En Région bruxelloise, la vaccination du personnel de MRS et des hôpitaux a commencé ce lundi 18 janvier. En février, la première ligne (dont les médecins généralistes) devrait pouvoir être vaccinée. En tout, dix centres de vaccination vont être ouverts à Bruxelles d'ici le mois de mars. Selon le cdH, il manquerait des vaccinateurs.
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La Région bruxelloise ouvrira par phases dix centres de vaccination sur le territoire de la capitale d'ici le mois de mars, dont cinq en février. Ceux-ci offriront une capacité de 375.000 vaccins par mois à partir de mars pour atteindre l'objectif de vaccination d'au moins 70% la population bruxelloise, a annoncé jeudi le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron. Les pouvoirs publics bruxellois auront besoin de 350 ETP dont 15 médecins et 75 infirmiers pour assurer leur fonctionnement. Ces dix centres seront répartis de façon stratégique sur le territoire pour atteindre un maximum de personnes. Suivant les courbes de fréquentation, un centre de vaccination pourra ouvrir ses portes ou être mis en pause temporairement pour augmenter ou diminuer ses capacités. Début février, quatre d'entre eux seront ouverts au Heysel (40.000 vaccinations/mois), à Pachéco (Centre de test-20.000 vaccinations/mois) ; à Forest-Albert (Centre test ; 20.000 vaccinations par mois) ; et à Schaarbeek (Centre de test ; idem). Début mars, les autres centres seront ouverts au Parlementarium (Ixelles) ; à l'Hôpital Militaire (Neder-Over-Heembeek) ; à Molenbeek ; à Woluwe-St-Pierre ; à Anderlecht ; et dans le sud-est de Bruxelles (localisation en cours de finalisation). Selon Alain Maron, les pouvoirs publics bruxellois auront besoin de 350 Equivalents Temps Plein dont 15 médecins et 75 infirmiers pour assurer leur fonctionnement. Il y aura un appel à volontaires. Le ministre de la Santé a souligné que la stratégie de vaccination bruxelloise se base sur les recommandations des groupes de travail fédéraux et inter-fédérés, du CSS et de l'avis des experts médicaux et de terrain, mais aussi sur l'évolution de la situation épidémiologique et sur son impact pour répondre au mieux aux spécificités bruxelloises. Plusieurs phases de vaccination ont été établies. Celle qui vise les maisons de repos est en cours depuis le 28 décembre. Le personnel des MRS a commencé à être vacciné le 18 janvier, tout comme le personnel de soin des hôpitaux. Le personnel de soin des autres collectivités de soin, commencera à être vacciné début février. Idem pour le personnel de soins de première ligne (médecins généralistes, infirmiers à domicile, kinésithérapeutes, dentistes, etc.), pour lesquels les premiers centres de vaccination seront ouverts. En mars et tenant compte de l'acheminement des vaccins, ce sera au tour des personnes de plus de 65 ans ; des personnes entre 45 et 65 ans présentant des facteurs de comorbidité ; des métiers dits essentiels ; et enfin, le reste de la population au-dessus de 18 ans, dans une deuxième phase. Le groupe cdH s'inquiète du manque d'informations concernant le personnel nécessaire à cette stratégie de vaccination. "Aujourd'hui, il semble que 15 médecins et 75 infirmiers ont été recrutés. Les informations transmises en commission de la Santé sont trop imprécises - un médecin, de 6 à 20 infirmières et 40 administratifs et cela va varier en fonction des centres sans exclure un appel aux bénévoles."La députée Céline Fremault s'interroge: "Quel est le plan prévu par le gouvernement bruxellois qui plus est quand une troisième vague pourrait survenir? Mobiliser quels professionnels de la santé en dehors des hôpitaux et des maisons de repos? La question du recrutement des opérateurs de la vaccination est toujours obscure et doit faire l'objet d'une accélération dans les jours à venir."Le cdH appelle aussi urgemment le gouvernement bruxellois à mettre sur pieds des équipes mobiles pour faciliter la vaccination des personnes qui sont résidentes dans des centres d'hébergement pour les personnes en situation de handicap, des unités fermées comme les prisons... Toutes les personnes fragilisées doivent faire l'objet d'une attention équivalente. Le cdH s'inquiète également de la communication relative à la stratégie de vaccination. "On ne sait pas grand-chose de la communication qui est prévue, ni des moyens afférents à celle-ci: si actuellement le gouvernement dit se concentrer sur les publics de la phase 1A, la communication envers le grand public ne pourra démarrer que le 25 janvier ce qui est très tardif! Bruxelles patauge complètement à cet égard! Les citoyens doivent être rassurés non pas demain mais aujourd'hui! Il n'y a plus une seconde à perdre, le ministre Maron doit mettre les bouchées doubles pour lever toutes ces incertitudes qu'il a lui-même reconnues."