Le dernier "Mind Health Report" d'Axa (mené dans 16 pays, dont le nôtre) confirme un décrochage chez les plus jeunes. Mais la conscientisation gagne du terrain grâce à l'accès à l'information. Les employeurs ont un rôle à jouer avec des actions préventives.
Alors que la sortie publique de l'animateur Nicolas Demorand, depuis une semaine en France, sur sa bipolarité, met en lumière les troubles de santé mentale et bat en brèche les discriminations qu'ils engendrent, les résultats du cinquième "rapport santé mentale" de l'assureur Axa, publiés ce mardi, confirment l'ampleur du mal-être dans la population: trois Belges sur dix déclarent être concernés par un problème de santé mentale.
Les jeunes particulièrement vulnérables
En 2024, 30% des Belges déclarent être concernés par un problème de santé mentale. "Ce chiffre, interpellant, est relativement stable par rapport à 2023", explique Axa dans un communiqué. "Mais une catégorie d'âge décroche: les jeunes âgés de 18 à 24 ans. Ils sont 43% à déclarer être concernés, soit 14% de plus qu'en 2023. Une tendance observée dans tous les pays étudiés."
Les facteurs qui influencent négativement le bien-être mental sont multiples: l'incertitude quant à l'avenir dans un monde en rapide évolution, l'instabilité financière et l'insécurité professionnelle, l'exposition constante aux mauvaises nouvelles, la solitude et l'isolement.
Chez les jeunes adultes, l'utilisation excessive des réseaux sociaux est également un facteur important. Si 53% d'entre eux affirment que cela nuit à leur bien-être mental, ils sont aussi 38% à consulter ces réseaux pour s'informer sur la santé mentale. Et 58% ont déjà eu recours à un outil digital pour soutenir leur bien être mental, contre un Belge sur quatre toutes catégories d'âges confondues.
Les Belges mieux informés
75% des sondés disent savoir quel professionnel de santé consulter, 72% que faire s'ils pensent souffrir d'un problème de santé mentale et 70% reconnaissent les symptômes qui doivent alerter. " C'est une première étape importante. L'enquête montre que les personnes qui se considèrent bien informées ont nettement plus de chances de s'épanouir que celles qui ne le sont pas ", remarque Céline Dupont, chief life & health officer chez Axa Belgium
L'assureur propose un questionnaire digital ('mind health self-check') qui offre un aperçu de son bien-être mental et des conseils en fonction du score - sans bien sûr remplacer l'avis et le suivi d'un professionnel.
Un Belge sur deux estime que le système de santé soutient efficacement les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, un sentiment plus fort que dans la plupart des pays européens et qui se renforce.
Par ailleurs, 72% des Belges actifs prennent au moins une initiative pour améliorer leur bien-être mental: jours de congé, activité physique, méditation/ pleine conscience, soutien professionnel ou de proches.
Attentes vis-à-vis des employeurs
Le rapport montre aussi que le lieu de travail joue un rôle non négligeable dans la santé mentale: les employeurs peuvent être un catalyseur du meilleur comme du pire. Le stress professionnel affecte huit travailleurs sur dix en Belgique. Conséquences: des troubles de sommeil, maux de tête, tensions musculaires, une irritabilité accrue ou des sautes d'humeur plus fréquentes.
Un salarié sur deux déclare que des politiques visant à favoriser la santé mentale et le bien-être sont mises en place en entreprise. " En moyenne, 51% des Belges attendent de leur employeur qu'il apporte un soutien en matière de santé mentale. Et ce chiffre monte à 65% en ce qui concerne les moins de 35 ans ", explique le Pr Lode Godderis, CEO d'Idewe et professeur de médecine du travail à la KU Leuven.
Alors que la sortie publique de l'animateur Nicolas Demorand, depuis une semaine en France, sur sa bipolarité, met en lumière les troubles de santé mentale et bat en brèche les discriminations qu'ils engendrent, les résultats du cinquième "rapport santé mentale" de l'assureur Axa, publiés ce mardi, confirment l'ampleur du mal-être dans la population: trois Belges sur dix déclarent être concernés par un problème de santé mentale.En 2024, 30% des Belges déclarent être concernés par un problème de santé mentale. "Ce chiffre, interpellant, est relativement stable par rapport à 2023", explique Axa dans un communiqué. "Mais une catégorie d'âge décroche: les jeunes âgés de 18 à 24 ans. Ils sont 43% à déclarer être concernés, soit 14% de plus qu'en 2023. Une tendance observée dans tous les pays étudiés."Les facteurs qui influencent négativement le bien-être mental sont multiples: l'incertitude quant à l'avenir dans un monde en rapide évolution, l'instabilité financière et l'insécurité professionnelle, l'exposition constante aux mauvaises nouvelles, la solitude et l'isolement. Chez les jeunes adultes, l'utilisation excessive des réseaux sociaux est également un facteur important. Si 53% d'entre eux affirment que cela nuit à leur bien-être mental, ils sont aussi 38% à consulter ces réseaux pour s'informer sur la santé mentale. Et 58% ont déjà eu recours à un outil digital pour soutenir leur bien être mental, contre un Belge sur quatre toutes catégories d'âges confondues.75% des sondés disent savoir quel professionnel de santé consulter, 72% que faire s'ils pensent souffrir d'un problème de santé mentale et 70% reconnaissent les symptômes qui doivent alerter. " C'est une première étape importante. L'enquête montre que les personnes qui se considèrent bien informées ont nettement plus de chances de s'épanouir que celles qui ne le sont pas ", remarque Céline Dupont, chief life & health officer chez Axa BelgiumL'assureur propose un questionnaire digital ('mind health self-check') qui offre un aperçu de son bien-être mental et des conseils en fonction du score - sans bien sûr remplacer l'avis et le suivi d'un professionnel.Un Belge sur deux estime que le système de santé soutient efficacement les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, un sentiment plus fort que dans la plupart des pays européens et qui se renforce.Par ailleurs, 72% des Belges actifs prennent au moins une initiative pour améliorer leur bien-être mental: jours de congé, activité physique, méditation/ pleine conscience, soutien professionnel ou de proches.Le rapport montre aussi que le lieu de travail joue un rôle non négligeable dans la santé mentale: les employeurs peuvent être un catalyseur du meilleur comme du pire. Le stress professionnel affecte huit travailleurs sur dix en Belgique. Conséquences: des troubles de sommeil, maux de tête, tensions musculaires, une irritabilité accrue ou des sautes d'humeur plus fréquentes.Un salarié sur deux déclare que des politiques visant à favoriser la santé mentale et le bien-être sont mises en place en entreprise. " En moyenne, 51% des Belges attendent de leur employeur qu'il apporte un soutien en matière de santé mentale. Et ce chiffre monte à 65% en ce qui concerne les moins de 35 ans ", explique le Pr Lode Godderis, CEO d'Idewe et professeur de médecine du travail à la KU Leuven.