Le Conseil des ministres a approuvé vendredi passé quatre projets d'arrêtés royaux concernant la planification des soins de santé, y compris la décision d'octroyer un numéro Inami à tous les médecins qui seront diplômés cette année.
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Trois de ces projets d'arrêtés royaux ont été rédigés conformément aux avis de la Commission de planification rendus le 1er février dernier, a souligné Maggie De Block dans un communiqué.Tout médecin diplômé en 2019 obtiendra un numéro Inami. Cela met fin à l'incertitude régnant surtout dans les rangs francophones. En effet, l'octroi d'un numéro Inami a été intimement lié à l'instauration d'une sélection dite efficace à l'entrée des études de médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles. Et pour la ministre De Block, cela n'était pas le cas en 2018: plus de 1.100 candidats ont été déclarés lauréats pour moins de 600 attestations disponibles à la fin de leurs études. D'aucuns craignaient qu'en représailles, les diplômés de cette année n'obtiennent pas leur précieux sésame.Le Conseil des ministres a également fixé le quota fédéral pour l'année 2025 pour les médecins à 1.145 numéros Inami, identique à celui de 2024. Pour les dentistes, le quota fédéral est fixé pour 2024 à 228.Enfin, un quatrième projet d'arrêté royal concerne une "éventuelle instauration d'un contrôle supplémentaire qui pourrait entrer en vigueur en 2026 s'il s'avérait que l'examen d'entrée de 2020 permettrait à un nombre trop important de médecins d'entamer des études eu égard au quota fixé par la loi". Si tel est le cas, le projet d'arrêté royal serait alors à nouveau soumis à l'approbation du Conseil des ministres.Les francophones sont dès lors prévenus: si trop de candidats réussissent l'examen d'entrée, une sélection supplémentaire sera instaurée. Même si le projet d'arrêté devra de nouveau être examiné par un futur gouvernement.L'instauration de ce second verrou déplaît au cdH. "Il est incompréhensible et inacceptable que le MR ait accepté de suivre la ministre dans cette voie et d'ouvrir la porte à ce qui serait totalement inacceptable. En effet, une telle décision menace les étudiants de ne pas recevoir de numéro Inami à la fin de leurs études malgré la réussite de celles-ci ", réagit l'ex ministre de la Santé de la FWB, Catherine Fonck "Une telle décision est totalement irrespectueuse pour nos jeunes qui ont une formation de haute qualité, et alors même que les médecins et dentistes européens obtiennent toujours un numéro Inami sans limite." Pour la députée, un numéro Inami doit être garanti à chaque diplômé. "Il faut absolument rehausser les quotas Inami pour les Belges au regard des besoins des patients (une commune sur deux en Wallonie connait une pénurie de médecins généralistes et le délai d'attente peut être extrêmement long dans certaines spécialités).""Nous sommes enfin fixés à deux mois du diplôme... suite au prochain gouvernement...", a regretté amèrement Giovani Briganti, président du Cium sur Twitter.