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L'association professionnelle des kinésithérapeutes Axxon appelle ses membres à rejeter la convention sur les tarifs qui a été validée lundi matin au sein du Comité de l'assurance soins de santé de l'Inami. Les tarifs plus élevés resteront d'application au moins jusqu'au 27 mars. La nouvelle convention découle d'une proposition de l'Inami. Elle a obtenu un feu vert au sein du Comité de l'assurance soins de santé, et doit désormais être ratifiée par chaque kinésithérapeute. Si 60% d'entre eux ne marquent pas leur accord d'ici au 27 mars, la proposition sera renvoyée aux oubliettes.Selon Axxon, le projet ne va pas assez loin, notamment par manque d'indexation complète des tarifs. "Nous sommes à la recherche de 9.100 kinés, soit 41%, opposés à l'accord. Sur notre site, ils peuvent remplir un formulaire de refus et l'envoyer", détaille le président de l'association, Peter Bruynooghe.D'après le cabinet de la ministre de la Santé Maggie De Block, tous les kinésithérapeutes du pays recevront le mois prochain une invitation à se conventionner individuellement. "En souscrivant à la convention, les kinésithérapeutes offriront une sécurité tarifaire à leurs patients et pourront profiter du statut social", ajoute-t-il.La ministre a également décidé d'élaborer une vision à long terme pour le secteur d'ici la fin de l'année. Un groupe de travail réunissant toutes les parties concernées doit par ailleurs réaliser un plan d'actions avant l'automne.Depuis la fin de la précédente convention, au début de l'année, les kinés sont libres de déterminer leurs tarifs. Axxon leur demande d'appliquer un montant de 25 euros (au lieu de 22,26 euros) pour une consultation à leur cabinet et de 27 euros (au lieu de 22,65 euros) pour une visite à domicile. Cette augmentation est entièrement à la charge des patients tant qu'une nouvelle convention n'entre pas en vigueur.