Une feuille de route visant à éliminer les cancers et maladies liés au HPV a été présentée lors d'une table ronde organisée au Parlement fédéral ce jeudi.
Chaque année, plus d'un millier de Belges sont touchés par un cancer causé par le papillomavirus humain. Le cancer du col de l'utérus touche chaque année 639 femmes, dont 236 en meurent. En outre, plus de 8.000 femmes subissent chaque année une conisation pour ôter des lésions précancéreuses et prévenir le cancer.
Un livre blanc, présenté au Parlement par Gynca's, une association de patients pour les femmes atteintes de cancers gynécologiques et intitulé 'Avancées en matière de santé publique: feuille de route pour l'élimination des cancers et maladies liées au HPV en Belgique d'ici 2030', présente un plan détaillé pour relever ce défi. Ce plan comprend des recommandations clés sur la vaccination, le dépistage, les données, le suivi et la collaboration. Il vise l'objectif 90/90/2030: 90% de la population cible vaccinée contre le HPV, et 90% dépistée pour le cancer du col de l'utérus d'ici à 2030.
En matière de vaccination
La vaccination est proposée dans les écoles, mais les taux de vaccination varient considérablement entre régions et entre filles et garçons. Une vaccination de rattrapage pour ceux qui ont manqué le programme scolaire n'est remboursée que jusqu'à l'âge de 18 ans. Des initiatives sont donc nécessaires, comme :
-Augmenter la couverture vaccinale à 90% pour tous les enfants, indépendamment de l'école ou du lieu de résidence;
-Etendre la vaccination de rattrapage jusqu'à l'âge de 30 ans et pour les groupes vulnérables;
-Des campagnes de communication ciblées sur la prévention du cancer.
La collecte de données et le suivi de la vaccination sont par ailleurs incomplets et insuffisamment liés. C'est pourquoi le plan préconise de rendre obligatoire l'enregistrement de la vaccination pour tous les vaccinateurs, de mettre en place un système de suivi qui relie les données relatives à la vaccination, au dépistage et au cancer, d'enregistrer systématiquement et obligatoirement le statut HPV des cancers et pré-cancers dans le registre du cancer et, enfin, d'élaborer un 'dashboard' pour suivre les progrès réalisés en Belgique.
Dépister davantage
Concernant le dépistage, depuis cette année, le test HPV est la méthode standard. Le taux de dépistage varie cependant fortement d'une région à l'autre. Pour le cancer de l'anus, souvent lié au HPV, il n'existe pas de programme de dépistage organisé. Le plan préconise de mettre en oeuvre un dépistage systématique pour 90% des femmes, des kits d'auto-prélèvement pour les femmes difficiles à atteindre et des dépistages du cancer de l'anus dans les groupes à haut risque.
"Prévenir, c'est éviter de devoir guérir et souffrir", a expliqué la Dre Stéphanie Henry (CHU UCL Namur). "En tant qu'oncologue, je suis en première ligne face aux cancers liés au HPV, qui peuvent être prévenus par le dépistage et la vaccination. J'en vois les conséquences tous les jours et je suis choquée que cette vaccination soit souvent " oubliée ". La vaccination contre le papillomavirus devrait être proposée à chaque enfant, quel que soit son lieu de résidence ou l'école qu'il fréquente. "
Chaque année, plus d'un millier de Belges sont touchés par un cancer causé par le papillomavirus humain. Le cancer du col de l'utérus touche chaque année 639 femmes, dont 236 en meurent. En outre, plus de 8.000 femmes subissent chaque année une conisation pour ôter des lésions précancéreuses et prévenir le cancer.Un livre blanc, présenté au Parlement par Gynca's, une association de patients pour les femmes atteintes de cancers gynécologiques et intitulé 'Avancées en matière de santé publique: feuille de route pour l'élimination des cancers et maladies liées au HPV en Belgique d'ici 2030', présente un plan détaillé pour relever ce défi. Ce plan comprend des recommandations clés sur la vaccination, le dépistage, les données, le suivi et la collaboration. Il vise l'objectif 90/90/2030: 90% de la population cible vaccinée contre le HPV, et 90% dépistée pour le cancer du col de l'utérus d'ici à 2030. La vaccination est proposée dans les écoles, mais les taux de vaccination varient considérablement entre régions et entre filles et garçons. Une vaccination de rattrapage pour ceux qui ont manqué le programme scolaire n'est remboursée que jusqu'à l'âge de 18 ans. Des initiatives sont donc nécessaires, comme :-Augmenter la couverture vaccinale à 90% pour tous les enfants, indépendamment de l'école ou du lieu de résidence;-Etendre la vaccination de rattrapage jusqu'à l'âge de 30 ans et pour les groupes vulnérables;-Des campagnes de communication ciblées sur la prévention du cancer. La collecte de données et le suivi de la vaccination sont par ailleurs incomplets et insuffisamment liés. C'est pourquoi le plan préconise de rendre obligatoire l'enregistrement de la vaccination pour tous les vaccinateurs, de mettre en place un système de suivi qui relie les données relatives à la vaccination, au dépistage et au cancer, d'enregistrer systématiquement et obligatoirement le statut HPV des cancers et pré-cancers dans le registre du cancer et, enfin, d'élaborer un 'dashboard' pour suivre les progrès réalisés en Belgique. Concernant le dépistage, depuis cette année, le test HPV est la méthode standard. Le taux de dépistage varie cependant fortement d'une région à l'autre. Pour le cancer de l'anus, souvent lié au HPV, il n'existe pas de programme de dépistage organisé. Le plan préconise de mettre en oeuvre un dépistage systématique pour 90% des femmes, des kits d'auto-prélèvement pour les femmes difficiles à atteindre et des dépistages du cancer de l'anus dans les groupes à haut risque."Prévenir, c'est éviter de devoir guérir et souffrir", a expliqué la Dre Stéphanie Henry (CHU UCL Namur). "En tant qu'oncologue, je suis en première ligne face aux cancers liés au HPV, qui peuvent être prévenus par le dépistage et la vaccination. J'en vois les conséquences tous les jours et je suis choquée que cette vaccination soit souvent " oubliée ". La vaccination contre le papillomavirus devrait être proposée à chaque enfant, quel que soit son lieu de résidence ou l'école qu'il fréquente. "