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" Jusqu'ici, nous avions une salle dédiée à l'électrophysiologie (étude du rythme cardiaque) et une salle dédiée aux coronarographies et aux interventions structurelles. Mais nous avions une importante surcharge de travail et les délais avant les interventions électives ne cessaient d'augmenter. Nous sommes donc très satisfaits que le gestionnaire de l'hôpital ait accédé à notre demande de création de cette troisième salle ", rapporte le Dr François Simon, responsable de la cardiologie interventionnelle à la Clinique Saint-Luc Bouge. Cette troisième salle de cardiologie interventionnelle a été conçue pour être multifonctionnelle. " Nous pouvons y faire des coronarographies, mais la salle est avant tout conçue pour les interventions structurelles. Avec l'accroissement constant du nombre d'interventions valvulaires percutanées (TAVI, dont le nombre a été multiplié par 6 en 5 ans dans la Clinique), mais aussi des interventions de fermeture d'oreillette gauche ou de foramen ovale perméable (ayant pour objectif la prévention des accidents vasculaires cérébraux), nous avions besoin d'une salle dédiée à ces procédures ", détaille le Dr Simon. " Un autre avantage de cette nouvelle salle est qu'une technologie de pointe y permet de fusionner les images de scanner ou d'échographie avec nos images de scopie en salle, ce qui nous permet des interventions encore plus précises en minimisant l'utilisation de rayonnement ionisant et de produit de contraste ", ajoute le cardiologue. " Enfin, nous pouvons aussi y faire des interventions ciblées sur les troubles du rythme cardiaque, avec notamment la mise en place de pacemakers avec sonde localisée au niveau de la branche gauche des tissus de conduction cardiaque, traitement novateur qui vise à mimer au maximum la physiologie du coeur ". Dans le décours de la création de cette troisième salle de cardiologie interventionnelle, la Clinique en a profité pour moderniser la salle d'électrophysiologie. Le matériel a été complètement remplacé par du matériel neuf, le plus performant. " Ce faisant, nous pouvons dire que l'ensemble des équipements médicaux de nos trois salles est maintenant complètement renouvelé, ce qui permet d'offrir des soins de grande qualité à nos patients et d'aborder les prochaines années avec sérénité ", se réjouit le Dr Simon. Le cardiologue souligne aussi la plus-value de l'implication des médecins et de l'équipe infirmière dès le début du projet. " Nous avons pu collaborer et apporter notre vision aux architectes afin que le plateau technique réponde au mieux à nos besoins. Ainsi, la salle de cardiologie structurelle dispose d'une communication directe avec la salle de coronarographie, ce qui facilite le travail et la communication entre les cardiologues et les infirmiers ainsi que la flexibilité des programmes ". Enfin, ces salles constituent une réponse à l'activité de cardiologie interventionnelle en croissance à la Clinique. Pour illustrer par quelques chiffres : " En 2024, nous avons réalisé plus de 2000 coronarographies et près de 900 angioplasties coronaires. Depuis novembre et la disponibilité de la troisième salle, le nombre de procédures interventionnelles a encore augmenté de manière très significative ". L'ampleur de l'activité de rythmologie est telle qu'un engagement médical est prévu en parfaite symbiose avec le CHRSM dans le cadre de l'association Centre namurois d'angioplastie et de chirurgie cardiaque (CNACC). Cette association hospitalière existe depuis 1999 et, depuis peu, c'est une garde commune de cardiologie interventionnelle qui a été mise en place.