Elle est le fruit du travail collaboratif d'un groupe de gastro-entérologues belges emmené par le Pr Sébastien Kindt, gastro-entérologue à l'UZ Brussel, qui a accepté de lever un coin du voile pour nos lecteurs.

D'où vient l'initiative de ce consensus?

En tant que spécialistes attentifs à la problématique du SII, nous constations depuis longtemps déjà que bien des patients traînent cette maladie pendant des années sans être suffisamment informés de ses causes ou de ce qui se passe exactement. Il en découle un certain nombre de malentendus quant aux objectifs réels du traitement, une demande récurrente d'examens inutiles et en définitive une dégradation supplémentaire de la qualité de vie, sans compter que la prise en charge du SII s'avère souvent un véritable casse-tête pour les médecins aussi. Par ailleurs, nous avons constaté que les directives qui existaient déjà à l'étranger n'étaient pas transposables telles quelles aux soins de santé belges. C'est pour cette raison que nous avons voulu mettre sur pied un groupe de travail pour rédiger des recommandations spécifiques pour notre pays. Un processus Delphi nous a permis d'évaluer et d'approuver - ou non - une série de positions puis de formuler une série de directives sur la base de celles qui ont été retenues.

Le point le plus important à retenir est vraiment que le SII peut être identifié sur la base des plaintes et ne nécessite généralement pas d'examens poussés

Quelles sont les thématiques abordées dans le nouveau consensus?

Il traite de nombreux thèmes pertinents pour la prise en charge et le traitement du SII. Il expose ainsi tout d'abord sa définition, ses plaintes caractéristiques, ses symptômes associés et ses causes potentielles, avant de s'arrêter sur le diagnostic et sur les examens qui sont ou non utiles. Sur ce plan, le point le plus important à retenir est vraiment que le SII peut être identifié sur la base des plaintes et ne nécessite généralement pas d'examens poussés. Enfin, le texte aborde également la prise en charge et le traitement des patients. Il est absolument capital à cet égard d'expliciter très clairement le diagnostic de SII, afin que la personne comprenne d'où viennent ses plaintes et soit en mesure d'accepter certains choix thérapeutiques. Les consensus passe ensuite en revue les divers traitements disponibles en Belgique, en précisant aussi lesquels ne sont pas étayés. Toutes ces recommandations sont également résumées dans un algorithme pratique.

Quand le nouveau consensus sera-t-il mis à la disposition des médecins?

Il a été présenté au mois de février à l'occasion de la Belgian Week of Gastroenterology et sera publié dans la prochaine édition d'AGEB (vers le mois de juin 2022).

Pour mieux faire connaître le texte parmi les médecins de famille, nous prévoyons des articles dans des bulletins d'information ou des présentations spécifiquement destinées à ce public. Mon espoir est que les généralistes et gastro-entérologues puissent trouver dans ce consensus une base utile pour aborder les patients SII dans leur pratique quotidienne.

Votre groupe de recherche a également lancé un sondage concernant la prise en charge du SII par les généralistes et les gastro-entérologues. Pouvez-vous nous nous en dire un mot?

Ce sondage qui se déroulera jusqu'à fin mai a pour objectif de dresser le tableau des pratiques actuelles dans le domaine du SII, en interrogeant les participants sur leurs décisions diagnostiques et thérapeutiques par le biais de cas concrets. Les résultats pourront être utilisés pour optimiser les formations consacrées à la maladie. Les généralistes et gastro-entérologues intéressés peuvent participer via le lien.

Elle est le fruit du travail collaboratif d'un groupe de gastro-entérologues belges emmené par le Pr Sébastien Kindt, gastro-entérologue à l'UZ Brussel, qui a accepté de lever un coin du voile pour nos lecteurs. D'où vient l'initiative de ce consensus? En tant que spécialistes attentifs à la problématique du SII, nous constations depuis longtemps déjà que bien des patients traînent cette maladie pendant des années sans être suffisamment informés de ses causes ou de ce qui se passe exactement. Il en découle un certain nombre de malentendus quant aux objectifs réels du traitement, une demande récurrente d'examens inutiles et en définitive une dégradation supplémentaire de la qualité de vie, sans compter que la prise en charge du SII s'avère souvent un véritable casse-tête pour les médecins aussi. Par ailleurs, nous avons constaté que les directives qui existaient déjà à l'étranger n'étaient pas transposables telles quelles aux soins de santé belges. C'est pour cette raison que nous avons voulu mettre sur pied un groupe de travail pour rédiger des recommandations spécifiques pour notre pays. Un processus Delphi nous a permis d'évaluer et d'approuver - ou non - une série de positions puis de formuler une série de directives sur la base de celles qui ont été retenues. Quelles sont les thématiques abordées dans le nouveau consensus? Il traite de nombreux thèmes pertinents pour la prise en charge et le traitement du SII. Il expose ainsi tout d'abord sa définition, ses plaintes caractéristiques, ses symptômes associés et ses causes potentielles, avant de s'arrêter sur le diagnostic et sur les examens qui sont ou non utiles. Sur ce plan, le point le plus important à retenir est vraiment que le SII peut être identifié sur la base des plaintes et ne nécessite généralement pas d'examens poussés. Enfin, le texte aborde également la prise en charge et le traitement des patients. Il est absolument capital à cet égard d'expliciter très clairement le diagnostic de SII, afin que la personne comprenne d'où viennent ses plaintes et soit en mesure d'accepter certains choix thérapeutiques. Les consensus passe ensuite en revue les divers traitements disponibles en Belgique, en précisant aussi lesquels ne sont pas étayés. Toutes ces recommandations sont également résumées dans un algorithme pratique. Quand le nouveau consensus sera-t-il mis à la disposition des médecins? Il a été présenté au mois de février à l'occasion de la Belgian Week of Gastroenterology et sera publié dans la prochaine édition d'AGEB (vers le mois de juin 2022). Pour mieux faire connaître le texte parmi les médecins de famille, nous prévoyons des articles dans des bulletins d'information ou des présentations spécifiquement destinées à ce public. Mon espoir est que les généralistes et gastro-entérologues puissent trouver dans ce consensus une base utile pour aborder les patients SII dans leur pratique quotidienne. Votre groupe de recherche a également lancé un sondage concernant la prise en charge du SII par les généralistes et les gastro-entérologues. Pouvez-vous nous nous en dire un mot? Ce sondage qui se déroulera jusqu'à fin mai a pour objectif de dresser le tableau des pratiques actuelles dans le domaine du SII, en interrogeant les participants sur leurs décisions diagnostiques et thérapeutiques par le biais de cas concrets. Les résultats pourront être utilisés pour optimiser les formations consacrées à la maladie. Les généralistes et gastro-entérologues intéressés peuvent participer via le lien.