La ministre flamande de l'Égalité des chances, Gwendolyn Rutten, et le ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, unissent leurs forces pour élaborer une politique de prise en charge.
...
Après avoir organisé une table ronde avec des experts ce jeudi, l'objectif des deux ministres est maintenant de présenter le dossier en conférences interministérielles compétentes. Gwendolyn Rutten et Frank Vandenbroucke souhaitent en effet inscrire le thème à l'ordre du jour à tous les niveaux de pouvoir du pays."La phase de transition vers la ménopause est souvent encore très méconnue, par les femmes elles-mêmes, mais aussi par leurs partenaires, les employeurs et les prestataires de soins de santé de première ligne, avec lesquels elles entrent en contact en raison des symptômes", contextualise le cabinet Vandenbroucke. "Cette méconnaissance peut avoir un impact négatif à plusieurs niveaux. Les femmes reçoivent rarement le bon diagnostic. Cela conduit à un traitement incorrect ou à l'absence de traitement. Ce manque de solutions entraîne également, entre autres, des opportunités manquées dans la vie professionnelle de ces femmes." Aujourd'hui, 21% des emplois sont occupés par des femmes en phase de transition vers la ménopause. Plus de la moitié d'entre elles éprouvent des difficultés au travail en raison des troubles liés à la (pré)ménopause, selon une étude de Securex. Au Royaume-Uni, une femme sur quatre envisage d'abandonner son emploi pour cause de ménopause. Dans ce même pays, des recherches montrent également qu'une femme sur trois ayant consulté son généraliste pour des troubles de la ménopause s'est vu prescrire des antidépresseurs. "Les troubles du sommeil, les douleurs musculaires, les problèmes de concentration, les fluctuations de poids sont souvent traités comme des plaintes isolées, ce qui ne permet pas d'avoir une vue d'ensemble et de poser un diagnostic correct", note encore le cabinet Vandenbroucke. En collaboration avec des experts de différentes disciplines, les ministres Rutten et Vandenbroucke veulent briser le tabou et tracent donc des pistes pour rendre la phase de transition plus discutable et accroître les connaissances à son sujet. Les informations des experts seront utilisées pour imaginer une nouvelle politique dans les mois à venir et au cours de la prochaine législature. "Le fait que cette problématique concerne différents domaines de la vie des femmes, et qu'il y a de nombreuses parties prenantes, garantit que les différents niveaux et domaines politiques seront impliqués, et que les éléments seront présentés lors des CIM concernées", souligne le cabinet de la Santé publique. Parmi les thématiques abordées, une meilleure information et formation des professionnels de la santé, une meilleure recherche diagnostique et le partage de la recherche scientifique internationale, une oreille plus attentive pour les femmes concernées..."En tant que société, nous devons d'abord diagnostiquer correctement les changements dans le corps des femmes. Je veux y travailler avec mon collègue Frank Vandenbroucke pour que la moitié de la population puisse être mieux entendue. Je veux briser le deuxième plafond de verre pour les femmes ", déclare pour sa part la ministre Rutten.