Muriel Gerkens, députée fédérale Écolo et présidente de la commission Santé, a présenté sa vision des soins de santé dans le cadre de la polymédication des personnes âgées. Une conférence y était consacrée jeudi dernier par EPC Familia. La députée a évoqué, non sans inquiétude, l'avenir par le biais de la réforme des professions de la santé.
"L'un des éléments qui me frappe dans le projet de loi de réforme des professions de la santé, c'est qu'il y a une attention portée sur l'acte : sommes-nous dans le cadre de soins, ou dans le cadre d'aide ? Sachant que si un acte est considéré comme une aide, ce n'est plus l'Inami qui interviendra", s'inquiète Muriel Gerkens. "Je pense que c'est une réflexion qui va traverser cette réforme, pour que l'Inami se débarrasse de certains types de prestations, ou en tout cas de certains types de professions en lançant la patate chaude aux Régions. Est-ce que les Régions auront anticipé cela, en auront-elles les moyens et arriveront-elles à gérer cela sur le terrain ? "
L'humain passe en second
En filigrane, c'est toute la culture des soins de santé qui pourrait changer à travers ce revirement de situation. L'accent mis sur l'evidence base medecine (EBM) par la ministre De Block inquiète d'ailleurs tout autant la députée écolo, qui voit poindre une potentielle déshumanisation des soins sur le long terme. "Peut-être que j'exagère, mais l'orientation de plus en plus scientifique de la médecine faisant fi de l'humain, du social, et de l'individu m'effraie. L'evidence based medecine est un pas en avant, mais j'ai peur que l'on soit en route vers une certaine déshumanisation des soins avec en corollaire des résultats contraires à ceux escomptés, c'est-à-dire mener à une surconsommation plutôt qu'à une diminution de prise de médicaments."
Dans votre édition papier du 24 mars, découvrez comment pharmaciens et médecins peuvent lutter contre ce phénomène de surmédication.
"L'un des éléments qui me frappe dans le projet de loi de réforme des professions de la santé, c'est qu'il y a une attention portée sur l'acte : sommes-nous dans le cadre de soins, ou dans le cadre d'aide ? Sachant que si un acte est considéré comme une aide, ce n'est plus l'Inami qui interviendra", s'inquiète Muriel Gerkens. "Je pense que c'est une réflexion qui va traverser cette réforme, pour que l'Inami se débarrasse de certains types de prestations, ou en tout cas de certains types de professions en lançant la patate chaude aux Régions. Est-ce que les Régions auront anticipé cela, en auront-elles les moyens et arriveront-elles à gérer cela sur le terrain ? "En filigrane, c'est toute la culture des soins de santé qui pourrait changer à travers ce revirement de situation. L'accent mis sur l'evidence base medecine (EBM) par la ministre De Block inquiète d'ailleurs tout autant la députée écolo, qui voit poindre une potentielle déshumanisation des soins sur le long terme. "Peut-être que j'exagère, mais l'orientation de plus en plus scientifique de la médecine faisant fi de l'humain, du social, et de l'individu m'effraie. L'evidence based medecine est un pas en avant, mais j'ai peur que l'on soit en route vers une certaine déshumanisation des soins avec en corollaire des résultats contraires à ceux escomptés, c'est-à-dire mener à une surconsommation plutôt qu'à une diminution de prise de médicaments."Dans votre édition papier du 24 mars, découvrez comment pharmaciens et médecins peuvent lutter contre ce phénomène de surmédication.