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Pour ou contre le titre de Voiture de l'année? L'importance de ce trophée a toujours divisé. Le concours a été organisé pour la première fois en 1964, à l'initiative du journaliste automobile néerlandais Fred van der Vlugt. Le jury originel était composé de 26 journalistes, issus de neuf pays. Aujourd'hui, ils sont 59 de 22 nationalités différentes. Le jury s'est donc internationalisé, mais les grands pays de l'automobile tels que l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni sont toujours surreprésentés à l'heure actuelle. Cette répartition inégale se base sur un gentlemen's agreement de 1964 qui tenait compte du nombre de véhicules produits et vendus dans chaque pays. Toutefois, les rapports de force dans le monde impitoyable de l'automobile ont diamétralement changé. Il serait donc de bon ton d'adapter la composition du jury à la réalité socio-économique et à l'air du temps. Une équipe de sélection plus féminine par exemple, afin de faire tomber ce bastion réservé aux hommes. Pour prétendre au titre, la voiture doit être entrée en production au cours des 12 mois précédents dans l'un des pays participants et avoir été commercialisée dans cinq pays européens, avec une prévision de vente d'au-moins 5.000 exemplaires. Les membres du jury statuent sur le design, le confort, la sécurité, la consommation, la conduite, les prestations, l'ergonomie, la charge pour l'environnement et le prix. Notons qu'à l'issue de la remise du trophée, les votes sont détaillés sur le site internet, ce qui permet aux internautes de découvrir qui a voté pour qui. L'élection de la Voiture de l'année se distingue d'autres concours en ce sens qu'elle ne récompense qu'un seul véhicule, peu importe le prix ou le segment du marché. D'où la critique estimant que le jury compare en réalité des pommes et poires. Avec ses 329 points, la Scenic E-tech Electric relègue donc la BMW Série 5 (308 points) à la deuxième place du podium. La Peugeot 3008 s'en tire bien et se hisse à la troisième position (190 points). Au total, les 22 membres du jury ont donné à la gagnante le maximum de points attribuables. La Scenic E-tech Electric constitue le septième modèle de chez Renault à remporter le titre de Voiture de l'année. La Scenic de 1997 avait d'ailleurs déjà été lauréate. Le porte-parole Karl Schuybroek a déclaré que cette nouvelle reconnaissance reflétait bien la pertinence des choix de Renault. "La Scenic combine une autonomie inégalée, un intérieur aussi spacieux que racé et une empreinte écologique limitée, sans oublier une conduite agréable et un confort absolu, grâce, entre autres, au nouveau toit Solarbay et système openR Link. Autant d'atouts formidables qui ont permis à la marque de s'imposer sur le marché européen. Le prix de base, au-dessous des 40.000 euros, permet une prime gouvernementale de 5.000 euros en Flandre." Le nom du modèle est un acronyme: Safety Concept Embodied in a New Innovative Car. La première génération a marqué l'année 1996 et le marché européen par son concept innovateur de monovolume compact. Quatre générations plus tard, la Scenic a évolué avec son temps et incarne aujourd'hui la quintessence du véhicule familial. Certains traits la rapprochent du SUV, là où sa ligne de caisse abaissée et la souplesse de ses courbes lui donnent des allures de berline. La grande nouveauté réside dans sa propulsion électrique. La batterie de 87 kWh permet à la Scénic E-Tech Electric une autonomie WLTP (donc testée en conditions réelles) de 620 km, une performance inégalée dans son segment. Cette familiale toute électrique est posée sur la plateforme CMF-EV de Renault. Elle brille plus que jamais par sa modernité et sa classe. Elle pose aussi de nouveaux jalons en termes de développement durable et de sécurité. La nouvelle Scenic est développée et construite à Douai, dans le nord de la France, mais son moteur électrique (160 kW ou 220 cv) est quant à lui fabriqué dans la Megafactory de Cléon. La masse totale du véhicule (batterie incluse) est recyclable à 90% ; elle répond donc scrupuleusement aux critères du plan stratégique "Renaulution", en alliant modernité électrique, technologies utiles et intuitives et développement durable. Lors du dernier Salon de l'automobile de Genève, le patron de Renault, Luca de Meo, a également dévoilé la nouvelle R5 E-Tech Electric, un remake du modèle à succès des années 70 et 80, dont plus de 7,3 millions d'exemplaires ont été vendus. Cette nouvelle-venue (prix de départ: 25.000 euros), peut dès aujourd'hui prétendre au titre de Voiture de l'année 2025.