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Au moins, avec ce troisième volet, les choses sont claires: sur la pochette, l'on retrouve la Ford B V8 d' Eliminator. Bon, évidemment elle a ici moins de coffre, mais tout de même, Billy y arpente tout en dérapages solos (de guitare) les ornières laissées par los tres hombres. Souvent avec bonheur ( My Lucky Card, She's on Fire) singeant sans vergogne le passé du trio ( Shuffle, Step and Slide) ou adressant un clin d'oeil à Hendrix sur Vagabond Man et son thème très Little Wing, sans oublier le blues habité de Spanish Fly au refrain imparable. Parfois basé sur juste un riff imparable ( SGLMBBR), les chansons frisent parfois l'idiotie voire le ridicule (un Hey Baby, Que Paso aussi crétin qu'un redneck) heureusement emporté par le nuage de poussière déclenché par Desert High qui clôt l'album: un blues hypnotique et atmosphérique qui évoque l'univers indien de Robbie Robertson, notamment dans le phrasé parlé, et dans lequel la guitare de Billy Gibbons, qui part en volutes sur le macadam brûlé de soleil, joue une fois de plus sa partie essentielle dans le duo qu'elle forme avec la voix de son... conducteur.