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Àl'approche de la Healthcare Week Luxembourg 2025, le Pr Giovanni Briganti (UMons) et le Dr Alexandre Hebert, directeur aux affaires médicales de Vivalia, défendent une vision lucide de l'IA en santé: elle est utile, mais elle ne constitue pas la panacée. "L'intelligence artificielle touche à tous les aspects du soin", note Giovanni Briganti: du suivi de patients cardiaques à distance jusqu'à l'aide au diagnostic, en passant par l'organisation hospitalière et la recherche. Dans certains domaines, comme le diabète de type 1, elle est déjà la norme. Mais elle ne remplace pas l'humain. "Même dans les métiers du diagnostic, aucune étude ne prouve que l'IA surpasse le clinicien en situation réelle", insiste-t-il. Une enquête à l'échelon national menée par le Pr Briganti démontre que sur le terrain, les attentes sont claires. Les professionnels espèrent de l'IA un gain de précision, une amélioration de la qualité des soins... et surtout un soulagement face à la surcharge administrative, qui grève leur métier de sens. Chez Vivalia, cette vision trouve un écho concret. "L'IA est déjà là. L'enjeu est de bien l'utiliser", affirme Alexandre Hebert. Le groupe hospitalier structure son déploiement autour d'un plan stratégique, où l'innovation vise un but simple: redonner du temps aux soignants. Pas de gadgets, mais des solutions utiles: aide au diagnostic en radiologie, pré-encodage aux urgences, structuration intelligente des dossiers médicaux. Formation, implication des chefs de service et adaptation des outils aux besoins réels sont les clés du succès. "Le meilleur algorithme ne sert à rien s'il n'est pas compris ni adopté."Deux approches, une conviction commune: l'IA n'est qu'un outil. Son efficacité dépend de l'ancrage clinique, des valeurs partagées et de la connaissance fine du terrain. Rendez-vous les 7 et 8 octobre pour poursuivre le débat à Luxembourg.