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"Après être intervenu tout azimut, et notamment de manière très ferme auprès des autorités compétentes, le GBO/Cartel a obtenu que cet honoraire ridiculement bas de 15,50 euros soit retiré", explique le syndicat de Jean-Noël Godin. "Un nouveau texte, en ce sens, a été validé au Comité de l'assurance de ce lundi 5 septembre, qui prévoit qu'il sera autorisé que la nomenclature existante pour les consultations et les visites soit toujours utilisée pour une vaccination qui trouve place pendant et via une consultation ou une visite, quand la vaccination est enregistrée."Le syndicat généraliste précise toutefois que ceci n'est pas d'application dans les établissements de soins, les communautés résidentielles, les communes, les écoles, les zones de soins primaires, les centres de vaccination, les services de médecine du travail. "Un arrêté royal doit encore être publié pour rendre cette mesure effective, mais le principe est à présent acquis. Et le GBO/Cartel interroge l'Inami pour se faire confirmer que tous les médecins généralistes peuvent d'ores et déjà appliquer cette nouvelle réglementation. Le site de l'Inami devrait être modifié à cet effet."Et de s'enorgueillir: "Cette modification est une belle victoire du GBO/Cartel, qui avait été le premier à réagir contre la rétribution initialement prévue!"Du côté de l'Absym, on a longtemps pesté et milité contre la possibilité pour le pharmacien de vacciner. Le syndicat, présidé alors par le Dr Luc Herry, estimait qu'il s'agissait d'un exercice illégal de la médecine. En octobre 2021, le Dr Herry pestait: "Autoriser les pharmaciens à vacciner dans leurs officines présente de graves risques pour la santé de la population. La vaccination est un acte médical qui ne peut être effectué que par des médecins ou des infirmier(e)s sous la supervision de médecins. En raison du risque d'effets secondaires, de contre-indications et de complications, elle nécessite la présence d'un médecin capable de poser rapidement un diagnostic et de traiter." Herry estimait qu'un pharmacien ne possède pas les compétences et qu'une courte formation d'urgence pour devenir vaccinateur n'y changera rien. "De surcroît, on peut sérieusement se demander en quoi consiste cette soi-disant formation. Depuis longtemps déjà, les pharmaciens font pression pour être autorisés à vacciner eux-mêmes contre le coronavirus. Ils veulent étendre de manière irresponsable leurs attributions aux dépens des médecins. La pharmacie aux pharmaciens, la médecine aux médecins!", martelait le Dr Herry. Mais devant l'urgence, Frank Vandenbroucke a passé outre et son projet de loi a été approuvé si bien que de nombreuses pharmacies se sont lancées dans l'aventure. Il s'agit donc maintenant pour le syndicat de mettre les deux professions au moins à égalité. L'Absym souligne que "depuis février 2022, elle demande que les honoraires perçus par le médecin généraliste lorsqu'il administre un vaccin contre le coronavirus lors d'une consultation qui serait exclusivement consacrée à cette vaccination soit remboursée comme le sont les consultations dédiées aux autres vaccins". "Nous avons été entendus."Pour rappel, l'Absym a demandé récemment que les flapules de vaccin soient disponibles au cabinet des MG afin qu'ils soient logistiquement à égalité avec les pharmaciens. Sur ce dossier, également, "ils ont été entendus". À tout le moins à Bruxelles. Pas encore en Wallonie ni en Flandre.