Lors de la journée d'échanges de la PPLW le 14 septembre dernier, j'étais emballé par le programme, riche. Avec de bons orateurs, qui développent une vraie vision des soins de santé. J'étais par contre davantage circonspect sur les deux intermèdes artistiques d'un quart d'heure qui ponctuaient l'évènement. C'est sans doute mon esprit trop pragmatique.
Dès les premières minutes du premier intermède, j'ai changé d'avis. Deux femmes sont entrées en scène et ont joué le quotidien d'une infirmière à domicile. D'abord en 1994 - quand l'infirmière avait du temps à consacrer à son patient -, puis en 2024 - quand ce temps a disparu - pour finir en 2054, lorsque c'est l'infirmière qui a disparu au profit d'un robot. Au-delà d'avoir bien joué la scène, les deux actrices ont fait réfléchir la salle. Je discute avec mon voisin de gauche et on se met d'accord: il ne s'agit pas d'un intermède artistique, mais davantage d'un intermède de réflexion. Ce sentiment est renforcé lors du second acte, le compte-rendu vivant d'une enquête auprès d'aides à domicile.
Cet aspect documentaire se rapprochait finalement du métier de journaliste. Après la conférence, je me suis donc renseigné. Le programme indiquait que les deux intermèdes étaient l'oeuvre d'Adoc Compagnie. Renseignements pris, il s'agit d'une compagnie dont l'objectif créatif est mû par l'envie de "concevoir et créer de nouvelles pièces de théâtre documentaire pour continuer à donner la parole à ceux qui ne l'ont jamais, porter sur scène les invisibles, analyser, critiquer, questionner notre temps et communiquer nos réflexions de manière poétique et engagée dans nos créations, raconter des histoires à partir de l'Histoire".
La promesse est tenue, l'objectif est atteint. Ce genre d'initiatives devraient se multiplier car elles permettent, par le prisme de la fiction, de se rendre compte de certaines réalités de terrain avec une sincérité troublante.
Dès les premières minutes du premier intermède, j'ai changé d'avis. Deux femmes sont entrées en scène et ont joué le quotidien d'une infirmière à domicile. D'abord en 1994 - quand l'infirmière avait du temps à consacrer à son patient -, puis en 2024 - quand ce temps a disparu - pour finir en 2054, lorsque c'est l'infirmière qui a disparu au profit d'un robot. Au-delà d'avoir bien joué la scène, les deux actrices ont fait réfléchir la salle. Je discute avec mon voisin de gauche et on se met d'accord: il ne s'agit pas d'un intermède artistique, mais davantage d'un intermède de réflexion. Ce sentiment est renforcé lors du second acte, le compte-rendu vivant d'une enquête auprès d'aides à domicile.Cet aspect documentaire se rapprochait finalement du métier de journaliste. Après la conférence, je me suis donc renseigné. Le programme indiquait que les deux intermèdes étaient l'oeuvre d'Adoc Compagnie. Renseignements pris, il s'agit d'une compagnie dont l'objectif créatif est mû par l'envie de "concevoir et créer de nouvelles pièces de théâtre documentaire pour continuer à donner la parole à ceux qui ne l'ont jamais, porter sur scène les invisibles, analyser, critiquer, questionner notre temps et communiquer nos réflexions de manière poétique et engagée dans nos créations, raconter des histoires à partir de l'Histoire".La promesse est tenue, l'objectif est atteint. Ce genre d'initiatives devraient se multiplier car elles permettent, par le prisme de la fiction, de se rendre compte de certaines réalités de terrain avec une sincérité troublante.