Ce regain d'intérêt pour un secteur qui me reste cher et pour des problématiques déjà anciennes que j'ai suivies et étudiées de très près, suscite chez moi de nombreuses réflexions et réactions que je me suis efforcé de classer pour éviter de tout mélanger en un seul billet d'humeur complexe, confus et sûrement beaucoup trop long... Celui-ci sera certainement suivi de quelques autres!

Ma première réaction concerne ce qui m'a le plus dérangé dans les informations dont j'ai récemment pris connaissance : l'assureur DKV a exclu de son assurance hospitalisation "Select", 33 hôpitaux ayant des suppléments jugés trop importants.

En résumé, DKV, un assureur privé dont l'objectif est de dégager le plus grand profit au bénéfice de ses actionnaires et qui s'est octroyé une position dominante sur le marché belge, s'immisce dans la politique interne des hôpitaux auxquels il entend dicter sa loi. J'y vois une nouvelle et dangereuse dérive vers la privatisation du secteur que rien (et surtout pas l'actuel Gouvernement fédéral) ne semble pouvoir arrêter.

Des hôpitaux étranglés

Bien que je souhaite que les suppléments réclamés par les hôpitaux diminuent drastiquement, je me permets de rappeler qu'ils sont, d'une part, encadrés par la loi et, d'autre part, indispensables à assurer l'équilibre financier des hôpitaux étranglés par le sous-financement chronique dont ils sont victimes.

Par assurer l'équilibre financier, j'entends également leur permettre d'engager et de conserver des médecins de qualité, d'asssurer des conditions de travail correctes à leur personnel et d'affecter un minimum de moyens aux investissements indispensables pour le maintien d'un outil performant.

Ces moyens, les hôpitaux devraient évidemment les percevoir au travers du financement garanti par l'assurance obligatoire mais force est de reconnaître que l'actuelle ministre fédérale de la santé et des affaires sociales, se conformant strictement à la ligne d'un gouvernement (dont elle est une des pièces maîtresses) qui depuis quatre ans réduit régulièrement les moyens de la sécurité sociale, refuse obstinément de les libérer.

Défendre l'assurance obligatoire

Cette politique d'étranglement des hôpitaux est par ailleurs activement soutenue par la Fédération des entreprises de Belgique, co-gestionnaire de l'assurance obligatoire et partie prenante à la fixation des budgets annuels des soins de santé au sein du conseil général de l'Inami. Pour y avoir siégé pendant de nombreuses années (avec voix consultative) à côté de Piet Calcoen, patron de DKV et membre de la délégation de la FEB, je peux témoigner de sa totale solidarité avec ses collègues chaque fois qu'ils s'opposaient à l'octroi des moyens indispensables aux hôpitaux.

J'encourage toutes celles et ceux qui souhaitent que les citoyens de Belgique continuent à se faire soigner correctement à un prix raisonnable fassent clairement et fermement entendre leur voix pour défendre une assurance soins de santé obligatoire forte et dénoncer la duplicité du principal opérateur privé en assurances soins de santé pour qui, seule compte l'intérêt économique qu'il défend obstinément au détriment de la qualité des soins et de leur accessibilité.

Ce regain d'intérêt pour un secteur qui me reste cher et pour des problématiques déjà anciennes que j'ai suivies et étudiées de très près, suscite chez moi de nombreuses réflexions et réactions que je me suis efforcé de classer pour éviter de tout mélanger en un seul billet d'humeur complexe, confus et sûrement beaucoup trop long... Celui-ci sera certainement suivi de quelques autres!Ma première réaction concerne ce qui m'a le plus dérangé dans les informations dont j'ai récemment pris connaissance : l'assureur DKV a exclu de son assurance hospitalisation "Select", 33 hôpitaux ayant des suppléments jugés trop importants.En résumé, DKV, un assureur privé dont l'objectif est de dégager le plus grand profit au bénéfice de ses actionnaires et qui s'est octroyé une position dominante sur le marché belge, s'immisce dans la politique interne des hôpitaux auxquels il entend dicter sa loi. J'y vois une nouvelle et dangereuse dérive vers la privatisation du secteur que rien (et surtout pas l'actuel Gouvernement fédéral) ne semble pouvoir arrêter.Bien que je souhaite que les suppléments réclamés par les hôpitaux diminuent drastiquement, je me permets de rappeler qu'ils sont, d'une part, encadrés par la loi et, d'autre part, indispensables à assurer l'équilibre financier des hôpitaux étranglés par le sous-financement chronique dont ils sont victimes.Par assurer l'équilibre financier, j'entends également leur permettre d'engager et de conserver des médecins de qualité, d'asssurer des conditions de travail correctes à leur personnel et d'affecter un minimum de moyens aux investissements indispensables pour le maintien d'un outil performant.Ces moyens, les hôpitaux devraient évidemment les percevoir au travers du financement garanti par l'assurance obligatoire mais force est de reconnaître que l'actuelle ministre fédérale de la santé et des affaires sociales, se conformant strictement à la ligne d'un gouvernement (dont elle est une des pièces maîtresses) qui depuis quatre ans réduit régulièrement les moyens de la sécurité sociale, refuse obstinément de les libérer.Cette politique d'étranglement des hôpitaux est par ailleurs activement soutenue par la Fédération des entreprises de Belgique, co-gestionnaire de l'assurance obligatoire et partie prenante à la fixation des budgets annuels des soins de santé au sein du conseil général de l'Inami. Pour y avoir siégé pendant de nombreuses années (avec voix consultative) à côté de Piet Calcoen, patron de DKV et membre de la délégation de la FEB, je peux témoigner de sa totale solidarité avec ses collègues chaque fois qu'ils s'opposaient à l'octroi des moyens indispensables aux hôpitaux.J'encourage toutes celles et ceux qui souhaitent que les citoyens de Belgique continuent à se faire soigner correctement à un prix raisonnable fassent clairement et fermement entendre leur voix pour défendre une assurance soins de santé obligatoire forte et dénoncer la duplicité du principal opérateur privé en assurances soins de santé pour qui, seule compte l'intérêt économique qu'il défend obstinément au détriment de la qualité des soins et de leur accessibilité.