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Les taxis aériens électriques constitueront bientôt une alternative aux voyages sur de courtes distances. D'un aéroport au centre ville par exemple, ou du toit d'un immeuble de bureaux à un autre. Contrairement à la voiture ou aux transports publics qui prennent parfois un temps monstre, le taxi aérien nous emmènera à destination en quelques minutes.Ce nouveau moyen de transport s'applique tout particulièrement au secours aux blessés. Une entreprise israélienne, Tactical Robotics, travaille ainsi sur le Cormorant, un appareil sans pilote destiné, par exemple, à rapatrier les blessés en temps de guerre. Plus près de chez nous, une telle ambulance pourrait également servir dans des interventions d'urgence, un accouchement ou le simple transport de médicaments ou de sang.Contrairement à l'hélicoptère classique, le taxi aérien présente l'avantage certain d'être plus compacte et, en général, de ne pas avoir de pales, mais plutôt des turboréacteurs ou des rotors intérieurs (comme c'est le cas pour de nombreux drones). Cette technologie permet de manoeuvrer aisément entre les bâtiments, sans risquer de se prendre les pales dans les câbles électriques. La propulsion est en outre électrique. Ces véhicules ne produisent donc pas de particules polluantes et sont autrement plus calmes que leur concurrents terrestres.De nombreuses firmes à travers le monde développent actuellement des eVTOL Aircrafts ou electrically powered vertical take-off and landing aircrafts. Parmi elles, on retrouve des mastodontes de l'industrie aéronautique comme Boeing et Airbus, mais aussi Uber, ainsi qu'une multitude de nouveaux venus.Projet ô combien prometteur, voici par exemple le taxi aérien VoloCity de Volocopter. Ce pionier allemand de la mobilité aérienne a obtenu, début septembre, un financement de 50 millions d'euros et espère, avec cet argent, commercialiser son taxi aérien dans les trois ans, d'ici 2023 donc. Les bailleurs de fonds ne sont pas des moindres... Le plus important n'est autre que Geely, un holding chinois dont les intérêts touchent aussi l'industrie automobile, et qui possède, entre autres, Volvo et Lotus. Les différentes entreprises impliquées ont récemment lancé une joint venture pour mettre ce taxi aérien en circulation en Chine.Fin août, le VoloCity a réalisé son premier vol d'essai réussi à l'aéroport d'Helsinki. L'occasion de tester l'intégration de cet eVTOL Aircraft dans le système de contrôle aérien. Fin octobre, l'entreprise proposera son infrastructure d'atterrissage pour taxi aérien, au cours de l'ITS World Congress de Singapour, dédié cette année à la smart mobility. Le VoloCity constitue déjà le troisième appareil développé par Volocopter. Entretemps, le fabriquant a déjà obtenu un licence de vol avec et sans pilote pour ses deux premières générations de véhicules.Autre acteur à tenir à l'oeil : la start-up allemande Lilium, qui vient de réaliser avec succès son premier essai avec le Lilium Jet. Le constructeur espère commercialiser cet appareil pouvant accueillir cinq passagers d'ici 2025 dans plusieurs villes du monde. La particularité du Lilium Jet est qu'il est équipé de 36 turboréacteurs électriques situés dans ses ailes. L'appareil décolle à la verticale, mais ces moteurs basculent ensuite pour permettre le mouvement horizontal. La fabriquant annonce une portée de 300 km et une vitesse maximale de 300km/h.Bien que les essais aient eu lieu sans pilote, Lilium espère, à l'avenir, et contrairement à ces concurrents, emmener un pilote à bord. L'entreprise a fait ce choix pour accélérer l'autorisation de ce taxi volant. Lilium a aussi introduit une demande auprès de l'Agence européenne pour la sécurité aérienne. Le but est que les futurs voyageurs puissent commander ce taxi volant grâce à une application. Un porte-parole de l'entreprise a lancé le prix de 70 dollars pour un vol Manhattan-JFK et une durée de vol de moins de dix minutes...Autre objectif en vue : les Jeux olympiques d'été de Paris de 2024. La Ville lumière étudie actuellement la possibilité de transporter les spectateurs en taxi aérien autonome vers les différents lieux de la compétition. Le groupe ADP, le constructeur aéronautique Airbus et la RATP, société régionale de transport, vont étudier la faisabilité du projet. Airbus dispose déjà de deux prototypes eVTOL : le monoplace Vahana et le CityAirbus, pouvant transporter quatre personnes.