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La cheffe du groupe cdH au parlement a demandé aux autorités, Jan Jambon et Maggie De Block, de prendre rapidement deux mesures efficaces: permettre au prestataire d'émettre facilement un appel d'urgence avec localisation via une application smartphone et établir une liste de patients dont le risque de dérapage violent est élevé, avec un encadrement sécurisé lors de consultations de ces patients. "Ceux-ci ne pourraient être reçus en cabinet ou être vus à domicile que dans des conditions de sécurité renforcées et strictes, éventuellement avec une escorte pour les appels de nuit", propose le Dr Fonck. Selon le ministre de l'Intérieur, le groupe de travail sur la sécurité des médecins - qui regroupe des représentants de cercles de médecins, l'Ordre des médecins, du groupe Praag, des SPF Santé publique, Justice et intérieur - envisage l'intégration d'un groupe de médecins dans le projet de l'application de géolocalisation 112 ou dans d'autres projets liés aux nouvelles technologies. Il faudra donc encore attendre un certain temps avant de pouvoir disposer d'un tel système d'appel d'urgence. Quant à la liste de patients "dangereux", rappelons que le Conseil national de l'Ordre des médecins a créé un point de contact national où les médecins peuvent mentionner toute forme d'agression. Cette initiative permet de dégager des données - anonymisées - sur les types et la fréquence des agressions. L'établissement d'une liste de patients dangereux se heurte encore à une série d'obstacles juridiques, entre autres vis-à-vis du respect de la vie privée. Catherine Fonck demande également au gouvernement Michel (lire dans notre édition papier) de faire pression sur les compagnies d'assurance pour que les assurances civiles en responsabilité professionnelle couvre systématiquement les frais médicaux liés aux agressions. Ce qui n'est pas toujours le cas.Vincent Claes