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Le Dr Mavrick Dufrasne confie que le choix de la médecine générale n'a pas été une évidence au début de son cursus. "En effet, certainement très influencé par l'image véhiculée par les films et les séries, c'était la chirurgie qui me tentait le plus. Lors du premier stage de master, je me suis rué dans un service de chirurgie et j'ai très vite senti que ce n'était pas fait pour moi. En parallèle, j'avais réalisé un premier stage chez mon médecin généraliste et j'avais été agréablement surpris par la diversité et la complexité du métier. C'est à partir de ce moment que j'ai su que je voulais être généraliste."Le jeune médecin travaille au sein d'une association de médecins généralistes et kinésithérapeutes à Molenbeek-Saint-Jean. "J'ai toujours trouvé que mon métier avait encore plus de sens dans les quartiers précarisés où les gens sont plus préoccupés par la façon dont ils vont pouvoir payer leurs factures que par leur propre santé. C'est un challenge quotidien de ramener ces patients dans le système de soins de santé, de les sensibiliser aux différents dépistages, de les motiver à suivre leurs traitements chroniques etc." Le Dr Dufrasne travaille deux fois par semaine au planning familial de Watermael-Boitsfort, ce qui lui permet de varier sa pratique médicale et de développer une expertise en gynécologie médicale. Il a également une consultation à l'ONE de Berchem-Sainte-Agathe et réalise aussi des expertises médicales pour l'asbl Constats. "J'adore la diversité qu'offre la médecine générale mais également la proximité avec nos patients. C'est très enrichissant de les suivre sur plusieurs années, de les connaître dans leur environnement, de connaître les familles, les histoires de vie, tous ces facteurs qui ont un impact sur la santé", commente le Dr Dufasne. " Mais c'est une médecine qui peut être épuisante notamment à cause de la paperasse qui est toujours demandée aux généralistes."Le jeune homme estime que l'écoute et la patience sont les principales qualités du généraliste. " On ne nous apprend pas dans notre cursus à quel point elle est thérapeutique. Il faut également être sécurisant pour les patients car nous sommes la personne de référence pour beaucoup d'entre eux. Et enfin la patience car il faut du temps pour créer du lien qui permettra de mieux traiter les patients."