Au-delà d'admirer l'excellent niveau d'anglais de la pharmacienne flamande et de déplorer celui de la journaliste de formation, la question de la refédéralisation de la prévention a suscité l'attention (ou plutôt: des tensions). "Nous avons neuf ministres de la Santé. C'est compliqué dans ce contexte d'avoir une vision globale de la prévention. Il faut rassembler la prévention dans les mains d'un seul ministère", suggère Florence Reuter (photo), mimant la position de tous les partis francophones sur cette question. "Sans vouloir faire de la politique politicienne, il y a effectivement neuf ministres de la Santé, mais un côté flamand, un au niveau fédéral, et sept de l'autre côté (sic). Je pense que le problème est là", rétorque Kathleen Depoorter. "Nous ne sommes évidemment pas en faveur de la refédéralisation car nous avons été trop loin dans des visions séparées de la politique des soins. Pour améliorer la prévention, il faut, selon nous, augmenter le budget alloué par région." Ces arguments, on les a maintes fois entendus, mais les réactions dans la salle, les sourires en coin, mettent mal à l'aise. D'abord, et sans nier la médiocrité de certaines politiques francophones, parce que l'argument des sept ministres "de l'autre côté du pays" est facile. C'est oublier - quand on le veut bien - que Bruxelles est en Flandre et que de "l'autre côté", il y a une Communauté germanophone et que le découpage politique de la Wallonie est de ce fait plus complexe que celui de la Flandre. Mais surtout, c'est un débat communautaire qui ne devrait pas l'être. Un euro investi dans la prévention rapporte au minimum le triple. Une vérité qui vaut tant pour un Flamand que pour un Wallon. Plus le budget global alloué est important, plus la prévention peut être efficace et contribuer à la santé de tous. Le bon sens doit l'emporter.

Au-delà d'admirer l'excellent niveau d'anglais de la pharmacienne flamande et de déplorer celui de la journaliste de formation, la question de la refédéralisation de la prévention a suscité l'attention (ou plutôt: des tensions). "Nous avons neuf ministres de la Santé. C'est compliqué dans ce contexte d'avoir une vision globale de la prévention. Il faut rassembler la prévention dans les mains d'un seul ministère", suggère Florence Reuter (photo), mimant la position de tous les partis francophones sur cette question. "Sans vouloir faire de la politique politicienne, il y a effectivement neuf ministres de la Santé, mais un côté flamand, un au niveau fédéral, et sept de l'autre côté (sic). Je pense que le problème est là", rétorque Kathleen Depoorter. "Nous ne sommes évidemment pas en faveur de la refédéralisation car nous avons été trop loin dans des visions séparées de la politique des soins. Pour améliorer la prévention, il faut, selon nous, augmenter le budget alloué par région." Ces arguments, on les a maintes fois entendus, mais les réactions dans la salle, les sourires en coin, mettent mal à l'aise. D'abord, et sans nier la médiocrité de certaines politiques francophones, parce que l'argument des sept ministres "de l'autre côté du pays" est facile. C'est oublier - quand on le veut bien - que Bruxelles est en Flandre et que de "l'autre côté", il y a une Communauté germanophone et que le découpage politique de la Wallonie est de ce fait plus complexe que celui de la Flandre. Mais surtout, c'est un débat communautaire qui ne devrait pas l'être. Un euro investi dans la prévention rapporte au minimum le triple. Une vérité qui vaut tant pour un Flamand que pour un Wallon. Plus le budget global alloué est important, plus la prévention peut être efficace et contribuer à la santé de tous. Le bon sens doit l'emporter.