Notre système de santé est-il résilient? La réponse simple est non. Et la santé n'est pas le seul secteur fragile. Il suffit de regarder les secteurs bancaire ou automobile pour s'en convaincre. Faute à une politique menée depuis les trente glorieuses qui a surfé sur la croyance que la société allait toujours vers un mieux. Aujourd'hui, ce n'est pas vers un "monde meilleur" que nous nous dirigeons naïvement, mais vers un "monde plus efficient", un mot qui n'existait même pas au siècle dernier.
La politique belge, et européenne dans son ensemble, n'a rien vu venir. Des décennies durant. Le choc pétrolier de 1973 n'a pas servi d'électrochoc, pas plus que la crise bancaire de 2008. Il a fallu attendre une crise planétaire en 2020 pour voir les mentalités évoluer. Et une guerre pour constater que nos vieilles recettes ne suffisent plus. L'Europe est aujourd'hui dépendante de tous ses voisins, n'a aucune matière première ou presque, et ne peut que s'en remettre à un dicton vieux de 1973 que l'on tient (erronément d'ailleurs) de Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre français des Finances: "On n'a pas de pétrole, mais on a des idées."
Reste qu'il est temps de prouver, effectivement, qu'en Europe, on a les idées. Car pour le moment, l'impression qui règne est plutôt celle d'une Europe en mode boxeur passif: elle se tient loin des ses adversaires, elle subit les coups et, péniblement, réagit. Sonnée, dans les cordes, elle pallie plus qu'elle n'innove. Faute à la politique du marché unique qui prouve ses limites, elle n'a guère pensé à prévoir. Prévoir une potentielle guerre, un potentiel replis chinois, une potentielle réorientation des priorités de l'allié américain qui peuvent mener à des pénuries de matières premières et de biens essentiels, tels que les médicaments que l'Europe n'est pas capable de produire sur son sol.
Les systèmes de santé européens ont payé le lourd tribu des atermoiements européens lors de la pandémie. Il est grand temps d'en retenir les leçons. De développer un vrai système de santé européen. Ou, a minima, une culture de prospective, d'analyse des risques et de minimisation des risques, en s'inspirant des concepts du One Health, et de santé planétaire.
La politique belge, et européenne dans son ensemble, n'a rien vu venir. Des décennies durant. Le choc pétrolier de 1973 n'a pas servi d'électrochoc, pas plus que la crise bancaire de 2008. Il a fallu attendre une crise planétaire en 2020 pour voir les mentalités évoluer. Et une guerre pour constater que nos vieilles recettes ne suffisent plus. L'Europe est aujourd'hui dépendante de tous ses voisins, n'a aucune matière première ou presque, et ne peut que s'en remettre à un dicton vieux de 1973 que l'on tient (erronément d'ailleurs) de Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre français des Finances: "On n'a pas de pétrole, mais on a des idées."Reste qu'il est temps de prouver, effectivement, qu'en Europe, on a les idées. Car pour le moment, l'impression qui règne est plutôt celle d'une Europe en mode boxeur passif: elle se tient loin des ses adversaires, elle subit les coups et, péniblement, réagit. Sonnée, dans les cordes, elle pallie plus qu'elle n'innove. Faute à la politique du marché unique qui prouve ses limites, elle n'a guère pensé à prévoir. Prévoir une potentielle guerre, un potentiel replis chinois, une potentielle réorientation des priorités de l'allié américain qui peuvent mener à des pénuries de matières premières et de biens essentiels, tels que les médicaments que l'Europe n'est pas capable de produire sur son sol. Les systèmes de santé européens ont payé le lourd tribu des atermoiements européens lors de la pandémie. Il est grand temps d'en retenir les leçons. De développer un vrai système de santé européen. Ou, a minima, une culture de prospective, d'analyse des risques et de minimisation des risques, en s'inspirant des concepts du One Health, et de santé planétaire.