Le gouvernement Trump envisage de réduire de 40 milliards de dollars (soit +/- un tiers) le budget du ministère de la Santé, déjà en profonde refonte, selon le Washington Post, qui cite un document interne de 64 pages.
Cette proposition de coupes budgétaires, encore au stade préliminaire et non encore approuvée par le Congrès, intervient dans le cadre des coupes massives engagées par le président Trump dans l'administration fédérale, sous la houlette du milliardaire Elon Musk. Ces 40 milliards de dollars de coupes affecteraient la part du budget du ministère pour l'année fiscale 2026 que le Congrès a à charge d'approuver. Pour l'année fiscale 2024, ce budget s'établissait à 121 milliards de dollars: la réduction serait donc de l'ordre d'un tiers.
Le budget total du ministère est évalué à environ 1.800 milliards de dollars, la plupart relevant de dépenses obligatoires - en grande partie liés aux programmes d'assurance santé publique Medicare et Medicaid. Le mois dernier déjà, le gouvernement US avait engagé une restructuration massive du ministère de la Santé, avec la suppression de près d'un quart des effectifs. Ces suppressions de postes ont affecté divers services et agences qu'il supervise, notamment celles en charge de la réponse aux épidémies et de l'approbation des nouveaux médicaments.
"Le président Trump s'est engagé à équilibrer le budget, tout en fournissant un financement adéquat pour les priorités non militaires - sécuriser nos frontières, prendre soin de nos anciens combattants et continuer à investir dans les infrastructures", indique le document en introduction.
Un profond chamboulement
La proposition consultée par le Washington Post propose d'aller encore plus loin, avec des coupes budgétaires accompagnées "d'un remaniement et d'une restructuration en profondeur des agences de santé et de services sociaux", détaille le journal.
-NIH: Elle réduirait leur budget, de plus de 47 milliards de dollars, à 27 milliards, soit -40 %. Les 27 instituts et centres des NIH seraient regroupés en huit seulement. Certains seraient supprimés, notamment l'Institut national sur la santé des minorités et les disparités en matière de santé et l'Institut national de recherche sur les soins infirmiers.
-Un 'National Institute on Body Systems' absorberait trois instituts distincts : l'institut consacré aux maladies cardiaques et pulmonaires ; l'institut consacré au diabète, aux troubles rénaux et digestifs ; et un troisième institut consacré aux maladies des muscles, du squelette et de la peau.
-Une nouvelle agence - 'Administration for a Healthy America' (AHA - "Administration pour une Amérique saine"), dotée d'un budget de 20 milliards de dollars - serait créée et comprendrait de nombreux éléments d'autres agences en cours de consolidation, telles que celles axées sur les soins primaires, la santé environnementale et le VIH. Cette AHA disposerait de 500 millions de dollars de financement pour la politique, la recherche et l'évaluation, alloués par Kennedy pour soutenir les initiatives "Make America Healthy Again", notamment en mettant l'accent sur les maladies chroniques de l'enfance. Toutefois, certains programmes seraient supprimés (prévention du saturnisme infantile, le renforcement du personnel de santé, la promotion des initiatives de santé rurale ou encore tenue d'un registre des patients atteints de SLA).
-CDC: toujours selon le quotidien américain, la proposition réduirait le budget des CDC d'environ 44% (de 9,2 milliards à 5,2), supprimant tous les programmes de maladies chroniques et le travail sur le VIH. Les programmes de lutte contre les maladies chroniques qui seront supprimés comprennent des travaux sur les maladies cardiaques, l'obésité, le diabète et le sevrage tabagique.
Les médicaments moins chers?
Par ailleurs, Trump a signé mardi un décret ordonnant à son administration de prendre des mesures pour faire baisser le prix des médicaments, sujet qui figurait parmi ses promesses de campagne. Le président évoque notamment une amélioration du processus de négociations entre les entreprises pharmaceutiques et les organismes publics d'assurance maladie. Il parle en outre, de la possibilité d'importer des médicaments directement aux États-Unis depuis des pays où les médicaments sont moins chers. Selon une étude, les Américains paient en moyenne 2,5 fois plus cher leurs médicaments que les Français.
Cette proposition de coupes budgétaires, encore au stade préliminaire et non encore approuvée par le Congrès, intervient dans le cadre des coupes massives engagées par le président Trump dans l'administration fédérale, sous la houlette du milliardaire Elon Musk. Ces 40 milliards de dollars de coupes affecteraient la part du budget du ministère pour l'année fiscale 2026 que le Congrès a à charge d'approuver. Pour l'année fiscale 2024, ce budget s'établissait à 121 milliards de dollars: la réduction serait donc de l'ordre d'un tiers.Le budget total du ministère est évalué à environ 1.800 milliards de dollars, la plupart relevant de dépenses obligatoires - en grande partie liés aux programmes d'assurance santé publique Medicare et Medicaid. Le mois dernier déjà, le gouvernement US avait engagé une restructuration massive du ministère de la Santé, avec la suppression de près d'un quart des effectifs. Ces suppressions de postes ont affecté divers services et agences qu'il supervise, notamment celles en charge de la réponse aux épidémies et de l'approbation des nouveaux médicaments."Le président Trump s'est engagé à équilibrer le budget, tout en fournissant un financement adéquat pour les priorités non militaires - sécuriser nos frontières, prendre soin de nos anciens combattants et continuer à investir dans les infrastructures", indique le document en introduction.La proposition consultée par le Washington Post propose d'aller encore plus loin, avec des coupes budgétaires accompagnées "d'un remaniement et d'une restructuration en profondeur des agences de santé et de services sociaux", détaille le journal. -NIH: Elle réduirait leur budget, de plus de 47 milliards de dollars, à 27 milliards, soit -40 %. Les 27 instituts et centres des NIH seraient regroupés en huit seulement. Certains seraient supprimés, notamment l'Institut national sur la santé des minorités et les disparités en matière de santé et l'Institut national de recherche sur les soins infirmiers.-Un 'National Institute on Body Systems' absorberait trois instituts distincts : l'institut consacré aux maladies cardiaques et pulmonaires ; l'institut consacré au diabète, aux troubles rénaux et digestifs ; et un troisième institut consacré aux maladies des muscles, du squelette et de la peau.-Une nouvelle agence - 'Administration for a Healthy America' (AHA - "Administration pour une Amérique saine"), dotée d'un budget de 20 milliards de dollars - serait créée et comprendrait de nombreux éléments d'autres agences en cours de consolidation, telles que celles axées sur les soins primaires, la santé environnementale et le VIH. Cette AHA disposerait de 500 millions de dollars de financement pour la politique, la recherche et l'évaluation, alloués par Kennedy pour soutenir les initiatives "Make America Healthy Again", notamment en mettant l'accent sur les maladies chroniques de l'enfance. Toutefois, certains programmes seraient supprimés (prévention du saturnisme infantile, le renforcement du personnel de santé, la promotion des initiatives de santé rurale ou encore tenue d'un registre des patients atteints de SLA).-CDC: toujours selon le quotidien américain, la proposition réduirait le budget des CDC d'environ 44% (de 9,2 milliards à 5,2), supprimant tous les programmes de maladies chroniques et le travail sur le VIH. Les programmes de lutte contre les maladies chroniques qui seront supprimés comprennent des travaux sur les maladies cardiaques, l'obésité, le diabète et le sevrage tabagique.Par ailleurs, Trump a signé mardi un décret ordonnant à son administration de prendre des mesures pour faire baisser le prix des médicaments, sujet qui figurait parmi ses promesses de campagne. Le président évoque notamment une amélioration du processus de négociations entre les entreprises pharmaceutiques et les organismes publics d'assurance maladie. Il parle en outre, de la possibilité d'importer des médicaments directement aux États-Unis depuis des pays où les médicaments sont moins chers. Selon une étude, les Américains paient en moyenne 2,5 fois plus cher leurs médicaments que les Français.