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Le schéma de médication occupe de plus en plus une position centrale dans la communication entre ces professions de soins, et un million de personnes en auraient déjà un. iShareData s'est attaché à mettre en lumière les flux d'information qu'il implique. Quelles sont les données accessibles à tel ou tel prestataire et comment se déroule ce processus ?" Il existe à ce sujet un certain nombre de malentendus ", souligne le Dr Hilde Philips du département de médecine générale de l'université d'Anvers. " Contrairement à ce que s'imaginent certains généralistes, les médecins hospitaliers n'ont pas encore tous accès au schéma de médication... et ce que voit l'urgentiste ne correspond pas forcément à ce que voit le médecin de famille au poste de garde. "Bernard De Ruyck (Kava) et Elfi Goesaert (Domus Medica) ont exposé à l'occasion du symposium les possibilités techniques qui existent pour assurer une communication conviviale et sûre entre prestataires de soins, tandis que Nils Broeckx (faculté de droit de l'UAnvers) s'est arrêté sur les aspects juridiques.Le symposium iSHAREdata s'inscrit dans le prolongement du projet iCAREdata, qui recueille des données relatives aux consultations dans les postes de garde et aux médicaments délivrés par les officines. Une collaboration a également été mise en place avec les services d'urgence des hôpitaux.En couplant les données enregistrées (et anonymisées), le projet s'efforce de dresser un tableau plus clair des soins non planifiables et de répondre à un certain nombre de questions de recherche, comme par exemple " dans quelle mesure les médecins (des postes de garde) respectent-ils les directives en matière de bon usage des antibiotiques ? " En ce moment, iCAREdata suit également de près l'évolution de l'épidémie de la grippe. C'est aussi son infrastructure qui a été utilisée pour l'aspect " recherche épidémiologique " lors du test du tri par le 1733 dans le cadre du projet pilote organisé à Louvain et Tirlemont.Le projet iCAREdata a commencé par l'enregistrement des données dans la ville d'Anvers, mais il a bien grandi depuis. " Du nord du Limbourg à Bruges, l'enregistrement dans les postes de garde concerne déjà quelque deux millions de personnes sur le territoire flamand ", précise le Dr Philips, qui encadre le projet au titre d'investigatrice principale. Deux services d'urgences anversois - ceux de l'UZA et de l'AZ Monica - sont déjà pleinement impliqués. " Mais d'autres suivront, car le projet suscite un grand intérêt. "En organisant à intervalles réguliers les symposiums iSHAREdata, iCAREdata espère améliorer la qualité de l'enregistrement des données par les prestataires.Les résultats d'iCAREdata sont consultables en ligne sur www.icaredata.eu.