Au fur et à mesure de ma formation, je me suis sentie plus confortable dans la gestion des problématiques aigües et techniques, me laissant ainsi davantage de temps pour réfléchir à d'autres facettes de mon métier : comment aborder la gestion du projet thérapeutique avec le patient ? Comment améliorer ma qualité d'écoute ? Comment adapter au mieux ma communication à chaque patient ? Quelles solutions mettre en place pour respecter les limites que je me suis fixées ?

Ce dernier questionnement me revient régulièrement. Avec le temps, mes principes sont restés mais mon regard sur ma pratique a évolué.

Je me souviens d'une discussion que j'ai eue avec un de mes maîtres de stage alors que j'étais encore jeune stagiaire concernant le respect de la vie privée. J'étais étonnée qu'il communique son numéro privé à certains patients et qu'il réponde à certaines demandes de patients durant le w-e. Pourtant, bien des années plus tard,quand à mon tour, j'ai développé ma propre patientèle, je fus la première surprise lorsque j'ai donné mon numéro privé à un patient. Bien qu'il soit important d'établir une frontière entre vie privée/professionnelle, je crois qu'il est possible de le faire tout en ayant un peu d'humanité. Je reste donc joignable pour certains patients fragilisés ou en soins palliatifs. Un numéro de téléphone peut parfois apaiser bien des angoisses quand les patients savent que vous êtes disponible.

Un collègue me disait récemment qu'il avait travaillé alors qu'il était malade. Il se rendait bien compte qu'il n'était pas apte à donner des soins optimaux. Qui n'a pas été consulter en étant parfois plus malade que ses patients ? Leur rendons-nous réellement service ? Ne serait-il pas plus raisonnable de ne pas travailler pour éviter de contaminer nos patients et/ou de leur prodiguer des soins qui ne sont pas adaptés ? N'est-ce pas ce que nous conseillons à nos patients ? Alors pourquoi ne l'appliquons-nous pas à nous-même ? Par peur de les abandonner ? Est-ce si compliqué de mettre ses limites ?

Pour ma part, il n'est pas toujours aisé de les fixer et pourtant plusieurs solutions existent.

Tout d'abord, je pense que le travail en association ou en réseau rend la pratique quotidienne beaucoup plus confortable. Elle permet d'assurer la continuité des soins de ses patients tout en respectant sa vie de famille. De plus, le fait de savoir que l'on peut compter sur ses collègues, lorsque les journées sont chargées, diminue la pression liée aux urgences et améliore l'organisation.

Il n'est pas toujours facile de dire " non " face à certaines demandes de patients. La mise en place d'un secrétariat médical peut être une solution dans la gestion de celles-ci et permet ainsi de ne pas s'épuiser inutilement.

Avec une patientèle grandissante, il peut être salvateur de remettre au patient un " règlement sur le fonctionnement du cabinet " qui mettra le cadre nécessaire sans s'épuiser.

Un autre aspect important dans la gestion des limites est la capacité à les formuler clairement au patient. Ainsi, avec l'expérience, j'ai appris à gérer une consultation et à adapter ma communication à chaque patient ce qui contribue à l'élaboration des limites que j'établis avec ceux-ci. Je gagne en énergie et je peux ainsi mieux accueillir ce que mon patient m'explique.

Au fur et à mesure de ma formation, je me suis sentie plus confortable dans la gestion des problématiques aigües et techniques, me laissant ainsi davantage de temps pour réfléchir à d'autres facettes de mon métier : comment aborder la gestion du projet thérapeutique avec le patient ? Comment améliorer ma qualité d'écoute ? Comment adapter au mieux ma communication à chaque patient ? Quelles solutions mettre en place pour respecter les limites que je me suis fixées ?Ce dernier questionnement me revient régulièrement. Avec le temps, mes principes sont restés mais mon regard sur ma pratique a évolué.Je me souviens d'une discussion que j'ai eue avec un de mes maîtres de stage alors que j'étais encore jeune stagiaire concernant le respect de la vie privée. J'étais étonnée qu'il communique son numéro privé à certains patients et qu'il réponde à certaines demandes de patients durant le w-e. Pourtant, bien des années plus tard,quand à mon tour, j'ai développé ma propre patientèle, je fus la première surprise lorsque j'ai donné mon numéro privé à un patient. Bien qu'il soit important d'établir une frontière entre vie privée/professionnelle, je crois qu'il est possible de le faire tout en ayant un peu d'humanité. Je reste donc joignable pour certains patients fragilisés ou en soins palliatifs. Un numéro de téléphone peut parfois apaiser bien des angoisses quand les patients savent que vous êtes disponible.Un collègue me disait récemment qu'il avait travaillé alors qu'il était malade. Il se rendait bien compte qu'il n'était pas apte à donner des soins optimaux. Qui n'a pas été consulter en étant parfois plus malade que ses patients ? Leur rendons-nous réellement service ? Ne serait-il pas plus raisonnable de ne pas travailler pour éviter de contaminer nos patients et/ou de leur prodiguer des soins qui ne sont pas adaptés ? N'est-ce pas ce que nous conseillons à nos patients ? Alors pourquoi ne l'appliquons-nous pas à nous-même ? Par peur de les abandonner ? Est-ce si compliqué de mettre ses limites ?Pour ma part, il n'est pas toujours aisé de les fixer et pourtant plusieurs solutions existent.Tout d'abord, je pense que le travail en association ou en réseau rend la pratique quotidienne beaucoup plus confortable. Elle permet d'assurer la continuité des soins de ses patients tout en respectant sa vie de famille. De plus, le fait de savoir que l'on peut compter sur ses collègues, lorsque les journées sont chargées, diminue la pression liée aux urgences et améliore l'organisation.Il n'est pas toujours facile de dire " non " face à certaines demandes de patients. La mise en place d'un secrétariat médical peut être une solution dans la gestion de celles-ci et permet ainsi de ne pas s'épuiser inutilement.Avec une patientèle grandissante, il peut être salvateur de remettre au patient un " règlement sur le fonctionnement du cabinet " qui mettra le cadre nécessaire sans s'épuiser.Un autre aspect important dans la gestion des limites est la capacité à les formuler clairement au patient. Ainsi, avec l'expérience, j'ai appris à gérer une consultation et à adapter ma communication à chaque patient ce qui contribue à l'élaboration des limites que j'établis avec ceux-ci. Je gagne en énergie et je peux ainsi mieux accueillir ce que mon patient m'explique.