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Une exposition comme un livre d'images en pop-up: l'artiste plasticien français Arthur Aillaud décrit un champ de fouilles imaginaire, celui de vestiges de bétons abandonnés, d'archéologues au travail, d'instruments à même le sol fouillé, de sédiments, de strates. Par un changement constant de focale- de plans larges à gros plans, d'un champ de ruines rétrocontemporaines à la main qui déblaie un objet, l'artiste nous immerge totalement dans son projet, dans une peinture aux tons chauds, héritière d'une tonalité proche de Vélazquez, et surtout, plus proche de nous, d'un Michael Borremans pour son côté hypnotique et muet. Livre d'images pop-up, car, au centre de ce projet global présenté à la galerie La Forest Divonne, trône les objets trouvés, vestiges imaginaires créés par l'artiste d'une civilisation oubliée, et prolongation d'une sorte de performance plastique intitulée "Sol" et dont la poésie n'a pourtant rien de terre-à-terre...