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Face au ministre Frank Vandenbroucke, la commission Santé de la Chambre des représentants est composée à 82% de femmes. La moyenne d'âge est relativement jeune: 48 ans. Et ça charbonne: Frieda Gijbels, Kathleen Depoorter, Katleen Bury, Irina De Knop, Nawal Farih, Dominiek Sneppe... Dans les rapports de la commission, ce sont souvent ces mêmes noms qui ressortent. Elle compte pourtant 17 membres! Alors, un qui travaille et deux qui regardent? Ou plutôt un peu d'excès de zèle chez certaines? Pour objectiver ces impressions, Le journal du Médecin a recensé l'activité parlementaires des membres de la commission fédérale Santé depuis le début de cette législature, qui arrive doucement au bout de sa première année. Le site internet de la Chambre, malgré un look un peu old school, est assez bien fait. Il recense, pour chaque parlementaire, toutes ses propositions de loi, résolutions, questions écrites et orales, en plénière ou en commission... Chaque intitulé est passé sous notre loupe et, à chaque fois qu'un des actes touchait à la santé, on a compté un point pour le parlementaire qui en était à l'origine. Le constat est sans appel: en matière de santé et parmi les membres de cette commission, les parlementaires flamands génèrent 78% de l'activité parlementaire (628 points), les 22% restants allant aux francophones (182 points). "Oui, mais il y a un peu plus de Flamands que de francophones pour respecter les équilibres..." Même en ramenant ces chiffres par tête, les kamerslieders ont placé en moyenne 63 actes chacun, alors que les élus francophones comptent en moyenne 26 actes chacun à leur actif. Fait-on face, à nouveau, à l'éternel cliché du Flamand bosseur et du Wallon paresseux? Quand on creuse, on note que deux élues conservatrices flamandes, Katleen Bury (VB) et Kathleen Depoorter (N-VA) affichent des scores grossis par des séries extrêmement volumineuses de questions écrites et orales posées à Frank Vandenbroucke. Le 29 janvier, à elles seules, les deux Kat(h)leen ne lui posent pas moins de 31 questions orales en commission, à tel point qu'il faut en reporter à la séance suivante! Une floppée de maladies y passent. Une forme d'obstruction parlementaire? Le prix à payer pour avoir laissé le portefeuille de la santé aux socialistes? Quoi qu'il en soit, on pourra toujours se réjouir de la présence de deux pharmaciennes, une dentiste, deux médecins généralistes, une médecin urgentiste et une gynécologue au sein de cette commission Santé. Tant de profils avec une expertise variée dans la santé qui, sans tomber dans la technocratie, apportent leur valeur ajoutée aux débats d'une commission qui semble fonctionner correctement.