Lundi, un collectif de médecins et soignants a demandé dans une lettre ouverte au ministre de la Santé publique de prioriser le personnel médical et para-médical dans la vaccination contre le Covid-19. Son cabinet explique pourquoi les autorités sanitaires ont décidé de d'abord vacciner les résidents et le personnel des MR(S).

" Il s'agit d'un choix éthique ", précise le Cabinet du ministre. "Tenant compte de l'avis du 13 décembre 2020 du Comité de Bioéthique, nous nous sommes basés sur les faits et principes suivants. Nous voulons protéger les plus vulnérables en premier lieu. Les personnes qui vivent en MR/MRS sont en effet pour la grande majorité des personnes âgées, voire très âgées, et des personnes souffrant de polypathologies. Il faut savoir que parmi les personnes décédées, 57% sont des résidents de maisons de repos. Par ailleurs, nous voulons aussi éviter que des gens ne meurent d'une maladie pour laquelle nous n'avons pas encore d'option thérapeutique curative. Nous voulons être aussi humains que possible car en effet, la Covid-19 engendre de grandes souffrances physiques mais aussi psychologiques et un isolement des personnes".

Éviter les clusters

Pour le Cabinet, c'est aussi un choix médical qui tient compte des avis du 7 juillet 2020 du Conseil supérieur de la Santé et du 13 novembre de l'OMS.

"En vaccinant d'abord les résidents de MR/MRS, notre volonté est aussi d'éviter des clusters, où de nombreux résidents sont contaminés, avec un risque élevé de symptômes graves de la maladie, ce qui surcharge les MR(S) elles-mêmes mais aussi très rapidement les hôpitaux puisqu'on sait que 16% des hospitalisations concernent des résidents de MR/M(S). Ce choix de vacciner d'abord les résidents des maisons de repos va donc nous permettre d'éviter des hospitalisations et donc de diminuer la pression sur nos soins de santé. Ensuite, nous souhaitons vacciner le personnel soignant travaillant dans les MR(S), les autres institutions ou en dehors, afin d'éviter qu'ils ne se fassent infecter par le Covid en soignant des patients Covid. Et enfin, nous souhaitons vacciner les personnes vulnérables en raison de leur âge et/ou d'une maladie chronique, qui augmente de facto leur risque d'hospitalisation et de décès. "

Le Cabinet avance d'autres arguments. " Selon une étude récente de Sciensano : les prestataires de soins travaillant en milieu hospitalier ont presque le même taux d'anticorps (16,8%) contre la Covid-19 que la population générale (14,4%). Cela montre donc bien que le risque d'être contaminé n'augmente pas considérablement par le fait de travailler à l'hôpital (1ère vague et 2ème vague confondues). Bien qu'au début de la pandémie, le risque d'exposition au virus chez les professionnels - et particulièrement dans les MR/MRS - était accru vu le manque d'équipements de protection individuelle (EPI), aujourd'hui, tous les professionnels de santé bénéficient des EPI nécessaires en suffisance. Cela réduit encore considérablement leur risque d'être contaminés."

Le choix est également logistique. " Notre stratégie s'appuie aussi sur la capacité de production et les livraisons prévues des producteurs de vaccins. Nous savions qu'au début, nous allions recevoir une quantité limitée de vaccins. C'est pourquoi l'argument logistique vient s'ajouter aux arguments éthiques et médicaux susmentionnés. Les résidents des MR/MRS concernent un groupe très délimité d'un nombre limité d'individus (environ 150.000). Ces personnes habitent ensemble dans des collectivités, ce qui facilite le déploiement et la distribution des vaccins qui est un processus extrêmement complexe notamment en raison de la chaîne du froid à -80 degrés. Nous avons donc commencé par vacciner les plus vulnérables, à savoir les résidents de MR/MRS, ainsi que le personnel de ces institutions. Grâce à l'adaptation de la stratégie qui consiste à ne pas laisser des doses au congélateur jusqu'à l'administration de la deuxième dose, nous devrions pouvoir enchaîner avec le personnel soignant en dehors des maisons de repos dès début février. Ensuite, viendront les personnes de plus de 65 ans non institutionnalisées ainsi que les patients entre 45 et 65 ans présentant des comorbidités. "

L'objectif global des autorités est toujours de vacciner quatre millions d'individus d'ici à la fin juin.

"Nous sommes tout à fait conscients que le personnel soignant travaille sous un stress énorme depuis des mois, ce qui a entraîné et entraîne encore aujourd'hui des burn-out et d'autres mises en maladie. Nous savons que ce stress est aussi bien sûr lié à la crainte des soignants d'être contaminés et de contaminer leur famille. Mais la meilleure façon de réduire ce stress, c'est d'avoir moins de patients Covid-19 à prendre en charge. C'est pourquoi nous restons convaincus que vacciner et donc protéger en premier lieu les résidents des maisons de repos est une bonne option qui les protège eux-mêmes mais qui protège aussi le personnel soignant ", avance le Cabinet du ministre.

Lundi, un collectif de médecins et soignants a demandé dans une lettre ouverte au ministre de la Santé publique de prioriser le personnel médical et para-médical dans la vaccination contre le Covid-19. Son cabinet explique pourquoi les autorités sanitaires ont décidé de d'abord vacciner les résidents et le personnel des MR(S)." Il s'agit d'un choix éthique ", précise le Cabinet du ministre. "Tenant compte de l'avis du 13 décembre 2020 du Comité de Bioéthique, nous nous sommes basés sur les faits et principes suivants. Nous voulons protéger les plus vulnérables en premier lieu. Les personnes qui vivent en MR/MRS sont en effet pour la grande majorité des personnes âgées, voire très âgées, et des personnes souffrant de polypathologies. Il faut savoir que parmi les personnes décédées, 57% sont des résidents de maisons de repos. Par ailleurs, nous voulons aussi éviter que des gens ne meurent d'une maladie pour laquelle nous n'avons pas encore d'option thérapeutique curative. Nous voulons être aussi humains que possible car en effet, la Covid-19 engendre de grandes souffrances physiques mais aussi psychologiques et un isolement des personnes".Pour le Cabinet, c'est aussi un choix médical qui tient compte des avis du 7 juillet 2020 du Conseil supérieur de la Santé et du 13 novembre de l'OMS."En vaccinant d'abord les résidents de MR/MRS, notre volonté est aussi d'éviter des clusters, où de nombreux résidents sont contaminés, avec un risque élevé de symptômes graves de la maladie, ce qui surcharge les MR(S) elles-mêmes mais aussi très rapidement les hôpitaux puisqu'on sait que 16% des hospitalisations concernent des résidents de MR/M(S). Ce choix de vacciner d'abord les résidents des maisons de repos va donc nous permettre d'éviter des hospitalisations et donc de diminuer la pression sur nos soins de santé. Ensuite, nous souhaitons vacciner le personnel soignant travaillant dans les MR(S), les autres institutions ou en dehors, afin d'éviter qu'ils ne se fassent infecter par le Covid en soignant des patients Covid. Et enfin, nous souhaitons vacciner les personnes vulnérables en raison de leur âge et/ou d'une maladie chronique, qui augmente de facto leur risque d'hospitalisation et de décès. "Le Cabinet avance d'autres arguments. " Selon une étude récente de Sciensano : les prestataires de soins travaillant en milieu hospitalier ont presque le même taux d'anticorps (16,8%) contre la Covid-19 que la population générale (14,4%). Cela montre donc bien que le risque d'être contaminé n'augmente pas considérablement par le fait de travailler à l'hôpital (1ère vague et 2ème vague confondues). Bien qu'au début de la pandémie, le risque d'exposition au virus chez les professionnels - et particulièrement dans les MR/MRS - était accru vu le manque d'équipements de protection individuelle (EPI), aujourd'hui, tous les professionnels de santé bénéficient des EPI nécessaires en suffisance. Cela réduit encore considérablement leur risque d'être contaminés."Le choix est également logistique. " Notre stratégie s'appuie aussi sur la capacité de production et les livraisons prévues des producteurs de vaccins. Nous savions qu'au début, nous allions recevoir une quantité limitée de vaccins. C'est pourquoi l'argument logistique vient s'ajouter aux arguments éthiques et médicaux susmentionnés. Les résidents des MR/MRS concernent un groupe très délimité d'un nombre limité d'individus (environ 150.000). Ces personnes habitent ensemble dans des collectivités, ce qui facilite le déploiement et la distribution des vaccins qui est un processus extrêmement complexe notamment en raison de la chaîne du froid à -80 degrés. Nous avons donc commencé par vacciner les plus vulnérables, à savoir les résidents de MR/MRS, ainsi que le personnel de ces institutions. Grâce à l'adaptation de la stratégie qui consiste à ne pas laisser des doses au congélateur jusqu'à l'administration de la deuxième dose, nous devrions pouvoir enchaîner avec le personnel soignant en dehors des maisons de repos dès début février. Ensuite, viendront les personnes de plus de 65 ans non institutionnalisées ainsi que les patients entre 45 et 65 ans présentant des comorbidités. "L'objectif global des autorités est toujours de vacciner quatre millions d'individus d'ici à la fin juin. "Nous sommes tout à fait conscients que le personnel soignant travaille sous un stress énorme depuis des mois, ce qui a entraîné et entraîne encore aujourd'hui des burn-out et d'autres mises en maladie. Nous savons que ce stress est aussi bien sûr lié à la crainte des soignants d'être contaminés et de contaminer leur famille. Mais la meilleure façon de réduire ce stress, c'est d'avoir moins de patients Covid-19 à prendre en charge. C'est pourquoi nous restons convaincus que vacciner et donc protéger en premier lieu les résidents des maisons de repos est une bonne option qui les protège eux-mêmes mais qui protège aussi le personnel soignant ", avance le Cabinet du ministre.