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"Les 4 milliards annoncés par le gouvernement servent simplement à combler des augmentations naturelles de consommation de soins", écrit Solidaris dans un communiqué envoyé ce lundi. "Annoncer des investissements est soit une erreur de calcul de la part du gouvernement, soit un acte volontaire pour dissimuler les coupes dans la santé qui vont avoir lieu.""Nous lisons, au travers de la communication des différents partis membres de la coalition, que grâce à la nouvelle norme de croissance du budget des soins de santé, le gouvernement fédéral aurait refinancé les soins de santé et créé des marges pour de nouveaux investissements, annonçant un montant global de 4 milliards d'euros sur la législature. Le gouvernement n'annonce cependant pas dans quel secteur de nouveaux investissements seraient prévus, et pour cause, ce que nous calculons, c'est qu'il y aura plutôt 1 milliard d'euros de coupes prévues, d'ici 2029, dans les soins de santé", poursuit le communiqué.Le gouvernement annonce une norme de croissance du budget des soins de santé (hors inflation) de 2% en 2026 et 2027, 2,6% en 2028 et 3% en 2029. "Soit une augmentation de 2,4% sur la législature. Or", poursuit la mutualité socialiste, "selon les dernières estimations du Bureau du plan, cette norme de croissance devrait être fixée à 3% en 2026, 2,8% en 2027, 2,7% en 2028 et 3,1% en 2029 pour couvrir l'évolution naturelle des dépenses, due au vieillissement de la population notamment. C'est-à-dire qu'il faudrait une augmentation de 5 milliards d'euros juste pour que les soins de santé fonctionnent comme ils fonctionnent aujourd'hui, sans investissements nouveaux, ni coupes budgétaires."Et Solidaris de poursuivre: "L'Arizona ne dégage aucune marge pour réinvestir dans la santé au cours de la législature. Au contraire, le gouvernement fédéral devra réaliser, pour tenir la trajectoire budgétaire qu'il a fixée dans la loi-programme, un montant de 986,75 millions d'euros d'économies cumulées sur la période de 2026 et 2029 et/ou prévoir une réorganisation en profondeur du système de santé." Pour la mutualité socialiste, des possibilités de rationalisation existent, en particulier dans le secteur des médicaments, "où la mise en place d'un modèle équitable de fixation des prix pourrait générer plusieurs centaines de millions d'euros de marges de réinvestissement".