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"L a Belgique peut faire mieux". "Le fait que la pandémie ait impacté la totalité du monde occidental ne peut pas servir d'excuse." "La pandémie va modifier de fond en compte la totalité de l'orientation de la politique de santé." "Le plan Influenza de 2006 n'avait été ni actualisé ni adapté à la nouvelle répartition des compétences découlant de la 6e réforme de l'État." Tels sont - liste non-exhaustive bien sûr -, les quelques constats de la Commission parlementaire spéciale Covid-19 dont nous avons partiellement suivi les travaux, notamment lors de l'audition de Maggie De Block (lire jdM n°2670 et 2671). Se nourrissant du nombre invraisemblable d'erreurs qui ont émaillé la gestion de la crise et pointées du doigt lors des nombreuses auditions, les rapporteurs tirent, dans ce document, des leçons pour mieux gérer la prochaine pandémie, mais sans pour autant réinventer la roue. Pour l'essentiel, il s'agit de poursuivre les axes de réforme concoctés depuis au moins 20 ans. Ainsi, la Commission demande notamment de suivre les recommandations d'un récent rapport du KCE sur la réforme hospitalière (le plan d'urgence hospitalier, le Comité Hospital & Transport Surge Capacity, le personnel de soins, la réforme du secteur hospitalier, les systèmes de données et la communication). Après la litanie des reproches et des amendements, le rapport final fait place à une approche constructive. Celle-ci sent bon toutefois l'inventaire à la Prévert de tout ce qu'on entend depuis des décennies et qui risque de se révéler assez rapidement inapplicable faute de moyens financiers suffisants.