"Le nouvel accord de gouvernement fédéral fixe des orientations ambitieuses pour l'avenir du secteur des soins de santé et de l'incapacité de travail", soulignent les Mutualités libres (Partenamut, Helan et Freie Krankenkasse) dans un communiqué. Si elles saluent cette ambition, elles insistent sur la nécessité de se concentrer sur les chantiers prioritaires tels que la refonte du financement hospitalier, la révision de la nomenclature, la réforme du conventionnement et le plan global pour l'incapacité de travail et de les inscrire dans un cadre budgétaire et un calendrier qui permettent leur réalisation. "Certaines mesures nécessiteront des investissements, ce qui, dans un contexte budgétaire contraint, imposera de faire des choix stratégiques clairs. La fixation d'une norme de croissance inférieure à la croissance naturelle des dépenses de soins de santé soulève également la question de l'adéquation entre les moyens prévus et les ambitions affichées", affirme encore le communiqué.

Selon les Mutualités libres, l'accord gouvernemental reprend plusieurs de leurs propositions, notamment :

- Une collaboration renforcée entre le fédéral et les entités fédérées pour une meilleure prise en charge des patients.

- Une politique de santé fondée sur des objectifs clairs via la nouvelle commission spécifique, inspirée du modèle 'Quintuple aim'.

- Un engagement fort en faveur de la prévention, en ligne avec le principe du Health in All Policies et les discussions menées lors de notre dernier symposium.

- La poursuite des réformes de la nomenclature et du financement des hôpitaux, en encourageant un paysage hospitalier efficace.

- L'importance de revoir le système de conventionnement et le rendre plus attractif.

- Une simplification administrative grâce à la digitalisation et la création d'une liste de base pour faciliter les procédures.

- L'accessibilité des soins renforcée, notamment via la limitation des suppléments.

- Une attention accrue à la pertinence des soins, pour éviter la surconsommation et les actes inutiles aux effets potentiellement nuisibles.

- L'importance d'investir dans les soins de santé mentale.

- Le plan global relatif à l'incapacité de travail.

Pour Xavier Brenez, directeur général des Mutualités libres, " le nouvel accord présente un catalogue d'intentions volontaristes pour l'avenir des soins de santé en Belgique. Mais vouloir tout réformer en même temps relève de l'utopie. Multiplier les objectifs sans priorités claires risque d'affaiblir les réformes essentielles. L'accord de gouvernement ne pourra être crédible que si les moyens financiers et humains sont en adéquation avec les ambitions en matière de santé et d'incapacité de travail. "

Malades de longue durée

Les Mutualités libres expriment par ailleurs leur inquiétude concernant la politiques pour les personnes en incapacité: "Depuis plusieurs années, les mutualités assument déjà un rôle clé dans cet accompagnement. Elles mettent en place des actions concrètes pour soutenir les personnes en incapacité de travail et favoriser leur réinsertion. Encourager la reprise du travail, y compris sous des formes progressives comme le travail à temps partiel, est une démarche qui a prouvé son efficacité et qui permet à de nombreuses personnes de retrouver une activité tout en respectant leur état de santé. Ce travail, déjà bien engagé, doit se poursuivre et s'intensifier en concertation avec tous les acteurs concernés. Les réformes annoncées dans ce domaine devront faire l'objet d'une évaluation permanente étant donné les risques d'effets pervers sur les différents acteurs. Il est également utile de rappeler que l'incapacité de travail est le reflet d'une problématique sociétale plus large sur laquelle les réformes annoncées risquent d'avoir peu d'impact."

"Le nouvel accord de gouvernement fédéral fixe des orientations ambitieuses pour l'avenir du secteur des soins de santé et de l'incapacité de travail", soulignent les Mutualités libres (Partenamut, Helan et Freie Krankenkasse) dans un communiqué. Si elles saluent cette ambition, elles insistent sur la nécessité de se concentrer sur les chantiers prioritaires tels que la refonte du financement hospitalier, la révision de la nomenclature, la réforme du conventionnement et le plan global pour l'incapacité de travail et de les inscrire dans un cadre budgétaire et un calendrier qui permettent leur réalisation. "Certaines mesures nécessiteront des investissements, ce qui, dans un contexte budgétaire contraint, imposera de faire des choix stratégiques clairs. La fixation d'une norme de croissance inférieure à la croissance naturelle des dépenses de soins de santé soulève également la question de l'adéquation entre les moyens prévus et les ambitions affichées", affirme encore le communiqué.Selon les Mutualités libres, l'accord gouvernemental reprend plusieurs de leurs propositions, notamment :- Une collaboration renforcée entre le fédéral et les entités fédérées pour une meilleure prise en charge des patients.- Une politique de santé fondée sur des objectifs clairs via la nouvelle commission spécifique, inspirée du modèle 'Quintuple aim'.- Un engagement fort en faveur de la prévention, en ligne avec le principe du Health in All Policies et les discussions menées lors de notre dernier symposium.- La poursuite des réformes de la nomenclature et du financement des hôpitaux, en encourageant un paysage hospitalier efficace.- L'importance de revoir le système de conventionnement et le rendre plus attractif.- Une simplification administrative grâce à la digitalisation et la création d'une liste de base pour faciliter les procédures.- L'accessibilité des soins renforcée, notamment via la limitation des suppléments.- Une attention accrue à la pertinence des soins, pour éviter la surconsommation et les actes inutiles aux effets potentiellement nuisibles.- L'importance d'investir dans les soins de santé mentale.- Le plan global relatif à l'incapacité de travail.Pour Xavier Brenez, directeur général des Mutualités libres, " le nouvel accord présente un catalogue d'intentions volontaristes pour l'avenir des soins de santé en Belgique. Mais vouloir tout réformer en même temps relève de l'utopie. Multiplier les objectifs sans priorités claires risque d'affaiblir les réformes essentielles. L'accord de gouvernement ne pourra être crédible que si les moyens financiers et humains sont en adéquation avec les ambitions en matière de santé et d'incapacité de travail. "Les Mutualités libres expriment par ailleurs leur inquiétude concernant la politiques pour les personnes en incapacité: "Depuis plusieurs années, les mutualités assument déjà un rôle clé dans cet accompagnement. Elles mettent en place des actions concrètes pour soutenir les personnes en incapacité de travail et favoriser leur réinsertion. Encourager la reprise du travail, y compris sous des formes progressives comme le travail à temps partiel, est une démarche qui a prouvé son efficacité et qui permet à de nombreuses personnes de retrouver une activité tout en respectant leur état de santé. Ce travail, déjà bien engagé, doit se poursuivre et s'intensifier en concertation avec tous les acteurs concernés. Les réformes annoncées dans ce domaine devront faire l'objet d'une évaluation permanente étant donné les risques d'effets pervers sur les différents acteurs. Il est également utile de rappeler que l'incapacité de travail est le reflet d'une problématique sociétale plus large sur laquelle les réformes annoncées risquent d'avoir peu d'impact."