Nous vivons à une époque de possibilités infinies. Le monde est devenu un grand village et jamais encore notre société n'avait disposé d'autant de richesses, même si leur répartition reste passablement inégale. Les innovations technologiques s'y succèdent à un rythme soutenu et il n'est par exemple plus du tout impensable que nous puissions, demain, nous déplacer dans des voitures électriques sans conducteur ou nous faire livrer nos courses par drone.

L'évolution de la médecine aussi est spectaculaire. Des maladies létales il y a quelques années encore peuvent aujourd'hui se guérir : chaque mal a désormais son remède ou, si ce n'est pas encore le cas, ce n'est vraisemblablement qu'une question de temps. L'analyse de notre ADN nous permet même de savoir quelles pathologies nous sommes susceptibles de contracter dans le futur et de nous armer en conséquence. Le fantasme ultime d'une vie sans maladies semble presque à portée de main !

Notre espérance de vie augmente d'année en année, nous avons plus d'amis sur Facebook que nous ne pouvons en voir en l'espace de douze mois et chaque instant de notre temps libre est occupé par des activités plus captivantes les unes que les autres. Cela nous rend-il collectivement heureux ? Curieusement, non.

En dépit de ce champ de possibilités quasi infini, l'homme semble aujourd'hui plus désespéré, moins sûr de lui, plus "en recherche" que jamais auparavant. Nous vacillons alors même que nous avons tout pour être forts et, sous une bonne santé apparente, le malaise couve au plus profond de nous.

Pour le coup, c'est malheureusement un mal qui n'a pas de remède. À force de faire une obsession de l'absence de maladie (ou d'une guérison la plus rapide possible), nous en oublions cet art du bonheur qui est pourtant lui aussi un pilier essentiel d'une vie saine. La santé n'est en effet pas seulement une question de bien-être physique et psychologique mais aussi de sens, de qualité de vie, de participation à la société. Si nous voulons vraiment être en bonne santé, il est aussi important d'être heureux, d'avoir la conviction que la vie en vaut la peine, d'être sûrs de nous, de nous savoir liés aux autres.

Pour les soins de santé, cela signifie aussi que nous devons apprendre à regarder l'humain autrement, à prendre en compte tous ces autres piliers en sus des aspects physique et mental.

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À force de faire une obsession de l'absence de maladie (ou d'une guérison la plus rapide possible), nous en oublions d'être heureux.

C'est pour cela que j'ose réclamer haut et fort la fin des structures d'assurance-maladie. La MC se veut en première instance un fonds de santé et entend, en tant que tel, investir dans tous les aspects de la santé. Nous ne sommes pas là que pour les malades, mais aussi pour ceux qui ont des fins de mois difficiles, pour ceux qui n'ont pas une ribambelle d'amis, pour ceux qui se sentent exclus faute d'activité professionnelle, pour ceux qui ont l'impression de perdre les pédales, pour ceux qui ont du mal à trouver leur place et, oui, même pour ceux qui sont en pleine forme !

En tant que fonds de santé, notre mission ne se limite pas au remboursement de ce qui a été attesté par le médecin. Nous voulons sensibiliser les jeunes aux dangers du volume sonore des concerts et appeler nos membres à se faire vacciner contre la grippe. Veiller à ce que les indemnités d'incapacité de travail soient payées correctement et rapidement et guider chacun vers un mode de vie plus sain. Aider les malades chroniques à s'y retrouver dans les méandres de l'offre de soins et nous rendre dans les écoles pour apprendre aux enfants à découvrir leurs talents. Intervenir dans le coût des montures de lunettes et prêter une oreille attentive aux étudiants en blocus.

Être de véritables coaches pour les personnes en recherche, incertaines ou désespérées : c'est le défi qui nous attend, nous et tout le secteur de la santé. J'observe déjà une foule d'initiatives positives sur le terrain, mais aussi encore beaucoup de pain sur la planche. Pour trouver des réponses, nous devons oser remettre en question notre système de soins... et quelle que soit la direction dans laquelle nous nous engagerons, ce n'est qu'ensemble que nous pourrons formuler les bonnes. C'est pour cela que je veux appeler aujourd'hui à considérer, ensemble, l'être humain - et à relever ensemble les défis qui nous attendent.

Nous vivons à une époque de possibilités infinies. Le monde est devenu un grand village et jamais encore notre société n'avait disposé d'autant de richesses, même si leur répartition reste passablement inégale. Les innovations technologiques s'y succèdent à un rythme soutenu et il n'est par exemple plus du tout impensable que nous puissions, demain, nous déplacer dans des voitures électriques sans conducteur ou nous faire livrer nos courses par drone.L'évolution de la médecine aussi est spectaculaire. Des maladies létales il y a quelques années encore peuvent aujourd'hui se guérir : chaque mal a désormais son remède ou, si ce n'est pas encore le cas, ce n'est vraisemblablement qu'une question de temps. L'analyse de notre ADN nous permet même de savoir quelles pathologies nous sommes susceptibles de contracter dans le futur et de nous armer en conséquence. Le fantasme ultime d'une vie sans maladies semble presque à portée de main !Notre espérance de vie augmente d'année en année, nous avons plus d'amis sur Facebook que nous ne pouvons en voir en l'espace de douze mois et chaque instant de notre temps libre est occupé par des activités plus captivantes les unes que les autres. Cela nous rend-il collectivement heureux ? Curieusement, non.En dépit de ce champ de possibilités quasi infini, l'homme semble aujourd'hui plus désespéré, moins sûr de lui, plus "en recherche" que jamais auparavant. Nous vacillons alors même que nous avons tout pour être forts et, sous une bonne santé apparente, le malaise couve au plus profond de nous.Pour le coup, c'est malheureusement un mal qui n'a pas de remède. À force de faire une obsession de l'absence de maladie (ou d'une guérison la plus rapide possible), nous en oublions cet art du bonheur qui est pourtant lui aussi un pilier essentiel d'une vie saine. La santé n'est en effet pas seulement une question de bien-être physique et psychologique mais aussi de sens, de qualité de vie, de participation à la société. Si nous voulons vraiment être en bonne santé, il est aussi important d'être heureux, d'avoir la conviction que la vie en vaut la peine, d'être sûrs de nous, de nous savoir liés aux autres.Pour les soins de santé, cela signifie aussi que nous devons apprendre à regarder l'humain autrement, à prendre en compte tous ces autres piliers en sus des aspects physique et mental.À force de faire une obsession de l'absence de maladie (ou d'une guérison la plus rapide possible), nous en oublions d'être heureux.C'est pour cela que j'ose réclamer haut et fort la fin des structures d'assurance-maladie. La MC se veut en première instance un fonds de santé et entend, en tant que tel, investir dans tous les aspects de la santé. Nous ne sommes pas là que pour les malades, mais aussi pour ceux qui ont des fins de mois difficiles, pour ceux qui n'ont pas une ribambelle d'amis, pour ceux qui se sentent exclus faute d'activité professionnelle, pour ceux qui ont l'impression de perdre les pédales, pour ceux qui ont du mal à trouver leur place et, oui, même pour ceux qui sont en pleine forme !En tant que fonds de santé, notre mission ne se limite pas au remboursement de ce qui a été attesté par le médecin. Nous voulons sensibiliser les jeunes aux dangers du volume sonore des concerts et appeler nos membres à se faire vacciner contre la grippe. Veiller à ce que les indemnités d'incapacité de travail soient payées correctement et rapidement et guider chacun vers un mode de vie plus sain. Aider les malades chroniques à s'y retrouver dans les méandres de l'offre de soins et nous rendre dans les écoles pour apprendre aux enfants à découvrir leurs talents. Intervenir dans le coût des montures de lunettes et prêter une oreille attentive aux étudiants en blocus.Être de véritables coaches pour les personnes en recherche, incertaines ou désespérées : c'est le défi qui nous attend, nous et tout le secteur de la santé. J'observe déjà une foule d'initiatives positives sur le terrain, mais aussi encore beaucoup de pain sur la planche. Pour trouver des réponses, nous devons oser remettre en question notre système de soins... et quelle que soit la direction dans laquelle nous nous engagerons, ce n'est qu'ensemble que nous pourrons formuler les bonnes. C'est pour cela que je veux appeler aujourd'hui à considérer, ensemble, l'être humain - et à relever ensemble les défis qui nous attendent.