Au cours de la période de Noël et Nouvel An 2024-2025, la Fondation des brûlés a, dans un premier temps, enregistré 122 victimes d'accidents dus à des feux d'artifice (12 à Noël et 110 au Nouvel An). Toutefois, des victimes dont les blessures datent de plusieurs jours continuent de se présenter dans les centres de brûlés et les hôpitaux. Les 1er et 2 janvier, plus de 40 victimes supplémentaires se sont présentées dans différents hôpitaux: sous influence de l'alcool au moment des tirs, elles ont d'abord essayé de soigner elles-mêmes leurs blessures et, par ailleurs, les cabinets des médecins généralistes n'ont rouvert que le 2 janvier...

Quelques chiffres et données sur les victimes

- 111 (sur 122) victimes sont des hommes;

- 39 ont subi des brûlures, principalement au 2e degré, sur les mains et le visage (forte baisse par rapport aux années précédentes);

- Le nombre de plaies ouvertes / lacérations des doigts et plaies ouvertes sur les mains augmente, par contre (à cause de feux d'artifice plus lourds): 38 cas au lieu de 31 l'année dernière;

- 24 personnes ont subi des lésions auditives (chiffre stable);

- 21 victimes ont subi des lésions oculaires (forte augmentation).

14 victimes de moins de 16 ans

"Les mains, les doigts et le visage sont à nouveau les parties du corps où les blessures ont été le plus souvent détectées. Il y a une forte augmentation des blessures aux mains et aux doigts, ce qui montre clairement que les blessures à ces membres deviennent plus graves en raison de la mauvaise manipulation de feux d'artifice illégaux plus lourds (type Cobra 6 et une combinaison de différents feux d'artifice)", indique la Fondation dans un communiqué.

Par ailleurs, la Fondation s'inquiète du grand nombre de victimes âgées de moins de 18 ans (41% des victimes, dont un tiers a même moins de 16 ans). Ces jeunes gens viennent souvent de zones urbaines.

Nouvel An très venteux

"Ce qui est encore plus frappant, c'est que les blessures sont également dues à l'utilisation de feux d'artifice illégaux", souligne encore la Fondation. "Pas moins de 80% des feux d'artifice ont été achetés illégalement. Nous constatons que ces feux d'artifice (en particulier les fusées éclairantes et les feux d'artifice à explosion) sont de plus en plus lourds. L'utilisation des Cakebox et des Cobras, plus lourds, augmente également énormément car ils doivent être plus spectaculaires et plus gros, y compris dans des circonstances privées. Il est également possible de se procurer des Cakeboxes contenant près de 2.000 grammes. Elles délivrent parfois jusqu'à 144 coups par boîte, ce qui crée des situations dangereuses - surtout pendant cette nuit venteuse du Nouvel An qui a fait perdre leur stabilité aux boîtes, changeant ainsi la direction des fusées avec toutes les conséquences que cela implique. Ces caissons sont également utilisés contre les services d'urgence."

La mauvaise manipulation des feux d'artifice (68%) demeure la cause principale des blessures: dans 62% des cas, l'auteur du feu est la victime. Les autres victimes sont des passants ou des personnes qui manipulent des feux d'artifice qui ne se sont pas déclenchés et qui ont explosé dans les mains.

L'interdiction des feux d'artifice décrétée par certaines communes est totalement inutile. Seules cinq ont reçu des demandes de permis de tirer des feux d'artifice. "Nous ne constatons aucune différence significative entre les communes et villes en fonction des interdictions ou non des feux d'artifice. Nous ne constatons une diminution du nombre de victimes que dans la province de Flandre orientale. Le nombre d'accidents a augmenté dans les provinces de Flandre occidentale, d'Anvers et de Liège."

Feux contre la police et les secours

La Fondation constate plus d'accidents liés aux feux d'artifice dans les communes rurales que dans les villes, où l'on tire pourtant plus de feux... Pourquoi ? "Dans les villes, il s'agit souvent de groupes de jeunes bien organisés. Ils peuvent tirer des quantités massives de feux d'artifice à court terme (voire des actions dirigées contre la police), mais se protègent également bien contre d'éventuelles blessures." La Fondation regrette profondément la tendance croissante à l'utilisation de feux d'artifice comme armes contre les services de police, les pompiers et le personnel d'urgence: "Nous demandons que de tels actes soient sévèrement punis. Un petit groupe de jeunes s'entête et ignore totalement les conséquences de ce qu'ils font pour s'amuser."

Elle note également que l'utilisation croissante et plus fréquente de feux d'artifice plus lourds a également un impact majeur sur les animaux.

Les feux d'artifice plus lourds produisent des détonations plus fortes, avec un plus grand impact sur les animaux.

La Fondation des brûlés et les centres de brûlés belges demandent une interdiction générale de l'utilisation et de la vente de feux d'artifice en Belgique. "Le commerce via internet, qui implique que de grandes quantités de feux d'artifice sont transportées dans des camionnettes (courriers), entraînera tôt ou tard de graves accidents. On ne sait pas du tout ce que contient un paquet et on ne le traite donc pas avec la prudence nécessaire."

"Cette année, il n'y a heureusement pas eu de décès, mais nous devons absolument éviter cela l'année prochaine", conclut la Fondation.

Avec Belga

Au cours de la période de Noël et Nouvel An 2024-2025, la Fondation des brûlés a, dans un premier temps, enregistré 122 victimes d'accidents dus à des feux d'artifice (12 à Noël et 110 au Nouvel An). Toutefois, des victimes dont les blessures datent de plusieurs jours continuent de se présenter dans les centres de brûlés et les hôpitaux. Les 1er et 2 janvier, plus de 40 victimes supplémentaires se sont présentées dans différents hôpitaux: sous influence de l'alcool au moment des tirs, elles ont d'abord essayé de soigner elles-mêmes leurs blessures et, par ailleurs, les cabinets des médecins généralistes n'ont rouvert que le 2 janvier... - 111 (sur 122) victimes sont des hommes; - 39 ont subi des brûlures, principalement au 2e degré, sur les mains et le visage (forte baisse par rapport aux années précédentes);- Le nombre de plaies ouvertes / lacérations des doigts et plaies ouvertes sur les mains augmente, par contre (à cause de feux d'artifice plus lourds): 38 cas au lieu de 31 l'année dernière;- 24 personnes ont subi des lésions auditives (chiffre stable); - 21 victimes ont subi des lésions oculaires (forte augmentation)."Les mains, les doigts et le visage sont à nouveau les parties du corps où les blessures ont été le plus souvent détectées. Il y a une forte augmentation des blessures aux mains et aux doigts, ce qui montre clairement que les blessures à ces membres deviennent plus graves en raison de la mauvaise manipulation de feux d'artifice illégaux plus lourds (type Cobra 6 et une combinaison de différents feux d'artifice)", indique la Fondation dans un communiqué. Par ailleurs, la Fondation s'inquiète du grand nombre de victimes âgées de moins de 18 ans (41% des victimes, dont un tiers a même moins de 16 ans). Ces jeunes gens viennent souvent de zones urbaines. "Ce qui est encore plus frappant, c'est que les blessures sont également dues à l'utilisation de feux d'artifice illégaux", souligne encore la Fondation. "Pas moins de 80% des feux d'artifice ont été achetés illégalement. Nous constatons que ces feux d'artifice (en particulier les fusées éclairantes et les feux d'artifice à explosion) sont de plus en plus lourds. L'utilisation des Cakebox et des Cobras, plus lourds, augmente également énormément car ils doivent être plus spectaculaires et plus gros, y compris dans des circonstances privées. Il est également possible de se procurer des Cakeboxes contenant près de 2.000 grammes. Elles délivrent parfois jusqu'à 144 coups par boîte, ce qui crée des situations dangereuses - surtout pendant cette nuit venteuse du Nouvel An qui a fait perdre leur stabilité aux boîtes, changeant ainsi la direction des fusées avec toutes les conséquences que cela implique. Ces caissons sont également utilisés contre les services d'urgence."La mauvaise manipulation des feux d'artifice (68%) demeure la cause principale des blessures: dans 62% des cas, l'auteur du feu est la victime. Les autres victimes sont des passants ou des personnes qui manipulent des feux d'artifice qui ne se sont pas déclenchés et qui ont explosé dans les mains.L'interdiction des feux d'artifice décrétée par certaines communes est totalement inutile. Seules cinq ont reçu des demandes de permis de tirer des feux d'artifice. "Nous ne constatons aucune différence significative entre les communes et villes en fonction des interdictions ou non des feux d'artifice. Nous ne constatons une diminution du nombre de victimes que dans la province de Flandre orientale. Le nombre d'accidents a augmenté dans les provinces de Flandre occidentale, d'Anvers et de Liège."La Fondation constate plus d'accidents liés aux feux d'artifice dans les communes rurales que dans les villes, où l'on tire pourtant plus de feux... Pourquoi ? "Dans les villes, il s'agit souvent de groupes de jeunes bien organisés. Ils peuvent tirer des quantités massives de feux d'artifice à court terme (voire des actions dirigées contre la police), mais se protègent également bien contre d'éventuelles blessures." La Fondation regrette profondément la tendance croissante à l'utilisation de feux d'artifice comme armes contre les services de police, les pompiers et le personnel d'urgence: "Nous demandons que de tels actes soient sévèrement punis. Un petit groupe de jeunes s'entête et ignore totalement les conséquences de ce qu'ils font pour s'amuser." Elle note également que l'utilisation croissante et plus fréquente de feux d'artifice plus lourds a également un impact majeur sur les animaux. La Fondation des brûlés et les centres de brûlés belges demandent une interdiction générale de l'utilisation et de la vente de feux d'artifice en Belgique. "Le commerce via internet, qui implique que de grandes quantités de feux d'artifice sont transportées dans des camionnettes (courriers), entraînera tôt ou tard de graves accidents. On ne sait pas du tout ce que contient un paquet et on ne le traite donc pas avec la prudence nécessaire.""Cette année, il n'y a heureusement pas eu de décès, mais nous devons absolument éviter cela l'année prochaine", conclut la Fondation.Avec Belga