les acquis ", poursuit le Pr Deconinck. " Nous connaissons les points sur lesquels nous devons travailler. Mais d'ici trois ans, puisque nous disposons du label 'or' pour trois ans, les seuils des critères seront relevés et l'objectif est clairement de conserver ce label de qualité. Il est donc prématuré de songer au platine actuellement, surtout que nous sortons d'un rush de six mois pour préparer la dernière visite de juin. "
Pas moins de 1.973 critères ont été analysés durant la visite de juin 2019. L'Hôpital des enfants a obtenu un score global de 97,2 %. " L'accréditation est un gage de qualité pour l'institution ", explique le Dr Chantal Lerminiaux, responsable de la Cellule qualité et sécurité de l'Huderf. " Le fait que l'évaluation soit réalisée par des experts indépendants selon des normes internationalement reconnues ajoute de la crédibilité à la démarche. C'est une récompense pour le travail fourni par l'ensemble des équipes depuis fin 2015. Et, évidemment, un bénéfice pour le patient. "" La démarche nous a également confortés dans le fait que nous faisions déjà beaucoup de bonnes choses ", poursuit le Pr Nicolas Deconinck, directeur médical de l'hôpital depuis neuf mois. " De nombreux protocoles existaient déjà, mais l'hôpital passe d'une tradition orale à une formalisation par écrit de procédures, de processus de décisions, du fonctionnement des organes de décision, etc., dans le domaine des soins aux patients, mais également dans celui de l'organisation de l'hôpital. "Outre l'image de qualité que l'accréditation renvoie aux patients, elle permet surtout à l'hôpital pédiatrique - unique en Belgique - de pouvoir comparer ses pratiques avec celles d'autres institutions. " Nous avons désormais des points de comparaison objectifs par rapport à d'autres hôpitaux pédiatriques dans le monde ", acquiesce le Pr Deconinck. " Accréditation Canada regroupe quelques hôpitaux pédiatriques, dont certains francophones, comme Sainte-Justine au Québec par exemple. "De nombreux défis subsistent néanmoins et l'hôpital connaît ses " points faibles ". " On connaît tous l'enjeu de l'informatisation qui touche évidemment le secteur hospitalier. C'est un point à travailler, même si l'accréditation ne s'y intéresse pas ", note le directeur médical. Autre défi : l'identito-vigilance. Un défiqui touche par ailleurs tous les hôpitaux : si les erreurs d'identification du patient sont moins fréquentes, elles existent toujours. Une grande affiche à l'entrée, des rappels au niveau des ascenseurs...Quand on déambule dans l'hôpital, on remarque d'ailleurs le soin qu'a apporté l'hôpital à la thématique tant à l'attention du patient que du personnel administratif et médical.Gérer ce personnel médical, justement, est une gageure dans un projet de cette ampleur. " Impliquer les médecins n'a pas été compliqué en soi, puisque beaucoup de participants se déclaraient volontaires, y compris les jeunes médecins, pour participer aux groupes de travail constitués dans chaque service pour concrétiser les plans d'action et implémenter de nouvelles procédures et modes de fonctionnement ", explique Chantal Lerminiaux, visiblement satisfaite de l'implication du corps médical. " Mais il est vrai que l'adhésion a posé quelques problèmes ", réagit Nicolas Deconick, conscient de l'étiquette du médecin arc-bouté sur ses principes, notamment au niveau de l'identito-vigilance. " Il a fallu faire comprendre le bien-fondé de la démarche. Vérifier l'identité du patient à chaque étape est indissociable d'une bonne démarche qualité mais pour certains médecins, il s'agit surtout d'une démarche redondante, rébarbative. "L'accréditation en poche depuis juillet, l'hôpital ne compte pas se reposer sur ses lauriers. " La démarche de qualité ne se limite pas à l'accréditation. Il faut continuer d'optimiser les processus de l'hôpital ", confirme le Dr Lerminiaux. " Il faudra aussi veiller à stabiliser les acquis ", poursuit le Pr Deconinck. " Nous connaissons les points sur lesquels nous devons travailler. Mais d'ici trois ans, puisque nous disposons du label 'or' pour trois ans, les seuils des critères seront relevés et l'objectif est clairement de conserver ce label de qualité. Il est donc prématuré de songer au platine actuellement, surtout que nous sortons d'un rush de six mois pour préparer la dernière visite de juin. "