Cependant, comme toute innovation, il me semble utile de l'aborder avec un regard à 360 degrés et un optimisme réfléchi. Pour une efficience optimale, il conviendrait de l'intégrer de manière raisonnable et surtout raisonnée, en parfaite adéquation avec les besoins des équipes hospitalières et en concertation étroite avec elles.

Un plan stratégique

Au sein du groupe hospitalier Vivalia où j'exerce les fonctions de directeur général aux affaires médicales, nous avons développé un plan stratégique (PILOTE), où l'innovation constitue un des six axes principaux pour la vision de demain. Dans ce domaine, le leitmotiv défendu est de "redonner du temps aux soignants au chevet de leurs patients". Nous souhaitons adopter une attitude volontariste et anticipative, centrée sur les potentiels facilitateurs de l'IA. Le sujet suscite, bien évidemment, un intérêt grandissant, et les dernières enquêtes mettent en évidence une adoption progressive de l'IA par les médecins et les gestionnaires hospitaliers, avec des attentes variées selon les régions du pays.

Lire aussi notre dossier : L'IA dans les hôpitaux, solution miracle ou surcharge numérique?

Des initiatives et des appels à projet innovants voient le jour et nous tentons d'y répondre au mieux. Nous proposons des candidatures les plus complètes possibles afin de bénéficier de soutiens dans ce domaine où le financement dédié reste insuffisant. Développer, créer, faciliter le quotidien des soignants devra être au coeur des préoccupations dans notre secteur où la charge de travail est sans cesse croissante par équivalent-soignant.

Axes de réflexion

Deux éléments me semblent intéressants à soumettre à la réflexion.

Premièrement, face à la multitude des solutions IA proposées sur le marché, il importe d'aborder ces propositions selon une démarche structurée et assistée par de l'expertise. Nous avons voulu construire, accompagné par un expert médecin spécialiste de l'IA, le plan stratégique du département médical en matière de nouvelles technologies et également souscrire à un marché en vue d'une collaboration avec un intégrateur de solutions IA. Cet intégrateur sera l'interface, le catalogue nous permettant de choisir les solutions les plus adaptées aux besoins de nos équipes et aussi d'accompagner au mieux l'intégration de ces solutions dans la pratique par nos soignants (notamment, sur le versant formatif).

Deuxièmement, je distingue trois axes d'utilisation qui me semblent particulièrement pertinents pour notre domaine:

· Une aide plus rapide et avec une certaine fiabilité aux diagnostics (notamment pour des détections précoces de maladies). Le versant préventif et d'anticipation est évident pour soigner encore mieux au cours des prochaines années.

· Une fluidité optimisée en termes de gestion des flux patients (des solutions existent pour des trajets patients ordonnés et bien documentés) et d'implication des patients dans leurs propres soins (empowerment du patient, notamment en termes de transmission d'informations médico-soignantes pertinentes pour les urgences)

· Une structuration améliorée des données avec une accessibilité plus aisée à celles-ci pour les utilisateurs est importante. Nous avons d'ailleurs participé l'année dernière à un hackathon avec des spécialistes nationaux et internationaux pour produire un algorithme qui sera utile au sein de notre DPI. Dans ce cas, l'objectif est clairement de réduire la charge administrative et les contraintes logistiques qui pèsent sur nos équipes.

L'IA va incontestablement continuer à se développer au sein de nos hôpitaux. En tant que gestionnaires hospitaliers, il nous appartient d'accompagner ces innovations de la manière la plus efficace et adaptée possible, tout en tenant compte des enjeux éthiques qu'elles soulèvent. Les besoins des équipes doivent rester notre priorité absolue, et une intégration harmonieuse avec les solutions actuelles sera la clé du succès de cette transition.

Lire aussi : quels systèmes d'IA sont interdits en hôpital?

Cependant, comme toute innovation, il me semble utile de l'aborder avec un regard à 360 degrés et un optimisme réfléchi. Pour une efficience optimale, il conviendrait de l'intégrer de manière raisonnable et surtout raisonnée, en parfaite adéquation avec les besoins des équipes hospitalières et en concertation étroite avec elles. Au sein du groupe hospitalier Vivalia où j'exerce les fonctions de directeur général aux affaires médicales, nous avons développé un plan stratégique (PILOTE), où l'innovation constitue un des six axes principaux pour la vision de demain. Dans ce domaine, le leitmotiv défendu est de "redonner du temps aux soignants au chevet de leurs patients". Nous souhaitons adopter une attitude volontariste et anticipative, centrée sur les potentiels facilitateurs de l'IA. Le sujet suscite, bien évidemment, un intérêt grandissant, et les dernières enquêtes mettent en évidence une adoption progressive de l'IA par les médecins et les gestionnaires hospitaliers, avec des attentes variées selon les régions du pays. Des initiatives et des appels à projet innovants voient le jour et nous tentons d'y répondre au mieux. Nous proposons des candidatures les plus complètes possibles afin de bénéficier de soutiens dans ce domaine où le financement dédié reste insuffisant. Développer, créer, faciliter le quotidien des soignants devra être au coeur des préoccupations dans notre secteur où la charge de travail est sans cesse croissante par équivalent-soignant. Deux éléments me semblent intéressants à soumettre à la réflexion. Premièrement, face à la multitude des solutions IA proposées sur le marché, il importe d'aborder ces propositions selon une démarche structurée et assistée par de l'expertise. Nous avons voulu construire, accompagné par un expert médecin spécialiste de l'IA, le plan stratégique du département médical en matière de nouvelles technologies et également souscrire à un marché en vue d'une collaboration avec un intégrateur de solutions IA. Cet intégrateur sera l'interface, le catalogue nous permettant de choisir les solutions les plus adaptées aux besoins de nos équipes et aussi d'accompagner au mieux l'intégration de ces solutions dans la pratique par nos soignants (notamment, sur le versant formatif). Deuxièmement, je distingue trois axes d'utilisation qui me semblent particulièrement pertinents pour notre domaine: · Une aide plus rapide et avec une certaine fiabilité aux diagnostics (notamment pour des détections précoces de maladies). Le versant préventif et d'anticipation est évident pour soigner encore mieux au cours des prochaines années. · Une fluidité optimisée en termes de gestion des flux patients (des solutions existent pour des trajets patients ordonnés et bien documentés) et d'implication des patients dans leurs propres soins (empowerment du patient, notamment en termes de transmission d'informations médico-soignantes pertinentes pour les urgences) · Une structuration améliorée des données avec une accessibilité plus aisée à celles-ci pour les utilisateurs est importante. Nous avons d'ailleurs participé l'année dernière à un hackathon avec des spécialistes nationaux et internationaux pour produire un algorithme qui sera utile au sein de notre DPI. Dans ce cas, l'objectif est clairement de réduire la charge administrative et les contraintes logistiques qui pèsent sur nos équipes. L'IA va incontestablement continuer à se développer au sein de nos hôpitaux. En tant que gestionnaires hospitaliers, il nous appartient d'accompagner ces innovations de la manière la plus efficace et adaptée possible, tout en tenant compte des enjeux éthiques qu'elles soulèvent. Les besoins des équipes doivent rester notre priorité absolue, et une intégration harmonieuse avec les solutions actuelles sera la clé du succès de cette transition.