...

"L' absence de conflits d'intérêts, la transparence et le pluralisme des institutions publiques garantissent au citoyen Belge que ses données sont en sécurité. Ces missions sont actuellement correctement exécutées par l'Inami. Nous ne voyons pas l'intérêt de doubler cette structure (lire en Une). Avec neuf ministres de la santé, n'avons-nous pas compris le problème qu'engendra la répétition de structures ? ", interroge Philippe Devos, le président de l'Absym. En outre, l'Absym s'oppose à ce que les données médicales des patients deviennent la propriété de quelconques organismes privés, de surcroît lorsqu'ils sont politisés. " Les mutuelles sont des organismes qui ne sont pas publics. Les nominations en leur sein ne suivent pas les procédures publiques garantissant transparence et équité. Leurs comptes ne sont pas publics. Le contrôle de leur compte est confidentiel. Elles bénéficient d'une opacité qu'auraient rêvé plusieurs directeurs d'intercommunales puisque ce sont les seuls organismes en Belgique avec les syndicats qui ont droit de conserver leurs comptes annuels secrets. Elles suivent un idéal politisé et pas pluraliste. Ce n'est un secret pour personne. Il nous paraît choquant qu'une mutuelle, par exemple socialiste, puisse avoir accès à toutes les informations de santé d'un élu N-VA. Nous avons tous pu constater, lors des élections, que ces mutuelles participent aux campagnes électorales sans aucune réserve. Elles ont par ailleurs le droit absolu d'exclure un de leurs membres. L'accès total à toutes ces données leur permettra de faire du tri ", dénonce l'Absym. " Depuis des années, nous dénonçons également que ces mutuelles soient juges et parties puisqu'elles dirigent des associations d'infirmières, des polycliniques, des pharmacies et même des hôpitaux. L'accès à toutes ces données, de même que le droit de déplacer à leur guise du financement, crée un risque évident de concurrence déloyale. "Quant à la stratégie utilisée par les mutuelles pour défendre leur " plan d'action pour la responsabilisation financière ", Philippe Devos pointe qu'elles ont introduit leur demande au Conseil général de l'Inami pour éviter tout contrôle parlementaire et tout vote négatif du monde des professionnels de la santé.